CHINAHOY

3-May-2016

De nouvelles opportunités pour les relations bilatérales Chine-Canada

 

Guy Saint-Jacques, ambassadeur du Canada en Chine.

 

ZHOU LIN, membre de la rédaction

Au cours d'une réunion officielle en marge du G20 l'an dernier en Turquie, le président Xi Jinping a évoqué l'héritage du père de l'actuel premier ministre canadien Justin Trudeau : Pierre Trudeau, celui qui a établi les relations diplomatiques avec la République populaire de Chine en 1970.

« Une vision politique extraordinaire, a déclaré Xi Jinping, la Chine se souviendra toujours de cela. » Justin Trudeau a répondu en invitant le président chinois pour une visite d'État au Canada.

2015 marque le 45e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, et les années 2015 et 2016 seront également celles du People-to-People et des échanges culturels sino-canadiens. Dans ce contexte que, nous avons interviewé Guy Saint-Jacques, ambassadeur du Canada en Chine, pour avoir son point de vue sur les multiples questions concernant les relations bilatérales entre les deux pays.

La Chine au présent : La Chine et le Canada ont une relation globale de longue date. Au cours des deux dernières années, une série de percées entre les deux pays ont vu le jour : de nouveaux vols directs entre la Chine et le Canada, le premier mécanisme nord-américain de compensation du yuan établi à Toronto, l'accord d'échange de devises entre la Banque populaire de Chine et la Banque du Canada, et l'entrée en vigueur de l'accord sino-canadien de promotion et de protection des investissements étrangers. Quelle est la signification de toutes ces réalisations? Quels autres accords dans le domaine de la coopération économique et commerciale sont attendus ?

Guy Saint-Jacques : Ces dernières années, les relations bilatérales entre le Canada et la Chine sont très bonnes. Il y a eu des développements majeurs l'année dernière, avec par exemple, la mise en place du premier centre de compensation du yuan au Canada, c'est également le premier en Amérique du Nord. Ceci est important, car cela facilitera les échanges et réduira les coûts. Nous encourageons maintenant plus d'entreprises à utiliser le yuan dans le commerce, et à faire la publicité de ses avantages.

Si l'on observe les résultats commerciaux de l'année dernière, les exportations chinoises vers le Canada, d'une valeur de 65,6 milliards de dollars canadiens, ont augmenté de près de 12 % par rapport à 2014, et nos exportations vers la Chine ont augmenté de 4,5 %, atteignant 20,2 milliards de dollars canadiens. Bien que nous ayons encore à faire pour parvenir à un meilleur équilibre, c'est toujours de bonnes nouvelles de mon point de vue. Les exportations de la Chine vers le Canada ont continué d'augmenter, en dépit de tendances à la baisse de la Chine dans le commerce global.

L'économie du Canada est dominée par le commerce des matières premières. Malgré la baisse des prix des produits de base tels que les minéraux et le cuivre, la valeur des autres matières premières a en effet augmenté, et cela montre que nous nous dirigeons vers un commerce plus diversifié. Comme nos deux économies ont une forte complémentarité, je vois beaucoup de potentiel pour l'avenir. Par exemple, nous partageons la volonté de donner la priorité à l'utilisation des énergies propres et des énergies renouvelables pour protéger l'environnement, par conséquent, une coopération dans ces domaines est possible.

De plus, nous avons vu un certain nombre de lignes aériennes directes établies l'an dernier. Il y en aura d'autres cette année. De nouveaux vols permettront de développer le tourisme pour les deux pays. L'an dernier, plus de 500 000 touristes chinois ont visité le Canada. Si l'on exclut les touristes en provenance des États-Unis, la Chine est désormais la deuxième source de touristes au Canada, après le Royaume-Uni. Par ailleurs un grand nombre de Canadiens visitent la Chine. Nous estimons que leur nombre a dépassé 600 000 en 2015.

