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La CNEEC participe à la reconstruction de l’Irak
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Un des chantiers de la CNEEC en Irak. |
XIAN JUN*
Depuis le retrait des forces américaines en 2012, le gouvernement de l’Irak encourage la population à remettre en marche l’économie. Mais pour cela il faut doter le pays le plus tôt possible d’infrastructures municipales modernes. Le gouvernement a donc approuvé spécialement une dizaine de projets d’infrastructures de construction conjointe entre les ministères et des entreprises étrangères, par lesquels il espère accélérer la reconstruction du pays et libérer de nouveaux talents.
C’est dans ce contexte que le ministère irakien de l’Urbanisme et des Services publics a signé avec la China National Electric Engineering Corporation (CNEEC) un accord portant sur le traitement des eaux usées à Hilla (chef-lieu de la province de Babil). Évalué à 500 millions de yuans et planifié pour se terminer d’ici au mois de décembre 2015, ce projet doit permettre d’améliorer l’état désastreux du système de collecte et de traitement des eaux usées dans cette ville.
Accroître la part locale
Le ministère irakien de l’Urbanisme et des Services publics et le Bureau des eaux usées de Babil espèrent que la construction de la canalisation de Hilla sera confiée à des entrepreneurs locaux suite à la mise en service de l’usine de traitement des eaux usées suivant le cahier des charges réalisé par la CCEEC, que cette localisation de l’exécution accélèrera le développement du marché irakien des travaux publics. Grâce à cette coopération avec la CNEEC, la capacité d’exécution des entreprises locales ne pourra que s’accroître.
Pour le moment, le projet se trouve dans sa dernière étape, c’est-à-dire l’installation des équipements. L’usine de traitement des eaux usées bénéficie des dernières innovations techniques, comme le système de circulation en carrousel, des équipements les plus avancés et automatisés offerts par l’entreprise néerlandaise Royal Haskoning DHV, créatrice du système de carrousel.
En plus de l’intégration de ces équipements de son projet, la CNEEC a mis au point, en tant que maître d’œuvre des travaux, un système de contrôle automatisé, grâce auquel les employés de l’usine pourront surveiller et contrôler depuis leur bureau les paramètres à tous les niveaux du processus. À la suite des travaux de mise en route qui sont actuellement en cours, il est prévu de procéder au calibrage de ces systèmes de contrôle, puis la procédure de contrôle final et de transmission des installations à l’opérateur.
Surmonter sans cesse des difficultés nouvelles
Les travaux de l’usine de traitement des eaux usées à Hilla rencontrent de nombreuses difficultés, la première et la plus importante étant la sécurité. Dans l’Irak d’après-guerre, la situation est loin d’être paisible.
Depuis le mois de juin 2014, l’organisation terroriste l’État islamique a commencé à entreprendre des actions en Irak, et de nombreux réfugiés venant de Mossoul se trouvent à Bagdad et à Babil. Certains ont pillé des magasins au bord des routes principales de Hilla, provoquant des tensions bien compréhensibles avec la population locale, sans qu’il soit toujours possible de distinguer les terroristes des réfugiés. Des troubles moins terribles que les voitures piégées, mais qui ont tout de même provoqué l’inquiétude du département des projets de la CNEEC. Suivant les directives de l’ambassade de Chine à Bagdad et avec l’aide des conseillers concernés en Chine, la CNEEC a renouvelé et organisé son dispositif de sécurité pour s’adapter à la situation du pays, mettant en place des plans d’évacuation d’urgence. Chaque jour après le travail, le département des projets organise des exercices de sécurité pour le personnel, de façon à ce que tout le monde puisse être évacué en ordre en cas d’incident.
La deuxième question est celle des capitaux, et elle est également liée à l’État islamique. D’une part, parce que le prix international du pétrole a beaucoup baissé ; d’autre part, parce que l’Irak qui est un grand exportateur de pétrole brut et un grand importateur de produits pétroliers, a subi des pertes énormes du fait de sa lutte contre le terrorisme. Deux facteurs qui assèchent les finances du pays. Le budget de l’année prochaine voire même des deux années à venir est déjà mis à contribution. Depuis cette année, les salaires de certains fonctionnaires irakiens ont été retenus pendant plusieurs mois consécutifs, et des habitants du pays doivent vivre sur leur épargne. Le ministère irakien de l’Urbanisme et des Services publics est lui aussi touché. Depuis fin 2014, il est pratiquement en cessation de paiements et incapable de verser les sommes dues aux entrepreneurs chargés du projet. Des circonstances particulières affectent ce projet qui nécessite de grandes dépenses de main d’œuvre et de matériaux. Ce projet qui dépend en totalité du financement du gouvernement irakien, ne reçoit plus de subsides.
En tant que manager des projets commerciaux de la CNEEC, je suis chargé de ce projet depuis trois ans. J’ai étudié les lois et règlements en vigueur en Irak sur le type de travaux que je dois conduire, et je me suis aperçu que ceux-ci prennent pour référence des clauses de la FIDIC (Fédération internationale des ingénieurs-conseils), tandis que certaines entreprises irakiennes des travaux suivent encore les standards britanniques des années 1980. Aussi je suis persuadé que le chef des autorités compétentes de ce pays est une personne à vision internationale, et que par conséquent peu d’obstacles importants sont à craindre entre nous et les ingénieurs locaux.
Pourtant, il existe un écart entre la situation idéale et la situation réelle. Du fait des normes d’exécution des travaux très différentes entre Chine et la Grande-Bretagne, peu de bureaux d’études et d’entreprises de construction chinoises sont au fait de ces standards britanniques. Ce qui doit être souligné, c’est que grâce à des recherches et des réformes continuelles ces dernières années, les standards chinois se sont rapprochés considérablement de ceux des États-Unis et de la Grande-Bretagne, qui sont les plus stricts du monde. C’est pourquoi les designers chinois doivent expliquer en détail leurs concepts et les démontrer scientifiquement aux ingénieurs irakiens lorsqu’il est question de valider un plan.
« En raison des nombreuses années de guerre, l’Irak s’est rempli de misère et de désolation, a perdu quantité de personnes qualifiées, notamment des ingénieurs et des enseignants, ce qui a produit un écart flagrant entre les jeunes techniciens et ceux de l’ancienne génération, indique M. Murad, responsable du bureau d’études du ministère irakien de l’Urbanisme et des Services publics. Ainsi, les jeunes Irakiens sont demandeurs et désirent acquérir des connaissances et techniques auprès les ingénieurs chinois.
Soutien de la Chine
En tant que participant à la reconstruction de l’Irak, la Chine exerce un contrôle sérieux de chaque unité se rendant dans ce pays.
Le projet de reconstruction de l’usine de traitement des eaux usées de Hilla bénéficie d’un a priori favorable de la part du gouvernement chinois, l’ambassade et le département de projets de la CNEEC restant en contact étroit. Au fur et à mesure que davantage d’entreprises à capitaux chinois entrent en Irak, la CNEEC, qui est l’un des pionniers sur le marché irakien, propose son aide à d’autres unités, par l’intermédiaire de la plate-forme établie par l’ambassade.
La CNEEC accorde une haute priorité à son projet en Irak. L’entreprise a mis en place une ligne de crédit à utiliser en cas de problème de capitaux, afin de livrer le plus tôt possible à l’Irak une usine qui fonctionne, et donc établir davantage la réputation de la CNEEC sur le marché irakien.
*XIAN JUN est manager des projets commerciaux de la CNEEC.
La Chine au présent
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