CHINAHOY

29-November-2013

La Chine et le Mali : une longue histoire d'amitié

 

Assana Diawara (à droite), à la tête d'une délégation de journalistes venant du Mali, a visité les bureaux de notre revue. (Photo par YU XIANGJUN)

 

ASSANA DIAWARA*

À la veille du départ des séminaristes du Mali - le contingent des agents des médias - l'Ambassadeur de la République populaire de Chine à Bamako a organisé à notre intention, un cocktail dans l'enceinte de l'Ambassade. C'était le 10 octobre 2013.

En entrant dans la salle de réception des invités, j'ai découvert avec émotion une photo sur laquelle figurent les présidents Modibo Keïta et Mao Tsé Toung. Cette image m'a rappelé mon adolescence de la fin de la décennie 60 et début 1970. À cette époque, les jeunes scolaires lisaient avec ferveur et admiration le livre Rouge de Mao et la revue Chine Nouvelle.

Les deux grands dirigeants très respectés par leurs peuples ont quitté ce monde l'un après l'autre, Mao Tsé Toung en 1976 et Modibo Keïta en 1977.

L'histoire retient que les deux présidents partageaient un idéal commun : l'édification d'une économie forte, gage de prospérité des deux peuples.

En 1960, la Chine était une jeune République, qui en dépit des sacrifices d'une longue guerre de libération, s'est résolument engagée aux côtés du jeune État du Mali, sorti de plusieurs décennies de pillages esclavagistes et de domination coloniale.

Les résultats de cette coopération ont pour noms : la COMATEX de Ségou, la SONATAM, la Sucrérie de Dougabougou, les Tanneries du Mali, l'Usine de Thé de Farako, etc.

Les hommes passent, les peuples demeurent dit-on !

La Chine depuis trente-cinq poursuit une politique d'ouverture. Cette option a coïncidé aussi au Mali avec l'ère des réformes. Ainsi, pendant cette période, la Chine et le Mali ont entamé une nouvelle forme de coopération basée sur le plan économique sur la cogestion d'unités industrielles comme : COMATEX, SUKALA...

Aujourd'hui, l'heure est au renforcement de la coopération sino-malienne, avec une innovation de taille : faire du rapprochement des peuples une réalité. Les exemples se multiplient comme l'implantation des sociétés et entreprises chinoises au Mali, tout comme sont présents les citoyens et le mode chinois. Du côté de la Chine, étudiants, hommes d'affaires, arti-stes et sportifs du Mali sont aussi visibles et le mouvement ne fait que commencer si l'on en juge par l'engouement dans la recherche de visas à l'Ambassade de Chine à Bamako. Une autre illustration de cette volonté du rapprochement des peuples est la forte colonie malienne résidant à Guangzhou.

L'initiative des séminaires bilatéraux qui couvrent plusieurs secteurs d'activités touchera à termes un nombre important de cadres. En posant cet acte, la Chine fait un pari pour l'avenir, car le rêve chinois pourrait se réaliser plus aisément par une meilleure connaissance de la Chine notamment à l'extérieur à travers le prisme de son passé, son présent et ses défis à relever qui sont du reste largement partagés par nombre de pays en développement dont le Mali.

 

La Chine au présent

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