En octobre dernier, un nouveau gouvernement a été créé au Canada. Le jeune premier ministre Justin Trudeau est le fils de Pierre Trudeau, le premier ministre qui a pris la décision d'établir des relations diplomatiques entre nos deux pays il y a 45 ans. Justin Trudeau a indiqué un certain nombre de fois qu'il souhaiterait développer les relations avec la Chine. Dans la lettre de mandat qu'il a donné à Chrystia Freeland, la ministre du Commerce international, il a expressément déclaré qu'elle devrait examiner les moyens de développer le commerce et les relations économiques avec la Chine.

Nous espérons voir se réaliser des échanges de haut niveau cette année, comme le Canada et la Chine sont membres du G20, et la réunion du sommet débutera à Hangzhou début septembre. Nos ministres des Finances seront à Shanghai pour assister à un certain nombre de réunions. Nous espérons également la venue de Xi Jinping au Canada pour une visite d'État cette année. Ces visites de haut niveau sont très importantes car elles poussent les deux parties à analyser où nous pouvons faire avancer nos relations.

La Chine au présent : Les deux gouvernements ont convenu d'établir deux mécanismes: un dialogue annuel des ministres des Affaires étrangères et un dialogue stratégique économique et financier pour améliorer les relations bilatérales. Où en sont ces projets ? Vont-ils être en mesure de fournir des résultats de fond, par exemple l'ouverture de négociations pour un accord de libre-échange dans un avenir proche?

Guy Saint-Jacques : Nous travaillons toujours sur les deux dialogues, et nous espérons que le dialogue des ministres des Affaires étrangères pourra avoir lieu dès cette année. Nous espérons que la première réunion du dialogue stratégique économique et financier aura lieu cette année également.

Nous voyons ces deux dialogues comme un très bon moyen de se livrer à d'autres discussions sur les affaires étrangères, ainsi que sur les questions économiques et financières. Ils serviront de base pour divers secteurs liés au commerce, mais aussi pour les domaines de l'environnement et de l'agriculture. Le Canada a l'un des meilleurs systèmes bancaires au monde. Nous avons beaucoup d'expérience en matière de gestion fiscale, de réglementation financière et de gestion du marché boursier. Dans tous ces domaines, nous sommes heureux de partager notre expertise.

Le nouveau gouvernement du Canada est confiant sur les autres dialogues cette année, y compris un dialogue annuel possible au niveau des dirigeants. De cette façon, je pense que nous serons en mesure de faire de plus grands progrès. Outre ces deux dialogues, nous avons aussi d'autres mécanismes: le groupe de travail stratégique des vice-ministres du commerce, ainsi que la Commission économique et du Commerce International qui a organisé une réunion cette année en janvier. Cela permet des échanges sur les questions clé des relations bilatérales. Comme je l'ai mentionné plus tôt, nous avons un déficit assez important dans notre commerce avec la Chine. Mais quand je regarde ce que nous pouvons accomplir ensemble, mon espoir est que nous serons en mesure de formaliser le dialogue de cette année pour permettre une collaboration concrète profitable aux deux pays.

La Chine au présent : la Chine est le plus grand partenaire commercial du Canada en Asie. Pouvez-vous nous donner quelques chiffres ? Quels avantages mutuels pourraient être obtenus par nos deux pays?

Guy Saint-Jacques : Je voudrais vous parler d'un programme très efficace qui est géré par l'Agence canadienne de développement international. À mon avis, sa coopération avec la Chine est l'un de ses programmes les plus réussis dans le monde. Il a commencé dans les années 1980 et est axé sur les questions d'agriculture, d'éducation et de gouvernance.

En ce qui concerne l'agriculture, le Canada a présenté une évaluation de la qualité pour l'ensemble de l'industrie en Chine. Dans le secteur de l'énergie, nous avons aidé la Chine à développer son industrie hydroélectrique et à former les ingénieurs chinois.

