Avec
une croissance économique de 7 %, que peuvent faire les
entreprises d'État ?
Face à une croissance économique
prévue de 7 % pour cette année, les entreprises d'État
ont-elles des mesures à prendre?
Selon Li Fucheng, président de la SARL
de la bière Yanjing de Beijing et délégué
représentant les dirigeants des entreprises d'État
à l'APN, un système malhabile, des concepts sans innovation
et un lourd fardeau financier constituent les plus gros problèmes
des entreprises d'État. C'est ainsi que leur meilleure solution
est d'étendre l'actionnariat à de multiples détenteurs.
Yang Mianmian, présidente du Groupe Haier,
a indiqué : " Maintenant, l'État n'arrête
pas de soutenir les entreprises d'État. Bien que la clarification
de la nature des actions et du droit de propriété
soit importante, on ne peut rater les objectifs d'exploitation.
"
Li Fucheng n'est pas tout à fait d'accord
avec Yang Mianmian, mais il lui semble que, si les entreprises d'État
désirent réussir, leurs dirigeants doivent absolument
considérer les affaires des entreprises comme les leurs,
au lieu d'attendre passivement l'aide de l'État.
Pour Li Fucheng, l'innovation est l'âme
de l'entreprise. Cette dernière aura une vitalité
et une force concurrentielle accrues à condition d'innover
aux plans de la conception, du système, de la gestion, de
la technique et des produits. Pour Yang Mianmian, le facteur le
plus important de la réussite du Groupe Haier est qu'il ne
cesse d'innover en tenant compte de la demande des consommateurs.
Il faut résoudre trois grands problèmes
des paysans du Guangdong
Le Guangdong compte plus de 40 millions
de paysans, avec une superficie de terres labourées de 0,07
ha par personne. Dans ce contexte, peut-on parler de s'enrichir
sur cette si petite parcelle de terre ?
Liu Ning est délégué
de l'APN et vice-président de l'Institut d'agronomie relevant
de l'Université d'océanologie de Zhanjiang (Guangdong).
Selon lui, il faut résoudre trois grands problèmes
des paysans :
Premièrement, le problème
des marchandises qui ont inondé le marché. Zhanjiang
est une base de l'agriculture typique du Guangdong. Après
des efforts, 26 700 ha de plantations d'ananas, 46 700 ha de bananeraies,
ainsi que plus de 6 700 ha de cultures du piment, de la pastèque,
du longanier et du litchi ont obtenu de bons résultats. On
ne s'attendait pas à ce que les paysans se ruent à
ce point vers la culture, et ces marchandises, autrefois très
demandées, se vendent partout. Les paysans ont subi de graves
pertes.
Deuxièmement, le problème
de la vente et du transport. Tous les ans, Zhanjiang est en mesure
de transporter plus de 1,2 million de tonnes de légumes vers
la Chine du Nord et le Nord-Est. Pourtant, les paysans font tout
leur possible pour transporter seulement 600 000 tonnes. Le prix
de plus de la moitié des légumes baisse sur place.
Les deux trains quotidiens étant d'une faible utilité,
la plupart des paysans sont obligés de mettre leur espoir
sur le transport routier. Toutefois, de Zhanjiang à Shanghai
(plus de 1 000 km de distance) un camion de légumes est bloqué
et examiné 184 fois sur la route. Chaque fois, il en coûte
temps et argent. Les légumes risquent de se défraîchir.
Troisièmement, le manque d'agriculture
à haute valeur ajoutée. À l'heure actuelle,
les ressources agricoles sont abondantes dans le Guangdong, mais
les entreprises à haute valeur ajoutée peuvent se
compter sur les doigts de la main. Une agriculture sans haute valeur
ajoutée manque certainement de rentabilité.
Pour résoudre ces trois problèmes,
il y a plus de trois solutions. Selon Liu Ning, le premier problème
est le plus facile à résoudre par la recherche sur
davantage de nouvelles espèces. Notamment, après l'adhésion
de la Chine à l'OMC, l'introduction des espèces étrangères
sera libérée de jour en jour. Les deux derniers problèmes
exigent un redressement vigoureux et le soutien du gouvernement
local.
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