Sommaire du Année 2001
L'APN/CCPPC
 
Entretien avec M. Henry H. L. Hu

Au cours de la quatrième session du comité national de la CCPPC, notre journaliste Hou Ruili a interviewé au Grand Hôtel de Beijing M. Henry H. L. Hu, avocat renommé de Hongkong et arbitre de la Commission chinoise d'arbitrage des relations économiques et commerciales avec l'étranger, sur le problème des relations entre les deux rives du détroit de Taiwan.

Question : On m'a dit qu'un grand nombre de Taïwanais faisaient du commerce à Hongkong. Depuis le retour de Hongkong à la patrie et l'application du principe d' " un pays, deux systèmes " y a-t-il moins d'hommes d'affaires taïwanais qui y viennent? Ces hommes d'affaires approuvent-ils ce principe ?

Réponse : Depuis sa rétrocession à la Chine, Hongkong applique " un pays, deux systèmes ", et les hommes d'affaires de Taiwan continuent d'y faire des affaires. Cela montre le succès de l'application de ce principe. D'après ce que je sais, les hommes d'affaires taïwanais ont une position politique complexe, mais ils acceptent l'idée d' " un pays, deux systèmes ". Ils estiment que tous les Chinois sont originaires des mêmes ancêtres.

D. : Que peut faire Hongkong afin de promouvoir les relations entre les deux rives du détroit de Taiwan ?

R. : Hongkong peut servir d'exemple de la réussite d' " un pays, deux systèmes " pour le peuple de Taiwan; par exemple, un grand nombre de Hongkongais qui font du commerce à Taiwan peuvent expliquer la situation de Hongkong aux Taïwanais, et en outre, comme Hongkong sert de trait d'union entre la partie continentale de la Chine et Taiwan, elle peut fournir les lieux et les installations lors des rencontres et des échanges entre les deux parties.

D. : D'après vous, quelle est l'orientation de développement des relations entre les deux rives du détroit de Taiwan ?

R. : J'estime que les relations entre les deux rives s'orientent de manière positive. Chen Shui-bian est d'accord à ce que les Taiwanais fassent des affaires avec les Hongkongais, ainsi qu'avec les Shanghaïens. À cause de la longue séparation, les Taïwanais ne connaissent pas bien la partie continentale de Chine, en particulier le développement rapide de l'économie des dernières années. Au fur et à mesure que se multiplieront les échanges directs, les Taïwanais pourront sentir la puissance et la prospérité de la patrie et dissiper leurs inquiétudes, comme la baisse du niveau de vie après la rétrocession, par exemple.

Je pense que Chen Shui-bian qui ne reconnaît pas le principe d' " une Chine ", ne peut pas nier la vérité de l'existence d'une Chine. Il faut résoudre les problèmes par voie de négociations pacifiques et s'opposer au recours à la démagogie et à la propagande de la dépendance de Taiwan, sinon, les victimes seront les gens ordinaires de Taiwan et de la Chine elle-même.

D. : Avant le retour de Hongkong à la patrie, les Hongkongais n'étaient-ils pas très optimistes à ce propos ?

R. : Si l'on avait fait une enquête parmi les Hongkongais avant le retour du territoire à la patrie, je suis certain qu'il y aurait eu de nombreuses personnes à exprimer leur désaccord. La force de l'habitude en est la cause : les gens n'aiment pas les changements, en particulier les changements concernant leur avenir. Après la rétrocession, le développement de l'économie de Hongkong et l'importation des capitaux étrangers ont dépassé ceux connus pendant l'époque de la domination britannique à Hongkong, et les Hongkongais ont dû se réjouir du retour à la patrie et soutenir le principe d' " un pays, deux systèmes ".

D. : Vous êtes président du Shue Yan College de Hongkong, professeur honoraire de plusieurs universités renommées de l'intérieur du pays et de l'Académie des sciences sociales de Chine et chercheur honoraire du Glamorgan University de la Grande-Bretagne. Vous consacrez beaucoup de votre temps à donner des conférences et à diffuser la culture chinoise. Quel rôle la culture chinoise joue-t-elle dans la promotion des relations entre les deux rives du détroit de Taiwan ?

R. : Les cultures de l'intérieur du pays, de Hongkong et de Taiwan appartiennent à la culture de la nation chinoise. À titre de trait d'union, la culture de la nation chinoise joue un rôle important dans la réunification du pays, tout comme ce que Jiang Zemin a déclaré: " Toutes les nationalités de la Chine ont créé en commun une culture brillante de plus de 5 000 ans. Cette culture est le trait d'union spirituel de tous les Chinois et une assise importante de la réalisation d'une réunification pacifique. Les Chinois des deux rives du détroit de Taiwan doivent maintenir et développer la tradition culturelle chinoise. " Les compatriotes de Taiwan, de Hongkong et de Macao attachent une grande importance à l'éducation sur la culture traditionnelle, et leur essence culturelle chinoise est profonde et indéniable. Un des objectifs de notre College consiste à développer la culture chinoise, à la combiner avec la culture occidentale, à marcher sans répit vers la recherche scientifique de niveau international. C'est aussi l'objectif d'autres écoles de Hongkong et de Macao.

HOU RUILI

 

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