Dans le domaine de la gouvernance, nous avons également aidé à former les organismes de régulation, y compris les inspecteurs de sécurité qui garantissent la sécurité alimentaire. Toujours dans le domaine de l'environnement, nous partageons notre expertise en matière de séquestration du CO2 pour aider la Chine dans la lutte contre les problèmes de pollution.

Dans tous ces domaines, nous avons des groupes de travail réguliers pour échanger et collaborer. Nous avons également formé des avocats et des juges afin d'améliorer le système juridique chinois. Enfin, dans le domaine de l'éducation, il y a une très bonne collaboration, avec des échanges d'enseignants et d'étudiants. De nombreux échanges dans les domaines clé bénéficient aux deux pays. C'est très encourageant pour l'avenir.

Bien sûr, le Canada en termes de population est un petit pays avec environ 35 millions d'habitants. Mais en même temps, le Canada est très riche en ressources naturelles. Il possède des forêts immenses, des ressources minérales et gazières très importantes. Son industrie manufacturière est bien développée. Nous avons une abondance d'expertise qualifiée. Je pense donc que notre objectif est d'essayer d'augmenter les échanges d'expertise entre les deux pays. Beaucoup de discussions sur la façon de développer nos relations bilatérales ont eu lieu, y compris dans les aspects commerciaux de celles-ci. Ainsi, vous pouvez trouver un certain nombre d'associations d'entreprises au Canada, par exemple, le Conseil commercial Canada-Chine. Nous sommes tous impatients de voir la signature des accords de libre-échange avec la Chine.

Beaucoup d'autres domaines de collaboration sont à envisager, et nous sommes maintenant en attente des décisions du nouveau gouvernement. Je pense que si nous avons des réunions de haut niveau cette année, cela sera peut-être le moment de faire des annonces importantes.

 

Les relations Chine-Canada sont très bonnes, il y a eu de grandes avancées l'année dernière.

 

La Chine au présent : Au cours de ces dernières années, la Chine a été la principale source d'étudiants étrangers au Canada, et a contribué pour une grande part à la croissance rapide du marché canadien du tourisme. Existe-t-il des mesures d'incitation pour attirer davantage d'étudiants et de touristes chinois au Canada ?

Guy Saint-Jacques : Dans les deux domaines du tourisme et de l'éducation, le Canada a beaucoup à offrir. Nous connaissons une croissance rapide du nombre de touristes chinois depuis 2011. Le Canada est un très grand pays, réputé pour ses beaux paysages en toutes saisons, son environnement naturel et ses parcs nationaux. La plupart des Chinois aiment venir au Canada pour les sports d'hiver. Nous avons également un large éventail de festivals culturels, ainsi que des sites historiques.

Il y a deux ans, le Canada a été le premier à offrir des visas de 10 ans à entrées multiples pour les visiteurs chinois. Cette grande idée a été suivie par les États-Unis un an plus tard. Cela a contribué à augmenter le flux de touristes. Nous espérons également que les deux gouvernements vont ouvrir plus de centres de demande de visa afin de faciliter les formalités.

La seule contrainte était que les vols directs Chine-Canada n'étaient pas assez nombreux. Nous avons mis en place plus de vols directs en septembre dernier. Cette année, nous espérons voir s'ouvrir six itinéraires de vol supplémentaires. Si tous ces nouveaux vols sont ouverts, il sera possible de voyager directement entre onze villes en Chine et quatre villes au Canada.

Actuellement, c'est une bonne période pour visiter le Canada, car le taux de change du dollar canadien est beaucoup plus faible que celui du dollar américain. Il est beaucoup plus économique de visiter le Canada que d'aller aux États-Unis.

Côté éducation, nous avons vu quelques bons programmes mis en place au cours de ces dernières années. Le Canada offre une éducation de haute qualité, nous avons des universités et des écoles aussi bonnes que les universités américaines. L'université de Toronto se classe parmi les meilleures universités du monde. Et je pourrais vous faire une longue liste d'autres institutions renommées telles que les universités de McGill en Colombie-Britannique ou encore d'Alberta.

