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La CEEC sur le marché hydroélectrique latino-américain
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Stand de la CEEC à une foire sud-américaine sur les énergies. |
DANG XIAOFEI, membre de la rédaction
Avec son parc hydroélectrique unique au monde, qui comprend notamment la centrale hydroélectrique des Trois Gorges, la plus grande au monde, on peut dire que la Chine est une grande puissance dans ce domaine. Riches de technologies et d’expériences indigènes, les entreprises chinoises sont désormais implantées en Amérique latine, un marché plein d’avenir pour cette forme d’énergie propre.
Le China Energy Engineering Group Co. Ltd (CEEC), entreprise chinoise pionnière dans l’hydroélectricité en Amérique latine, a remporté le marché de la construction de la plus grande centrale hydraulique d’Argentine. C’est également le plus grand projet hydroélectrique à ce jour pour les entreprises chinoises à l’étranger.
Une bonne réputation sur le marché latino-américain
La CEEC a pris pied sur le marché latino-américain en 2010, avec des travaux de prévention des inondations sur une rivière en Équateur.
« Nos travaux de construction sont appréciés par le gouvernement équatorien, et les habitants locaux trouvent les travailleurs chinois résistants, sincères, qualifiés et très efficaces », se rengorge Zhang Jianxin, l’un des directeurs qualité de la CGGC (China Gezhouba Group Company) International Ltd., filiale de la CEEC. Mis en service au mois d’avril 2015, ce canal est conçu pour résister à une inondation équivalente à la plus grave enregistrée ces 50 dernières années dans le bassin aval de la rivière Guayas. Des travaux qui vont bénéficier aux près de cent mille habitants de la zone.
Grâce à sa bonne réputation, la CGGC International Ltd. a obtenu un contrat de construction pour la centrale hydraulique de Sopladora, le second projet hydroélectrique d’Équateur, d’une capacité installée de 487 MW. Les travaux ont commencé au mois d’avril 2011, il est prévu qu’il commence à produire de l’électricité dès la fin de cette année.
Hormis l’Équateur, la CEEC dispose de filiales dans huit autres pays latino-américains, dont la Colombie, le Chili et le Pérou, et participe à une vingtaine de projets pour un portefeuille de 8 milliards de dollars. Ces projets couvrent des domaines tels que l’hydroélectricité, les installations hydrauliques, la transmission et la transformation électrique et les exploitations agricoles.
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Une activité de cuisine chinoise organisée à l’intention des employés. |
Au premier rang mondial dans l’hydroélectrique
La centrale hydraulique President Néstor Kirchner et la centrale hydraulique de Jorge Cepernic sont les deux plus grands projets hydroélectriques signés par des entreprises chinoises à l’étranger, pour une enveloppe totale de 4,6 milliards de dollars. Les travaux ont débuté en 2014 et ces centrales auront une capacité installée de respectivement 1 140 et 600 MW. Le modèle de financement choisi est l’EPC (engineering, procurement and construction), les travaux étant à la charge d’une joint-venture sino-argentine entre la CGGC International Ltd. et le groupe argentin Eling.
Par ailleurs, la CEEC a entrepris en 2009 un projet de canal au Venezuela qui modernisera la navigation sur l’Apure. Mis en service en 2012, ce projet a résolu la question des inondations pendant les saisons des pluies dans l’État d’Apure, en servant l’agriculture et la pêche locales.
La Chine se trouve au premier rang mondial dans le domaine de la construction hydroélectrique et elle a développé des technologies et équipements avancés.
Cela dit, les standards chinois ne sont pas reconnus par la plupart des pays latino-américains, qui se basent généralement sur les standards européens. Sur cette question, Zhang Jianxin explique que la tendance, dans les pays occidentaux, est de mettre au point des normes d’ensemble valables pour un projet entier, tandis que les entreprises chinoises sont plus habituées à une vérification des normes élément par élément. D’autre part, un écart important existe entre les deux systèmes dans le domaine de la gestion des travaux.
« Nous travaillons sur l’image des entreprises chinoises et renforçons la bonne réputation nationale projet après projet », explique Zhang Jianxin. Il présente en exemple des projets récents de transmission et transformation de puissance conduits par la CEEC au Venezuela fin 2014. Ce projet signé par la CEEC consistait à renforcer le réseau électrique au centre et à l’ouest du pays sur plus de 100 km de lignes électriques, puis de construire deux nouveaux postes de transformation et reconstruire six anciens postes de transformation. Un projet qui jouera un rôle important pour améliorer le niveau de vie des habitants.
« La CEEC attache une grande importance au marché latino-américain. Nous continuerons de développer nos affaires dans ces pays à fort potentiel hydroélectrique où les besoins sur les énergies propres augmentent de jour en jour, tels que l’Argentine, le Chili, le Pérou, la Colombie et le Venezuela », ajoute M. Zhang.
À l’heure actuelle, le niveau d’exploitation du potentiel hydroélectrique atteint respectivement 47 % et 38 % en Europe et en Amérique du Nord, alors qu’il n’est que de 24 % pour l’Amérique du Sud. « La priorité au développement de l’hydroélectricité fait déjà consensus au niveau international », a remarqué Ken Adams, président de l’Association internationale de l'hydroélectricité, lors du 5e Congrès mondial de l’hydroélectricité qui s’est tenu du 19 au 21 mai 2015 à Beijing.
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Match de basket-ball opposant employés chinois et équatoriens. |
Satisfaire aux besoins locaux
« Les habitants sont accueillants avec les Chinois venus développer des projets dans leur pays. Premièrement, parce que ces projets fournissent de l’énergie propre ; ensuite, parce que cela crée des emplois, explique Zhang Jianxin. On compte presque 3 000 employés sur le chantier de construction de la centrale hydraulique de Sopladora, dont 2 200 provenant des environs immédiats. » Des emplois assez bien payés, puisque le salaire annuel des cadres dirigeants équatoriens est compris entre cent et deux cents mille yuans, un chiffre assez élevé pour la Chine.
Ce qui doit être souligné, c’est qu’il y a un grand nombre de femmes employées sur ces chantiers, notamment parmi les cadres dirigeants. « Aux yeux des travailleurs locaux, les Chinois respectent la justice et l’égalité, sans discrimination ni arrogance», dit Zhang Jianxin.
« Les travaux de protection de l’environnement sont eux aussi prévus sur les chantiers, selon des normes plus élevées que ceux qui ont cours en Chine, affirme M. Zhang. Toutes les routes sont bordées de fleurs et de gazons soignés par des employés équatoriens, ce qui rend le chantier plus propre et ordonné. Les poubelles sont dispersées partout sur le chantier, avec un tri des ordures et une évacuation centralisée. »
En plus de fournir un financement au projet, la CEEC n’hésite pas à accélérer le transfert de technologies industrielles dans les pays d’accueil, en formant davantage d’ingénieurs et techniciens. En Équateur par exemple, la CEEC fournit des formations aux entreprises locales, ces dernières envoyant leurs jeunes ingénieurs et nouvelles recrues. Par ailleurs, la CEEC sous-traite souvent des projets aux entreprises locales, une bonne occasion pour elles de progresser. Après l’achèvement des travaux, ce sont également des entreprises locales qui seront chargées de l’opération, du contrôle et de l’entretien des installations.
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