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Développement diversifié
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La fonderie de cuivre de Chambishi, qui est financée par China Nonferrous Metal Mining (Group) Co., Ltd. (CNMC) en Zambie, est un programme emblématique de la coopération sino-africaine. |
Le livre blanc sur la coopération économique et commerciale Chine-Afrique, qui vient d’être publié par le gouvernement chinois, souligne les dernières réalisations de la coopération mutuellement bénéfique entre la Chine et les pays africains. C’est le deuxième livre blanc du gouvernement sur ce sujet depuis 2010. Il montre qu’en 2012, le volume total d’échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique atteignait 198,49 milliards de dollars, soit une augmentation annuelle de 19,3 %. Le commerce sino-africain, les exportations de la Chine vers l’Afrique et ses importations depuis l’Afrique avaient tous atteint de nouveaux sommets. Wu Fang, chercheur à l’Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique (attachée au ministère du Commerce) et l’auteur du livre blanc, a fait remarquer lors d’une récente entrevue avec people.cn que, tant la Chine que la plupart des pays africains, subissaient pour l’heure une mutation économique et que leurs économies étaient complémentaires sous bien des aspects. Avec un commerce bilatéral et des liens économiques de plus en plus diversifiés, la Chine prend conscience de son rôle de renfort de la capacité des pays africains à se développer par eux-mêmes et y attache une importance accrue.
Ces échanges en constante augmentation font ressortir l’importance grandissante de la Chine et de l’Afrique dans leurs liens commerciaux respectifs. Parmi les dernières évolutions, il en est une qui mérite notre attention : le changement intervenu dans l’investissement chinois en Afrique. Alors qu’elle augmente le total de ses investissements, la Chine étend aussi ceux-ci à des secteurs tels que l’industrie manufacturière, la construction, la logistique, les services, les télécommunications, la radio et la télévision. Les entreprises chinoises en Afrique attachent une plus grande importance à leurs responsabilités sociales, faisant de leur mieux pour fournir davantage d’emplois aux autochtones, contribuer à augmenter les revenus fiscaux locaux et participer aux opérations locales d’intérêt public. Les programmes d’assistance chinois se focalisent plus sur les projets d’infrastructure liés étroitement à l’amélioration des moyens d’existence locaux, et cherchent aussi à aider les pays africains à renforcer leur capacité à assurer un développement indépendant. Malgré la diversification de la coopération, l’agriculture et le développement des infrastructures restent les points focaux de la coopération économique et commerciale sino-africaine.
Alors que le commerce et les relations bilatérales se resserrent, les relations sino-africaines ont connu des changements qui provoquent des réactions variables dans la communauté internationale. Certaines sont positives, d’autres sont négatives et accusent la Chine de pratiquer le néo-colonialisme et la saisie de terres à l’étranger. Tout en mettant l’accent sur les réalisations, le livre blanc montre les caractéristiques de la coopération économique et commerciale sino-africaine, et présente des faits et des chiffres en réponse à ces malentendus.
Le commerce bilatéral sino-africain possède un grand potentiel du fait de conditions complémentaires de part et d’autre. Depuis 2009, l’Afrique a connu une diminution des IDE (Investissements directs étrangers), mais une croissance accélérée des IDE en provenance de Chine. Entre 2009 et 2012, ceux-ci sont passés de 1,44 milliard à 2,52 milliards de dollars. La croissance rapide des investissements directs chinois en Afrique est indicative du potentiel de développement de l’Afrique et de son attractivité pour les investisseurs. 30,6 % des investissements chinois en Afrique vont au secteur minier, 19,6 % à la finance, 16,4 % à la construction et 15,3 % au secteur manufacturier.
Ces dernières années, les pays africains ont tiré parti de l’expérience d’autres pays, réalisant que le développement des infrastructures jouait un rôle irremplaçable dans la promotion de la croissance économique régionale, car ils attirent les investissements étrangers et renforcent l’intégration économique régionale en Afrique. C’est pourquoi ils ont accordé une importance vitale à l’investissement dans les infrastructures.
Avec le développement du commerce bilatéral et de la coopération économique, l’aide à l’Afrique a rapidement gagné en envergure. Entre-temps, un changement est apparu dans la nature de l’investissement chinois, plus volontiers dirigé vers les secteurs de la transformation et des services, plutôt que vers les seuls secteurs à fort coefficient de main-d’œuvre.
Cantonnée d’abord aux secteurs de l’agriculture et de la construction d’infrastructures, la Chine étend à présent sa coopération avec les pays africains aux secteurs des finances, de l’aviation et des services, en accord avec les besoins en développement des pays africains et dans les limites de ses propres capacités. La Chine adapte aussi ses initiatives en matière d’aide pour contribuer à résoudre les problèmes des soins de santé, de la propreté de l’eau du robinet et des transports dans les régions reculées, afin de mieux répondre aux besoins des autochtones.
À l’heure actuelle, les investissements chinois en Afrique sont concentrés dans quelques secteurs soumis à une forte compétition et où les marges bénéficiaires sont réduites. Certaines entreprises doivent encore mettre leurs activités commerciales aux normes standard. Tous ces facteurs affectent leurs pespectives de développement à long terme.
Avec des intérêts communs et des besoins réciproques de plus en plus nombreux, les deux parties ont de grandes opportunités pour accélérer leur coopération économique et commerciale. D’abord, l’Afrique est devenue l’une des régions du monde où la croissance est la plus rapide, alors que la Chine a maintenu un élan haussier dans son développement. Deuxièmement, l’Afrique va continuer à donner la priorité aux infrastructures et aux secteurs à forte concentration de main-d’œuvre, ce qui va apporter davantage d’opportunités pour la coopération bilatérale. Enfin, l’intégration économique de l’Afrique ces dernières années va fournir aux deux parties un marché encore plus grand.
La Chine va prendre des mesures multiples pour promouvoir un développement sain du commerce sino-africain. Selon le livre blanc, cela comprend la mise en œuvre du Plan spécial pour le commerce avec l’Afrique, lequel étendra la portée de l’exemption de droits de douane pour des produits africains exportés vers la Chine, augmentera les importations chinoises depuis l’Afrique, améliorera l’image de marque, les canaux de distribution et la qualité des produits chinois exportés vers l’Afrique. En outre, la Chine aidera les pays africains à améliorer leurs douanes et leurs installations de contrôle de la qualité en mobilisant l’aide au commerce ; elle offrira un soutien aux pays africains dans leur promotion de la facilitation du commerce, et poussera le développement du commerce à l’intérieur de l’Afrique.
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