CHINAHOY

26-February-2014

Une année de la première dame chinoise Peng Liyuan

 

Le 3 octobre 2013, Peng Liyuan aux côtés de son mari Xi Jinping, lors d'une visite présidentielle en Malaisie.

 

LU RUCAI, membre de la rédaction

La notoriété en Chine de Peng Liyuan, première dame chinoise, est d'abord due à sa brillante carrière artistique. Cela fait en effet trente ans qu'elle est connue pour ses performances scéniques que ce soit parmi les soldats ou parmi les civils. Elle a conquis par ses performances artistiques de nombreux spectateurs et s'est notamment produite une vingtaine de fois lors du gala télévisé pour la fête du Printemps sur la CCTV, la soirée de variétés pour le Nouvel An chinois la plus importante de Chine. Ces dernières années, elle s'est également engagée dans des actions caritatives, en se rendant par exemple à Wenchuan pour soutenir les survivants du séisme ou en participant à la lutte contre le SIDA auprès des malades atteints par le virus. Depuis l'accès de son mari Xi Jinping au poste de secrétaire général du Comité central du PCC en 2012 et à la présidence de la Chine en 2013, sa vie est entrée dans une nouvelle étape.

Des éloges à tout va !

En mars 2013, Peng Liyuan a accompagné son mari, le président chinois Xi Jinping en visite officielle à l'étranger. Dans l'aéroport de Moscou, portant un manteau bleu foncé et souriante, elle a descendu les marches de la passerelle de l'avion en tenant le bras de son mari. Ces instants ont immédiatement attiré les médias du monde entier et ont également fait sensation et été beaucoup discutés sur l'internet chinois...

Un magazine de mode chinois qui a suivi cette visite de Peng Liyuan a résumé en neuf ensembles les habits portés par celle-ci lors de cette visite. Pour le premier, elle portait un manteau bleu foncé à double boutonnage assorti d'un foulard. Tous les détails, y compris les boucles d'oreilles en perles, le foulard, la ceinture nouée d'une façon très particulière, la longueur du manteau et de la jupe ainsi que la hauteur de ces chaussures à talons, montraient son élégance et sa dignité. Le deuxième ensemble consistait en un manteau long arrivant au mollet également bleu foncé, des chaussures à talons hauts en cuir verni, une écharpe jaune moutarde et un petit sac à main noir et rouge. Le troisième ensemble était composé d'une veste cintrée bleue-violet aux broderies ethniques, assortie d'une jupe noire descendant jusqu'au genou. Le quatrième ensemble était un manteau bleu foncé auquel était assortie une écharpe bleue, les différentes nuances de la même gamme de couleur formant un dégradé intéressant. Le cinquième ensemble était composé d'un complet marron clair dont la jupe descendait également jusqu'aux genoux, la veste à double boutonnage paraîssait très élégante tant dans la forme que dans la couleur ; la coupe cintrée en faisait un ensemble particulièrement moderne ; la chemise imprimée au col montant typique chinois permettait d'allier le style ethnique et le style moderne en un seul ensemble. Le sixième était formé d'un complet de brocart blanc accompagné d'un sac de la même couleur, donnant une impression de fraîcheur tout en ne perdant pas l'élégance ; l'encolure montante du complet vient aussi des habits traditionnels chinois ; le foulard bleu clair et le brocart blanc se rehaussaient l'un de l'autre. Le septième ensemble était composé d'un habit gris-bleu métallique, assorti d'une robe chemisier bleu foncé et avec des imprimés. Le ton plutôt léger utilisé pour la robe et les impressions étaient très bien assortis et donnaient l'impression d'une élégance discrète. Le huitième ensemble consistait en une tenue noire et blanche mettant en valeur la solennité de l'ensemble. Dans le neuvième ensemble, l'accent fut mis sur l'écharpe rouge couvrant la veste du complet comme une cape devenant ainsi le point central du style. Tandis que l'assortiment du noir et du rouge produisait un contraste visuel saisissant ; la robe blanche portée par dessous était mise en valeur par le sac blanc et les chaussures à talons, l'agencement des couleurs était très équilibré.

