Xi Jinping vers la réalisation du rêve chinois (III)

Proche des masses populaires

Après la fin de ses études à l’université Tsinghua, Xi Jinping a intégré la Direction générale du Conseil des affaires d’État et celle de la Commission militaire centrale. En 1982, alors qu’un certain nombre de jeunes se lançaient dans le commerce ou partaient étudier à l’étranger, il avait pris l’initiative de renoncer aux conditions avantageuses de Beijing pour aller assumer une fonction dirigeante au district de Zhengding, dans la province du Hebei. Là-bas, à l’époque, le revenu annuel par personne n’était que d’à peine 150 yuans.

Il habitait dans son bureau et mangeait à la cantine avec tous les autres. Quand il avait un moment, il chevauchait sa bicyclette pour rendre visite aux paysans dans les campagnes. Une amitié profonde s’était nouée entre eux.

En 1988, il a pris ses fonctions de secrétaire du comité du Parti pour la préfecture de Ningde, dans la province du Fujian. Ningde faisait alors partie des 18 régions pauvres de la Chine. En quête de données de première main, il s’était rendu de village en village, sillonnant les chemins de montagne au volant de sa jeep. Souffrant d’un mal de reins intense, il lui était arrivé de ne pas réussir à s’extraire de son véhicule. Dans les régions montagneuses non desservies par les routes, il avait dû continuer à pied à travers les sentiers. Un jour, pour atteindre un village nommé Xiadang, il avait marché de 7 h 30 jusqu’à 12 h. À son arrivée, les villageois lui avaient réservé un accueil très chaleureux, affirmant qu’il s’agissait du « plus grand mandarin venu jusqu’ici ». Il avait aidé plusieurs milliers de villageois à rénover leurs chaumières. Il avait fait construire des maisons pour les pêcheurs, leur offrant la possibilité de pêcher en mer, mais de vivre néanmoins sur la terre ferme.

À Fuzhou, il avait établi un système permettant aux habitants d’être reçus et écoutés par les cadres dirigeants. Ils avaient parcouru avec ces derniers les cinq arrondissements et les huit districts relevant de la municipalité de Fuzhou. Sous la direction de Xi Jinping, les cadres de la zone urbaine avaient rencontré en deux jours quelque 700 visiteurs et avaient décidé de résoudre directement sur place près de 200 problèmes dans le respect des délais fixés. Lorsqu’il était parti travailler au Zhejiang, il avait encouragé la mise en application de ce système, de sorte que les dirigeants à tous les échelons reçoivent régulièrement les masses populaires.

En 2005, la veille de la fête du Printemps, Xi Jinping avait visité la mine de charbon de Changguang. Il était descendu tout au fond du puits, jusqu’à mille mètres de profondeur, et avait marché sur une distance de 1 500 m dans la galerie pour présenter ses sympathies aux mineurs du front de taille.

Xi Jinping attache une grande importance aux médias, qu’il voit comme un outil permettant de communiquer avec les masses populaires. Dans le Journal du Zhejiang, il avait rédigé 232 commentaires sous le nom de plume de Zhexin, au travers desquels il répondait aux questions préoccupant le plus les masses populaires dans leur vie quotidienne. Son style d’écriture, d’un accès facile, avait rencontré un accueil favorable.

Xi Jinping est magnanime et loyal. Mais il sait également se camper sur ses principes lorsqu’une affaire touche aux intérêts des masses populaires. À Ningde, certains cadres, pusillanimes, n’osaient s’attaquer au problème de construction illégale de résidences privées par des fonctionnaires. Il les avait critiqués vertement, posant la question : « Quel est le mieux : contrarier plusieurs milliers de cadres ou plusieurs millions d’habitants ? » Quand il était le principal dirigeant du Zhejiang, il avait insisté sur le besoin d’améliorer le style de travail des cadres. En un an, nombreux sont ceux qui avaient été sanctionnés pour manquement à leurs devoirs.

Xi Jinping est un dirigeant très humain. Chaque année, pendant la fête du Printemps, il ne manque pas d’adresser ses salutations et ses vœux à ses anciens professeurs. Quand il était en poste au district de Zhengding, il avait décidé que la première voiture du district serait mise à la disposition des cadres âgés. Il avait également proposé à leur égard la création de salles de divertissements et de cliniques spécialisées. À Fuzhou, il avait apporté son aide aux enfants de familles pauvres, pour qu’ils puissent terminer leurs études scolaires et s’engager dans une carrière professionnelle.

Source : La Chine au présent