CHINAHOY

31-October-2013

Le rôle de la Chine dans la lutte mondiale contre le changement climatique

 

La Californie et la province du Jiangsu ont signé un accord-cadre sur la coopération stratégique en matière d’énergie et d’environnement à Los Angeles le 2 octobre 2009.

Le changement climatique est l’un des plus grands défis auxquels est confrontée la communauté internationale aujourd’hui. Au cours des dernières années, le problème du changement climatique a fait l’objet d’une attention internationale croissante et la Chine a déployé sur ce point des efforts vigoureux, remplissant ses obligations prévues dans la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et le Protocole de Kyoto et jouant un rôle constructif dans la coopération internationale.

Promouvoir le dialogue international

La Chine s’est efforcée de promouvoir la communication internationale et la confiance mutuelle dans le but d’établir un mécanisme global transparent et efficace pour faire face aux changements climatiques.

Dans le cadre du mécanisme de négociation à deux voies défini par la CCNUCC et le Protocole de Kyoto, la Chine a participé aux négociations internationales sur le changement climatique, en insistant sur le principe de « responsabilités communes mais différenciées », en s’efforçant de resserrer la communication avec les différentes parties et en jouant un rôle constructif pour créer un consensus entre elles.

À l’occasion de réunions multilatérales, telles que le Sommet du G8, le Sommet du G20, la conférence de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC), le Sommet de l’Asie de l’Est et le Forum de Boao pour l’Asie, le président chinois et le premier ministre chinois ont exposé la position de la Chine sur la coopération internationale dans la lutte contre le changement climatique et exprimé leur détermination à promouvoir une action globale dans ce domaine.

La Chine est membre du Forum sur le leadership en matière de capture du carbone, du Partenariat « Methane to Markets » et du Partenariat Asie-Pacifique sur le développement propre et le climat. Elle participe aussi aux dialogues du G8 et des pays en développement sur les changements climatiques, et aux conférences des grandes économies sur la sécurité énergétique et le changement climatique. Lors d’une réunion de l’APEC, la Chine a préconisé la création du « Réseau Asie-Pacifique pour la réhabilitation et la gestion durable des forêts » et organisé un forum international sur les changements climatiques et l’innovation technologique.

En matière de coopération bilatérale, la Chine a établi des mécanismes de dialogue et de coopération sur le changement climatique avec l’Union européenne, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud, le Japon, le Canada et le Royaume-Uni, et a fait de la lutte contre le changement climatique une priorité de sa coopération.

En avril de cette année, les gouvernements chinois et américain ont signé la Déclaration conjointe sino-américaine sur les changements climatiques. Ils ont lancé un groupe de travail chargé de l’application des plans de coopération sur le changement climatique établis entre les deux pays et le sujet a également été inclus dans le Dialogue stratégique et économique sino-américain en 2013.

Lors du cinquième round du Dialogue stratégique et économique sino-américain qui s’est tenu en juillet, la lutte commune contre les changements climatiques est devenu une nouvelle base dans le renforcement des relations bilatérales. Les deux parties ont convenu de resserrer leur coopération dans les cinq domaines suivants : la réduction des émissions des véhicules lourds et des autres véhicules ; le captage, l’utilisation et le stockage du carbone ; l’amélioration de l’efficacité énergétique dans les bâtiments et l’industrie ; la construction de réseaux intelligents et enfin le développement des outils statistiques, de surveillance et d’évaluation sur le changement climatique. Ces initiatives favoriseront la coopération multilatérale et contribueront à établir un nouveau protocole international pour faire face aux changements climatiques en 2015.

Coopération scientifique et technologique

La Chine soutient activement les travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et a envoyé des délégations à chacune de ses réunions. Elle organise également des recherches, fournit des rapports pertinents à l’organisme, et évalue aussi les rapports du GIEC, aidant ainsi l’oganisme à effectuer des évaluations complètes, objectives, ouvertes et transparentes.

Depuis les années 1990, la Chine a coopéré avec des institutions telles que le Programme des Nations Unies pour l’environnement, la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement pour mener à bien des projets tels que « le contrôle des émissions de gaz à effet de serre et les études stratégiques en Chine », « la recherche stratégique nationale sur le changement climatique en Chine » et « la recherche sur le coût minimal pour la réduction des émissions des gaz à effet de serre en Asie ». La Chine a aussi coopéré avec les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni et le Japon dans des domaines tels que le changement climatique dans différents pays et son impact sur la région Asie-Pacifique, aboutissant à de nombreux résultats importants.