Calme, discret, confiant, digne, frais et élégant sont les adjectifs les plus souvent utilisés par les médias et les professionnels de la mode pour décrire les vêtements et le tempérament de la première dame.

 

Le 3 juin 2013, Xi Jinping et Peng Liyuan se sont rendus chez un agriculteur au Costa Rica.

 

Une chanteuse avide d'apprendre

Peng Liyuan a non seulement une belle plastique, mais elle est aussi avide d'apprendre. La journaliste-présentatrice Zhang Quanling de la CCTV, la télévision nationale, a posté sur son micro-blog une ancienne photo de Peng Liyuan sur scène, vêtue de costumes somptueux et exquisement maquillée, tout en commentant : « Les médias étrangers présentent la première dame chinoise. Mais pour sa première visite à l'étranger, quel sera son style ? Le styliste de notre télévision Xu Jing nous a demandé de prendre exemple sur madame Peng. 'Quand je la maquillait, elle me demandait en même temps comment faire. Après le spectacle, elle se démaquillait la moitié du visage et refaisait la moitié du maquillage elle-même pour apprendre. Après ça, elle m'envoyait une photo pour demander si le maquillage était bien fait. Qui d'entre vous est si sérieux et a autant envie d'apprendre ? !' »

Née dans le village de Pengzhuang à Yuncheng dans le Shandong, elle est une chanteuse très célèbre en Chine et a effectué des représentations artistiques dans le monde entier. Son père était le chef du centre culturel du district de Yuncheng et sa mère, actrice dans une troupe d'opéra Yu (forme d'opéra de la province Henan). Elle a passé son enfance sur le chariot à bœufs par lequel la troupe du district se déplaçait pour donner des représentations dans les campagnes. Après avoir été admise à l'université des Arts du Shandong, elle s'est spécialisée dans la musique traditionnelle et en 1990 devint la première diplômée de maîtrise de cette spécialité en Chine. Le célèbre peintre Jin Shangyi a même peint une peinture à l'huile intitulée Jeune chanteuse dont le modèle était Peng Liyuan alors qu'elle faisait ses études en 1984 au Conservatoire central de musique à Beijing.

Œuvres caritatives pour la jeunesse

Lors de son voyage en Russie, Peng Liyuan a visité l'orphelinat n° 15 de Moscou . « Je viens vous voir au nom des centaines de milliers de mères chinoises. Les enfants sont l'avenir de l'humanité, je vous souhaite une bonne santé et une vie heureuse. J'espère que vous serez utiles à la société quand vous aurez grandi », a dit Peng Liyuan aux enfants. En République du Congo, elle a visité le centre d'accueil des enfants abandonnés à Brazzaville et offert des ordinateurs, des jouets et de la papeterie. Elle a encore visité l'association des enfants handicapés mentaux de Trinité-et-Tobago, l'hôpital national pour les enfants au Costa Rica, et l'hôpital pour les enfants Federico Gómez au Mexique. En Malaisie, elle a assisté au concert pour des programmes d'éducation artistique des enfants et a posé pour des photos avec eux.

Respectueuse des coutumes locales

Peng Liyuan est toujours avide de connaître la culture locale des pays qu'elle visite. Accompagnée de l'épouse du président sud-africain Jacob Zuma, Bongi Ngema, elle a visité l'école de musique de Durban, où elle a pu admirer la musique classique interprétée par les enseignants et les élèves de l'école ainsi que l'orchestre des jeunes locaux. Mais elle a aussi écouté les chants des Zoulous. Elle a également beaucoup échangé avec les enseignants et les élèves sur des sujets musicaux. Elle s'est ensuite rendue, accompagnée de Ngema, au village culturel des Zoulous, à environ 35 kilomètres de la ville de Durban. En Indonésie, elle a visité le centre culturel Alun-Alun. En Malaisie, en compagnie de l'épouse du premier ministre Najib Razak, elle a visité l'exposition des objets d'artisanat et de costumes traditionnels de Malaisie, et observé une démonstration sur la fabrication des habits traditionnels malaisiens. En Californie, elle est allée au Palm Springs Art Museum et son amour pour l'art a beaucoup impressioné le personnel du musée.