Un autre avantage du Canada est le bilinguisme. Le Canada a deux langues officielles : l'anglais et le français. C'est une société multiculturelle qui accueille les étrangers, avec une grande intégration de toutes les cultures. Dans une ville comme Toronto, vous pourrez voir toutes les facettes de nouveaux Canadiens, 46 % de la population est née à l'étranger. Nous offrons une grande variété de cours, de la finance à l'ingénierie. La plupart des formations sont étroitement liées à la recherche.

De nos jours, le gouvernement chinois met l'accent sur l'éducation axée sur l'innovation. Les étudiants chinois qui vont au Canada pourront profiter des facilités pour prendre part à des initiatives innovantes. Nous sommes le seul pays dans le monde qui a créé un programme pour réduire le temps de délivrance des visas.

Une fois que vous obtenez votre diplôme, vous pouvez rester au Canada et y travailler pendant trois ans. Et puis si vous voulez devenir un résident permanent, vous pouvez bénéficier du programme d'immigration de l'expertise canadienne. Je pense donc que nous offrons de nombreuses possibilités.

Et il est relativement moins cher d'étudier au Canada tout en accédant à une éducation de qualité. En effet, de plus en plus de jeunes Chinois viennent étudier dans les écoles secondaires canadiennes. Et si les parents chinois souhaitent envoyer leurs enfants au Canada, nous offrons également des visas rapides aux parents, jusqu'à ce que leurs enfants aient 18 ans, de sorte qu'un ou les deux parents peuvent venir s'occuper de leur enfant pendant sa scolarité.

La Chine au présent : La période 2015-2016 marque l'année du People-to-People et des échanges culturels sino-Canada. Quels événements auront lieu ?

Guy Saint-Jacques : Un grand nombre d'évènements ont déjà eu lieu, avec un grand nombre qui se déroulent en ce moment. Mars est un mois de fête pour la promotion de la culture française, nous avons fait venir des musiciens francophones du Canada pour une tournée dans 14 villes chinoises, offrant plus de 40 représentations. Quatre écrivains canadiens ont assisté au festival littéraire Bookworm en mars dernier à Beijing. En avril et mai de chaque année à Beijing, il y a un festival culturel appelé « Meeting à Beijing ». Le Canada va faire venir des chanteurs d'opéra et d'autres artistes pour participer à ce grand événement.

Une chose que je voudrais mentionner en particulier est que, le 28 avril, le spectacle équestre « Cavalia » mondialement célèbre aura lieu à Beijing, une première pour le spectacle canadien depuis ses débuts à l'été 2003. « Cavalia Wuma » ou « la danse du cheval » est un mélange d'art équestre intégrant danse, acrobatie, multimédia, effets spéciaux et musique live. Le spectacle aura lieu sous un chapiteau dans le parc Chaoyang de Beijing.

Nous aurons aussi des expositions organisées par les musées canadiens. Nous espérons que toutes ces activités aideront les Chinois à mieux comprendre le Canada par des moyens plus créatifs.

La Chine au présent : Comment va la coopération entre la Chine et le Canada dans le domaine judiciaire ?

Guy Saint-Jacques : En matière de rapatriement des fugitifs, nous avons eu une bonne collaboration au cours des dernières années. L'un des cas célèbres a été le rapatriement de Lai Changxing. Cette affaire montre clairement comment les règles doivent être appliquées et comment parvenir à une meilleure coopération entre nos forces de police respectives. Quand je regarde les chiffres de janvier 2008 à octobre 2015, il y a eu un total de 3 216 cas de citoyens chinois renvoyés en Chine, parmi lesquels 263 rapatriés pour des raisons criminelles.

