CHINAHOY

4-February-2015

La CRBC participe à la construction de l’Afrique

 

À gauche : la nouvelle route Bata-Niefang ; à droite : l'ancienne. Une amélioration visible.

 

Au Kenya, les projets d'infrastructures financés par la Chine transforment la vie des résidents locaux.

HOU RUILI, membre de la rédaction

Sur la route nationale A109 reliant Mombasa, le premier port d'Afrique de l'Est, et Nairobi, capitale du Kenya, des véhicules lourds de toutes sortes circulent pour rejoindre des pays enclavés. La haute qualité de cet ouvrage garantit une capacité de trafic dépassant de loin le niveau de conception initial. La chaussée se maintient dans un état neuf, et le paysage au bord de la route plaît au regard. Le gouvernement kenyan a émis un timbre pour célébrer cette réalisation de qualité, que l'on appelle ici la « route de Chine », dédiée à l'amitié entre la Chine et le Kenya.

En réponse à la politique d'aide à l'Afrique lancée par la Chine depuis les années 60, China Road and Bridage Corporation (CRBC) s'est lancée dans la construction d'infrastructures sur ce continent : routes, ponts, tunnels, ports, jetées, etc. Actuellement, la CRBC possède des bureaux dans 25 pays africains, où 98 projets y sont en construction. Ces projets, comme par exemple le port de l'Amitié en Mauritanie ou la « route de Chine », sont des symboles d'indépendance nationale et illustrent le modèle de coopération Sud-Sud. Ils contribuent à l'amélioration de la vie des résidents locaux et produisent des effets profonds et durables sur le développement économique et social des pays africains.

À l'avant-garde des techniques d'ingénierie

Le 11 mai 2014, le premier ministre chinois Li Keqiang et le président kenyan Uhuru Kenyatta ont assisté à la cérémonie de signature de l'accord de coopération portant sur le projet ferroviaire Mombasa-Nairobi, pour un coût de 3,804 milliards de dollars. Les travaux ont débuté en octobre dernier. Ce chemin de fer, qui sera le plus long construit au Kenya ces cent dernières années, « sera bâti entièrement suivant les standards chinois », comme l'a indiqué le président du conseil d'administration de la CRBC, Wen Gang. Après son achèvement, le temps de trajet entre les deux villes passera de plus de dix heures à seulement quatre.

En Afrique, on admire les ouvrages d'art chinois pour leur qualité et leur sécurité, en matière de conception et de construction. Dans les années 70, la Chine a apporté son aide à la construction de la première phase de la route Bata-Niefang. En raison des contraintes imposées par les conditions d'alors, la qualité de la route n'était pas excellente, en particulier à cause de nombreux virages serrés, de pentes abruptes ou trop longues. La croissance rapide du Kenya ces dernières années a provoqué l'essor de la demande en infrastructures de transport. Il est devenu urgent de modifier et d'optimiser cette route. La CRBC a soumis au gouvernement de Guinée équatoriale un plan d'optimisation de la route et signé un contrat pour sa reconstruction et son agrandissement. En un an et huit mois, la largeur de la route est passée de 7 à 11 m, et tous les virages serrés ont été assouplis. L'ouvrage s'est achevé à la fin août 2013.

« En tant que chauffeur de camion depuis de nombreuses années, je pense que la route Bata-Niefang rénovée et agrandie est la meilleure de la région. Elle permet de raccourcir le temps du trajet, car il y a moins de virages. Auparavant, des accidents de transport se produisaient souvent sur cette voie. Mais maintenant, je fais sans problème un aller-retour par jour sur cette route », affirme le chauffeur de poids lourd Constantino Okua, 52 ans.

Depuis le lancement de la politique de réforme et d'ouverture en 1978, la Chine attache une grande importance à la construction d'infrastructures. Grâce à sa pratique dans ce domaine, le pays a fait des progrès techniques et des innovations constantes.

« Dans le domaine de la technologie des ponts (ponts suspendus et ponts à haubans), c'est la Chine qui est presque la meilleure du monde. Les routes chinoises s'approchent du niveau de qualité de celles aux États-Unis, a dit Wen Gang. La pratique a permis de cultiver de nombreuses compétences. Aujourd'hui, la Chine se trouve dans le peloton de tête mondial en ce qui concerne la construction d'infrastructures, notamment les aéroports, ports, routes, chemins de fer, etc. »

Employés locaux de la CRBC

John Wangai Gichungu compte parmi le millier d'employés autochtones de la CRBC qui travaillent sur le chantier du périphérique Sud de Nairobi. Il conduit un camion à remorque transportant des matériaux de construction. Quelque 10 % de ces travailleurs africains sont employés par la CRBC depuis une dizaine d'années. Ils ont suivi la CRBC sur de nombreux projets de construction. 95 % des ouvriers du chantier du périphérique Sud sont des autochtones. Pendant la construction, de nombreux étudiants diplômés locaux visitent le site à la recherche d'opportunités de stage, et certains d'entre eux rejoignent la CRBC après la fin de leurs études. En Afrique, la CRBC recrute jusqu'à 80-90 % d'employés locaux, selon Wen Gang.

