L'enseigne française Cache-Cache se positionne sur le marché chinois

S'il y a des gens qui sont adeptes d'un positionnement très en vue et de vente de marques de mode de luxe, ce sont bien les Français ; cependant, au moins une entreprise française a fait une vertu de rechercher un marché plus modeste en Chine, et ses efforts paient de très beaux dividendes.

De plus, les récompenses pour le Groupe Beaumanoir se présentent non seulement en argent, mais aussi en éloges de la part de ses pairs de l'industrie. L'entreprise, qui se spécialise dans les vêtements de prêt-à-porter abordable, a remporté le trophée de l'audace pour le développement de sa marque Cache-Cache en Chine, lors des trophées France Chine en 2013. La Chambre de commerce et d'industrie française en Chine présente ces prix chaque année.

Olivier Guibert, président de la Chambre, a déclaré que la décision a été fondée sur l'adaptation du modèle d'affaires de Beaumanoir en fonction des conditions locales, sur les risques financiers qui ont été pris et sur la décentralisation et la promotion des équipes de gestion locales.

Dans le monde, la société a développé six étiquettes pour différents marchés de mode : Cache-Cache, Patrice Breal, Scottage, Bonobo, Morgan et La city.

Roland Beaumanoir, président et fondateur du groupe Beaumanoir, a déclaré que la Chine est un marché immense et unique, et que la société avait dû s'y adapter, et dans certains cas, courir des risques pour le faire.

Selon M. Beaumanoir, le nom Cache-Cache lui a été inspiré quand il a vu un groupe de filles jouer à cache-cache, et il a été impressionné par leur esprit jeune et vigoureux.

Avec la désignation de la marque, il a décidé d'offrir des vêtements de prêt-à-porter à la mode et à prix abordable, de suivre les tendances qui pourraient être facilement combinées et accessoirisées par les femmes de 18 à 30 ans dans le monde.

Stéphane Torck, PDG du groupe Beaumanoir Chine, dit : « Lorsque nous avons ouvert en Chine en 2005, nous avons pris comme principe de faire ce que nous faisions en France et d'adapter notre modèle d'affaires au marché chinois d'aujourd'hui et de demain, et de s'adapter au changement. »

Mais l'entreprise a rapidement constaté que le coût d'importer des vêtements de France était prohibitif, et que les physiques chinois étaient très différents de ceux des Européens, de sorte qu'elle a apporté de nombreux changements à ses vêtements et a finalement décidé de les produire localement.

« Nous avons également constaté que bien que de nombreux défilés de mode internationaux aient lieu en Chine et que certains principes de la mode soient universels, en raison de l'influence asiatique, la façon de vivre de la Chine et la manière dont elle s'est développée, le pays n'est pas au même stade de développement que l'Europe pour ce qui est des tendances de la mode. »

Les thèmes que Cache-Cache vise à mettre en évidence dans ses vêtements comprennent l'enthousiasme, l'optimisme et le jeu des couleurs. La compagnie a estimé que les Chinoises sont plus « féminines » et a mis en place une équipe chinoise pour apprendre des notions sur les éléments occidentaux et une équipe française pour se tenir au courant de ce qui se passe en Asie afin de produire des conceptions alliant styles chinois et français.

Ses premiers magasins en Chine avaient tendance à être proches des hypermarchés, comme Carrefour, mais maintenant ils peuvent être presque n'importe où et dans les villes, quelle que soit leur taille. Plus de la moitié de ses magasins sont exploités conjointement avec des détaillants locaux en tant que franchises. L'entreprise espère avoir plus de 1 000 boutiques en Chine d'ici la fin de cette année.

« Le nombre de magasins n'est pas vraiment l'objectif, explique M. Torck. Le véritable objectif est d'être en mesure de promouvoir Cache-Cache pour que la marque soit accessible à toute jeune femme partout en Chine et qu'elle le soit par tous les moyens, que ce soit par le numérique, par la boutique d'un franchisé ou par tout autre canal. »

Source: french.china.org.cn