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Découvrez les robots qui cuisinent pour vous
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Le 17 juillet 2012, dans un restaurant de nouilles à Jilin, un robot en forme d'Ultraman prépare des daoxiaomian (nouilles tranchées au couteau). (CNSPHOTO) |
DANG XIAOFEI, membre de la rédaction
Si vous êtes allé à l'Exposition universelle de Shanghai, vous vous souvenez peut-être d'Aike, le robot capable de cuisiner 99 plats. Parmi ceux qui n'ont pas visité l'Expo, nos lecteurs réguliers se souviennent peut-être du reportage de La Chine au présent sur cet événement. Trois ans plus tard, Aike est plus compact et a appris à cuisiner cinq plats supplémentaires. Il y a actuellement entre 600 et 700 robots disponibles à la vente. Bientôt, ils seront utilisés par la flotte du porte-avions Liaoning.
Récemment, deux robots de cuisine ont également fait leur apparition à la cantine n° 2 des étudiants de l'université Jiaotong de Beijing (BJTU). C'est la première fois que des robots de cuisine sont utilisés dans une université chinoise. Notre journaliste a effectué une visite spéciale pour enquêter.
Un plat prêt en trois minutes
La cuisine n° 2 de BJTU compte deux robots. Ils ressemblent à des machines à laver à rouleaux, et mesurent environ un mètre de haut et 50 centimètres de diamètre. À côté du cylindre, il y a une bouilloire et un pistolet à eau à haute pression. Sur le côté gauche, il y a un compartiment avec un interrupteur et une petite console de commande. Sur le côté droit, on voit une étagère comprenant les assaisonnements.
Chaque machine est contrôlée par un opérateur. Après avoir poussé le bouton du « porc en lamelles à saveur de poisson », le cylindre du robot commence à tourner. L'opérateur ajoute la sauce, les tiges de laitue, les carottes et les assaisonnements selon les instructions du robot, puis le tambour fait sauter automatiquement les ingrédients.
Après trois minutes, un énorme bol de porc en lamelles est servi. Auparavant, il fallait entre quatre et six minutes au cuisinier pour préparer ce plat. « Nous utilisons le robot pour 80 cylindres de plats par jour, chacun permettant de servir 50 personnes », explique Wang Na, employée du centre de service de restauration de la BJTU. « Les plats préparés par les robots ont le même goût que ceux faits par les cuisiniers », assure Li Yang, étudiant en deuxième année à la faculté de génie électrique de BJTU.
Les robots sont fabriqués à Shenzhen par Pansum Technology Co., Ltd. « Nos robots de cuisine maîtrisent presque tous les plats des huit différentes cuisines de la Chine, affirme Sun Shili, vice-président de l'entreprise. Nous incluons différentes recettes en fonction des besoins de nos clients. »
Économie d'énergie et réduction des émissions
Lorsqu'il fait sauter les plats, le robot produit très peu de fumée. « Selon les statistiques préliminaires, les robots de cuisine permettent d'économiser environ 50 % d'eau et de gaz par rapport à la gazinière traditionnelle », explique Wang Na.
Sun Shili estime également que le robot permet d'économiser entre 20 et 50 % d'énergie et qu'il ne dégage qu'un huitième de la fumée et des vapeurs produites par un cuisinier humain préparant le même plat.
Ces deux robots ont remplacé efficacement quatre cuisiniers à la cantine n° 2 des étudiants de BJTU. « Le salaire mensuel de chaque cuisinier est entre 3 000 et 3 500 yuans par mois. Avec quatre chefs en moins, nous économisons plus de 10 000 yuans par mois », indique Wang Na.
Les robots utilisent également moins d'eau pour le nettoyage. Quand un cuisinier lave un wok, il le passe à plusieurs reprises sous l'eau courante. Le robot est quant à lui nettoyé par un pistolet à eau à haute pression, qui lave complètement le cylindre en une seule fois.
Wang Na explique également que le cylindre antiadhésif permet d'utiliser moins d'huile pour préparer des omelettes. « Nos cuisiniers ont fait un test. Dans un wok traditionnel sur le gaz, il faut normalement entre 1,5 et 2 kilogrammes d'huile pour faire 10 kg d'omelette. Le robot a seulement besoin de 250 grammes pour la même quantité », souligne-t-elle.
Le prix de chaque robot s'élève à 182 000 yuans. « Cependant, il est très efficace en termes d'économie de gaz, d'eau, d'huile et de travail. Nous pensons pouvoir amortir le coût en deux ans », affirme Wang avec enthousiasme.
Actuellement, l'université utilise des robots semi-automatiques, qui nécessitent une préparation préalable des ingrédients. « Les opérateurs doivent préparer les bonnes proportions des ingrédients et assaisonnements selon les recettes », explique Sun Shili. « Nous avons aussi des robots automatiques de cuisson, mais ils ne sont pas aussi efficaces. Ils ne peuvent produire que trois portions en une fois », ajoute-t-il.
Vers un usage familial des robots ?
Zhang Zhong est celui qui a fait entrer les robots de cuisine à BJTU. Lorsqu'on lui demande ce qui l'a décidé à essayer ces nouvelles machines, il explique : « Aujourd'hui, le gouvernement chinois préconise la construction d'un pays qui économise ses ressources et le ministère de l'Éducation préconise la construction de campus économiques en ressources. Nous avons répondu activement aux exigences du gouvernement tout en cherchant à augmenter l'efficacité, économiser l'énergie et réduire les émissions de carbone et nos coûts de main-d'œuvre ».
M. Zhang prédit que les robots seront bientôt très utilisés dans l'industrie de la restauration. « Les robots de cuisine correspondent aux demandes de standardisation, d'économie d'énergie et de réduction des émissions, souligne-t-il. Toutefois, les machines ne pourront pas remplacer complètement les cuisiniers humains. Les robots sont conçus pour être utilisés dans des cantines. Même s'ils parviennent à produire des plats ordinaires en grande quantité, quand il s'agit de cuisine haut de gamme, les cuisiniers humains sont irremplaçables. »
« Le plus haut niveau de la cuisine chinoise traditionnelle ne peut être atteint que par des cuisiniers humains, ajoute-t-il. La standardisation n'aboutit pas à l'originalité. »
Bien que les robots aient été mis en vente il y a seulement trois ans, ils sont déjà faciles à trouver. « Ils peuvent être utilisés dans les cantines publiques des municipalités, les universités, les collèges et les écoles élémentaires, les cantines des grandes entreprises et les restaurants indépendants. Ils seront bientôt utilisés à bord d'une flotte de porte-avions », note Sun Shili. Ces robots ont également fait leur apparition à Singapour. Huawei Technologies et Ajisen Ramen, une chaîne de restauration rapide, font partie des clients de Pansum.
« Dans le futur, l'arrivée des robots dans les cuisines familiales deviendra une tendance sociale, affirme Sun Shili. Au fur et à mesure que la société chinoise vieillira, la pénurie de main-d'œuvre deviendra plus importante. Actuellement, la plupart des jeunes n'ont pas le temps de cuisiner. Nous pouvons donc nous attendre à ce que les familles adoptent des robots de cuisine. »
M. Sun révèle également qu'un petit robot de cuisine domestique a été élaboré, mais il ne fait pour l'instant l'objet d'aucune publicité. Il devrait être mis en vente d'ici trois à cinq ans. À ce moment-là, les étrangers qui aiment la cuisine chinoise pourront déguster leurs plats préférés sans avoir à sortir de chez eux.
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