Peng Liyuan a une bonne image auprès des médias. Selon le journal Lianhe Zaobao de Singapour, elle est compétente dans son rôle de première dame, incarnant une nouvelle ère et présentant une nouvelle image de la Chine.

Une femme énergique et qui se bat pour les autres

Après la promotion de son mari Xi Jinping, Peng Liyuan est rarement apparue sur scène ces dernières années. En revanche, elle a consacré plus d'énergie aux actions d'intérêt public. Son titre est progressivement passé de « chanteuse » à « Maman Peng ».

Le 1er décembre 2011, à l'occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le SIDA, une publicité d'intérêt public contre la discrimination envers les malades du SIDA a été diffusée. Sur le spot de 30 secondes, des enfants infectés par le VIH sont montrés, timides à la caméra, n'osant pas parler ; Peng Liyuan, souriante, apparaît alors et conduit les enfants à dire ensemble « nous ». Le slogan de la publicité est : « Il n'y a pas de discrimination, nous sommes ensemble ».

En 2012, ce court spot publicitaire est devenue un film promo de six minutes intitulé « être ensemble pour toujours ».

Dans ce film, Peng Liyuan parle des enfants infectés par le VIH qu'elle avait rencontrés quelques années auparavant. On la voit jouer du piano, chanter, peindre, jouer au football, et on la voit même s'accroupir pour lacer les chaussures d'un garçon. Peng Liyuan se rappelle le moment où elle a rencontré ce jeune garçon, Gao Jun qui venait de l'Anhui. Elle se souvient que la première fois qu'elle l'a rencontré, elle fut très triste de voir ses yeux craintifs n'osant regarder personne. Quelques années plus tard, Gao a grandi et dit avec sourire que ce qu'il aime le plus c'est être ensemble avec « Maman Peng ».

Peng Liyuan a juré de travailler pour le ruban rouge aussi longtemps que nécessaire. C'est ainsi que le 30 novembre 2013, elle était présente sur le lieux des évènements pour la Journée mondiale de lutte contre le SIDA.

Membre du Comité national de la CCPPC pendant quatre mandats consécutifs (5 ans par mandat), elle a avancé beaucoup de propositions sur l'aide aux orphelins du SIDA.

En juin 2011, Peng Liyuan a été nommée par l'Organisation mondiale de la santé ambassadrice de cette organisation pour la lutte contre la tuberculose et le SIDA. Elle est devenue porte-parole des activités internationales de charité.

Une femme discrète

Le 10 décembre 2013, Peng Liyuan fait la queue pour assister au concert marquant le 100e anniversaire de Li Ling organisé par l'Orchestre symphonique de Chine dans la Salle de concert de Beijing. Le 14 octobre, elle se présente sans aucun maquillage à la cérémonie funèbre pour Wang Yinxuan qui était sa professeure de musique à l'université des Arts du Shandong.

« La famille est un havre de paix pour la femme, déclare Peng Liyuan. La mienne est une famille ordinaire et heureuse comme tous les gens du peuple. » Avant l'accès à la présidence de la Chine de son mari, Peng Liyuan disait aller souvent en vélo acheter des légumes au marché en portant des vêtements de sport. À cette époque, les vendeurs disaient même qu'« elle ressemblait vraiment à Peng Liyuan ».

Aujourd'hui, Peng Liyuan est toujours discrète et donne l'impression d'être facile à approcher lors des évènements officiels. En 2013, elle est devenue un point de focus des médias internationaux. Elle a même figuré dans la liste des personnalités les plus influentes du monde publiée par l'hebdomadaire américaine Time en 2013, et fut inscrite dans les femmes emblématiques. Elle a été la seule asiatique à être inscrite sur la liste 2013 des personnalités les mieux habillées publiée par le magazine américain Vanity Fair. D'après le Huffington Post c'est pour son élégance et sa discrétion que Vanity Fair l'a choisie.

 

La Chine au présent

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