La coopération entre nos forces de police s'améliore continuellement. Et toutes ces activités doivent être menées dans le plein respect des lois et règlements canadiens. Nous n'aimons pas prendre de telles mesures sans procédure régulière. Une chose que je tiens à mentionner est qu'au Canada les lois doivent être pleinement respectées. Notre système est entièrement basé sur la primauté du droit. Nous avons l'indépendance juridique totale, ce qui signifie que même le premier ministre ne peut pas dire à un juge ce qu'il doit faire. Les deux parties apprennent à travailler ensemble. Une consultation annuelle nous permet de nous concentrer sur les domaines où nous pouvons faire des progrès. Ceci est très important car le Canada ne veut pas être considéré comme un refuge pour les criminels.

Mais nous voulons garder nos portes ouvertes aux investisseurs, aux hommes d'affaires et aux étudiants étrangers. Bien sûr, il y aura toujours des cas où quelqu'un pénètre dans le pays et tente d'échapper à la détection. Dans de tels cas, nous faisons tout notre possible pour les expulser du Canada par la loi. Nous avons l'Agence des services frontaliers du Canada, dont le devoir est de neutraliser ces individus aussi vite que possible. D'ailleurs, ceux qui vivent illégalement au Canada, sans visa, sont également recherchés, et nous coopérons avec la Chine dans ce domaine.

La Chine au présent : Comment la Chine et le Canada gèrent-ils de manière efficace tous les désaccords qui pourraient survenir ? Quels terrains d'entente existent entre la Chine et le Canada ?

Guy Saint-Jacques : Le Canada est une puissance moyenne et n'a pas de passé colonial. Je pense qu'aucun pays ne voit le Canada comme une menace. En fait, nous sommes très actifs dans les coopérations multilatérales. Nous sommes voisins des États-Unis, donc nous savons bien qu'un système multilatéral est profitable à la protection de nos intérêts.

Il y a une histoire de la coopération entre nos deux pays comme, par exemple, lorsque le Canada a joué un rôle très important dans la reconnaissance de la République populaire de Chine après sa fondation. Grâce au premier ministre Pierre Trudeau, la Chine et le Canada ont établi des relations diplomatiques bilatérales depuis longtemps. Nous avons également créé un certain nombre de systèmes bilatéraux. Lorsque la Chine a rejoint l'OMC, nous avons organisé une formation spéciale pour les responsables du commerce chinois afin que la Chine soit mieux préparée à assumer ses obligations en tant que membre de l'OMC.

Bien sûr, nous avons aussi quelques divergences, mais comme je l'ai mentionné plus tôt, nous avons mis en place beaucoup de dialogues pour discuter ouvertement de celles-ci, et essayer de trouver des terrains d'entente. Notre objectif est d'offrir à la Chine plus de succès, car les succès de la Chine rejaillissent sur le monde entier.

Beaucoup de gens mentionnent souvent les droits de l'homme comme un problème épineux en Chine. Nous reconnaissons en revanche que des progrès considérables ont été obtenus au cours des 30 dernières années et des centaines de millions de personnes sont sorties de la pauvreté. Les conditions de vie de la plupart des Chinois et le système de santé ont été améliorés.

Dans un certain sens, le Canada pourrait être considéré comme un pays plus « socialiste » que la Chine parce que nous avons un très bon système d'assurance de santé publique et de retraite. Si vous tombez malade et avez besoin d'un traitement spécial, vous ne serez pas en faillite parce que le système de santé public va prendre soin de vous. Dans ce domaine, nous avons aussi une riche expérience à partager avec la Chine.

Par conséquent, nous visons à poursuivre ces dialogues. Rétrospectivement, les divergences se sont amoindries. La Chine joue un rôle important dans les relations internationales aujourd'hui dans les questions financières et commerciales et d'autres domaines. La Chine est plus active dans les affaires mondiales, avec la création de la Banque asiatiques d'investissement pour les infrastructures (AIIB) par exemple, que nous voyons comme une réponse importante aux besoins des pays d'Asie, et un programme dans lequel nous espérons coopérer avec la Chine dans l'avenir.

Compte tenu de l'attitude ouverte du nouveau gouvernement canadien, je suis confiant dans le fait que nous aurons de plus en plus de dialogues et de coopérations pour trouver des solutions aux éventuels différends.

 

 

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