CHINAHOY

7-March-2013

Xi Jinping vers la réalisation du rêve chinois (II)

Une jeunesse ponctuée d’épreuves

Dès lors que son père, Xi Zhongxun, un vétéran du PCC, fut victime d’une injustice, Xi Jinping fut, lui, condamné à mener une vie mouvementée.

Début 1969, Xi Jinping, alors âgé d’à peine 16 ans, demanda à aller travailler dans un village du Shaanxi du Nord, plus précisément à la brigade de production de Liangjiahe, dans la commune populaire de Wen’anyi, située dans le district de Yanchuan. Là-bas, il a labouré des terres, tiré des charrettes remplies de charbon, terrassé des digues, transporté du fumier… Il a mené une vie bien pénible. Au moyen d’une palanche, il pouvait porter 50 à 100 kilos de blé sur des sentiers de montagne. Les villageois le voyaient comme « un jeune homme ne craignant pas les épreuves ». Travailleur acharné et toujours de bons conseils, il avait gagné la confiance de ces villageois.

Cette vie rude sur le plateau de Lœss l’a aguerri. Il avait conduit les locaux à construire des digues à partir du limon du fleuve et à accroître l’étendue de leurs champs. Il avait organisé la mise en place d’une coopérative des forgerons, afin de satisfaire le besoin du village en outils agricoles, d’une part, et d’autre part, afin d’accroître les revenus collectifs en vendant la surproduction aux villages voisins. En lisant le journal, il était un jour tombé sur un article traitant de la construction de puits générateurs de méthane au Sichuan. Il s’était alors rendu sur place pour en apprendre davantage et à son retour, il avait fabriqué le premier puits générateur de méthane du Shaanxi du Nord. Puis, tout le village en avait construit afin d’utiliser le biogaz pour les activités de la vie courante, comme la cuisson et l’éclairage. Il avait partagé avec les habitants les pains à base de farine de blé que la direction du village distribuait aux jeunes instruits. Par ailleurs, faisant partie des meilleurs jeunes instruits, il avait reçu de Beijing un side-car. C’était alors un bien très rare en campagne. Xi Jinping l’avait échangé contre un motoculteur, un moulin, une vanneuse, une pompe et d’autres outils agricoles, pour que les villageois puissent en bénéficier.

Bien qu’il n’allât plus à l’école, il étudiait en autodidacte pour apaiser son insatiable soif de connaissances. Il était venu à Liangjiahe en emportant avec lui une caisse remplie d’ouvrages. Il lisait en journée, pendant sa pause au travail ou en faisant paître des moutons ; le soir, à la lueur d’une lampe à pétrole.

En 1975, sur recommandation, Xi Jinping est allé étudier à l’université Tsinghua. Le jour de son départ, tout le village s’est amassé pour lui dire au revoir. Beaucoup ont pleuré à l’heure de la séparation et l’ont accompagné sur un bon bout de chemin.

Même après son départ, Xi Jinping a toujours gardé en mémoire ces villageois du Shaanxi du Nord. Grâce à lui, ils avaient pu avoir accès à l’électricité, construire un pont et rebâtir une école primaire.

À l’époque où il était secrétaire du comité du Parti pour la ville de Fuzhou, chef-lieu de la province du Fujian, il était allé rendre visite à ces habitants de Liangjiahe. Il avait versé aux personnes âgées démunies une aide financière et fourni à des enfants, des cartables, des cahiers et des réveils. Quand il était dirigeant au Fujian, il avait fait venir un ami paysan gravement malade dans la province et avait payé pour lui les frais associés aux soins médicaux.

Sept ans de vie rurale ont permis à Xi Jinping de tisser des liens d’amitié avec les paysans et d’acquérir une profonde connaissance des campagnes chinoises. Il savait ainsi ce à quoi aspiraient ces habitants et quelle était la situation du secteur primaire en Chine. Il n’a jamais oublié ses profonds sentiments à l’égard du peuple et ses responsabilités à l’égard de son pays.

Xi Jinping a déclaré que ce qui l’avait le plus aidé dans sa vie, c’était d’une part, les vétérans révolutionnaires, et d’autre part, ses compatriotes du Shaanxi du Nord.

Source : La Chine au présent

 

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