Au cours des dernières années, de bilatérale, la coopération internationale en matière de formation sur le changement climatique est devenue multilatérale. La Chine a participé à de nombreuses initiatives mondiales telles que le Programme mondial de recherche sur le climat dans le cadre du Partenariat des sciences du système terrestre, le Programme international géosphère-biosphère (PIGB), le Programme mondial de recherches sur le climat (WCRP), le Programme international sur les dimensions humaines des changements environnementaux (IHDP) ou encore l’Évaluation des écosystèmes pour le Millénaire (MA). La Chine a renforcé le partage des informations et des ressources avec les organisations et institutions internationales.

La coopération régionale lancée par la Chine comprend l’étude régionale intégrée des moussons d’Asie (MAIRS), qui se concentre sur l’influence des activités humaines sur le cycle des moussons asiatiques, les courants marins dans le nord-ouest de l’Océan pacifique et leur influence sur le climat (NPOCE). Le Comité national d’experts chinois sur les changements climatiques a mené des discussions académiques actives avec des think tanks d’autres pays, pour promouvoir la coopération dans la recherche scientifique, le transfert de technologie, l’éducation du public et le partage de l’information.

Par ailleurs, la Chine procède à une vaste coopération technologique avec le Royaume-Uni, l’Italie, le Japon et la Corée du Sud en matière de constructions passives ou à faible consommation d’énergie, de villes à faible émission de carbone et de réseaux intelligents.

L’aide à l’étranger

En tant qu’acteur clé de la communauté internationale, dans le cadre de la coopération Sud-Sud, la Chine continue de renforcer son aide à l’étranger dans la lutte contre le changement climatique. La Chine partage ses technologies vertes et son expérience de développement de l’économie verte avec d’autres pays en développement et soutient l’amélioration de leur capacité de lutte contre le changement climatique.

Depuis 2006, le gouvernement chinois a annoncé une série de mesures d’aide à l’étranger, et s’est engagé à mener une coopération pragmatique avec les pays en développement concernés, privilégiant l’aide en matière d’agriculture, de soins de santé, d’énergie propre, de protection de l’environnement, de distribution d’eau potable, de développement des ressources humaines, de construction d’infrastructures météorologiques, de protection et de gestion des forêts, etc.

Le gouvernement chinois a fourni plus de 800 lots de matériel d’aide à près de 100 pays, y compris des systèmes d’énergie éolienne et solaire, du matériel d’éclairage, des alimentations mobiles, des équipements pour la production de méthane, des camions d’élimination des déchets ou encore des équipements de drainage et d’irrigation. Pour aider les pays africains à renforcer la construction d’infrastructures météorologiques et à améliorer la protection et la gestion des forêts, la Chine met l’accent sur la construction de stations météorologiques automatiques, de stations radar d’observation en haute altitude, de cultures de jeunes plants dans les pépinières en forêt et d’équipements de protection des forêts.

En outre, le gouvernement chinois a contribué à mettre en place des centres de démonstration de technologies agricoles dans 17 pays d’Asie et d’Afrique et envoyé des experts dans ces pays pour promouvoir ces technologies et pour former les autochtones à leur utilisation. En termes d’énergie propre, la Chine a aidé à la construction de petites et moyennes centrales hydroélectriques, de centrales éoliennes et d’installations agricoles produisant du méthane. Ainsi par exemple le projet de conservation de l’eau en Afghanistan, l’installation de panneaux solaires et de chauffe-eaux solaires au Maroc et au Liban, l’exploration des ressources en eau et l’approvisionnement des milieux urbains en eau au Niger ou encore le projet de démonstration de la technique de culture sèche au Congo-Kinshasa. Les efforts faits par la Chine ont efficacement favorisé la protection de l’environnement et soulagé la pénurie d’électricité pour la production agricole dans ces pays. En matière de coopération technologique, la Chine a mis en œuvre 47 projets de coopération technologique liés au changement climatique dans 43 pays. Jusqu’à présent, plus de 30 équipes chinoises de technologies agricoles travaillent dans les pays bénéficiaires de l’aide. Il y a plus de 60 équipes médicales chinoises avec plus de 1 300 médecins travaillant dans 57 pays en Asie, en Afrique et en Amérique latine.

Tout en fournissant une aide matérielle et technologique, la Chine aide également les pays en développement en matière de formation du personnel. Depuis 2006, la Chine a organisé 134 formations en matière de changement climatique, en offrant des cours à près de 4 000 officiels et techniciens. Le programme de formation porte sur le développement et l’utilisation des énergies renouvelables, les petites centrales hydro-électriques, la gestion des forêts, la lutte contre la désertification, et l’énergie propre. Les nombreux officiels qui y ont participé jouent un rôle important dans leurs domaines respectifs et contribuent à la lutte contre le changement climatique.

 

La Chine au présent

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