Avant de commencer à travailler pour la CRBC en 2000, John habitait en location dans un petit village éloigné de la capitale. Maintenant, il est marié et a quatre enfants. Lui et sa famille vivent dans une grande maison.

Jesus Nvo Ndong, représentant du personnel pour le projet de rénovation et d'agrandissement de la route Bata-Niefang, est un connaisseur de la Chine. Il travaille pour la CRBC depuis six ans. « Les Chinois sont honnêtes et nous respectent. Ils sont dignes de foi. C'est pourquoi j'ai refusé l'offre d'emploi d'une autre société avec une rémunération deux fois plus importante que celle de la CRBC pour rester dans cette équipe », a expliqué Jesus Nvo Ndong.

Allan Agunda, un Kenyan de 33 ans, travaille pour la CRBC depuis une dizaine d'années. Son emploi stable et son salaire substantiel lui ont permis d'adopter un enfant orphelin. « Autrefois, je n'ai jamais imaginé que je pourrais sortir de la pauvreté et aider mes compatriotes démunis. Et pourtant, c'est ce qui s'est produit. Le garçon adopté jouit comme mes deux autres enfants d'un accès à l'éducation. Il est heureux. Ce sont les Chinois qui nous donnent ces opportunités et la force de les réaliser. Mes enfants et moi sommes pour toujours reconnaissants », a remercié Allan.

Profits pour les habitants locaux

Le périphérique Nord-Est de Nairobi, long de 52 km et qui se connecte avec celui du Sud, a été mis en service en 2012. Il a atténué considérablement la congestion du trafic dans la capitale. La durée du trajet de l'aéroport à la route Thika est passée de trois heures à 30 minutes seulement. Wendy, qui se déplace quotidiennement sur ce parcours, n'a plus besoin de se lever à 4 h du matin. Elle peut désormais se lever à 6 h et profiter d'un bon petit-déjeuner avant de partir travailler en 20 minutes de bus.

Les écoles, hôpitaux et centres commerciaux se sont multipliés le long du périphérique Nord-Est, et le prix des terrains à proximité a quintuplé. « Une telle route de qualité améliore non seulement notre transport, mais nous aide aussi à garder le sourire. Notre pays a beaucoup changé, a décrit le parlementaire d'Embakasi Hon Ferdinard N. Watitu. Nous sommes convaincus que les Chinois sont nos amis sincères. Le Kenya a décidé d'approfondir encore sa coopération avec la Chine. Nous devons suivre le mode de développement de ce pays. » D'autre part, lorsqu'il sera achevé, le chemin de fer Mombasa-Nairobi devrait ajouter environ 1,5 point de croissance au pays chaque année.

Il y a beaucoup de villes et de villages le long de la route Bata-Niefang. La CRBC a creusé des puits dans les villages qui avaient des difficultés d'accès à l'eau. Les femmes du village de Midjimiton devaient auparavant marcher deux kilomètres pour prendre de l'eau dans une rivière. À la saison sèche, la rivière se tarissait, et les femmes devaient marcher plus loin encore. Avec le premier puits creusé par la CRBC, les villageois peuvent avoir accès à de l'eau potable en deux minutes. Ce puits est considéré comme un trésor par les enfants. « La CRBC a non seulement construit des routes de haute qualité, mais nous a apporté aussi des avantages tangibles. Les gens de la CRBC sont comme nos parents et nos frères », a loué Candido Ekong, chef du village de Midjimiton.

Sur la voie ferrée Mombasa-Nairobi devant traverser le Parc national, la CRBC a construit des passages pour les animaux sauvages, y compris pour les girafes, malgré le coût. Pour les sources d'eau, des rideaux de protection ont été conçus et bâtis.

La CRBC a également construit écoles et églises le long de la route, et une clinique est en construction pour l'amélioration de la santé des résidents.

En plus des projets de construction et d'installations publiques, la CRBC a fait de l'investissement direct. Les projets comprennent une cimenterie, de l'immobilier, une nouvelle cité, une digue, etc. Selon Wen Gang, ces projets génèrent des bénéfices tant économiques que sociaux, de sorte que les ouvrages chinois et les Chinois gagnent la confiance des locaux.

 

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