Un jalon dans les relations Chine–États-Unis

HOU RUILI, membre de la rédaction

Le président chinois Xi Jinping a effectué une visite officielle aux États-Unis en septembre. Cela marque un jalon dans les relations sino-américaines et détermine la nouvelle orientation vers le développement sain des « relations de nouveau type entre grands pays ».

Les résultats de la visite sont la preuve du progrès de ces relations. La Chine et les États-Unis commencent à gérer et à contrôler ensemble les problèmes urgents globaux, et entament une coopération pragmatique dans plusieurs domaines bénéfiques pour tous.

En juin 2013, Xi Jinping et Barack Obama avaient déjà mentionné les « relations de type nouveau entre grands pays ». Depuis, dans le cadre de ce nouveau type de relations, les mécanismes de dialogues stratégiques et économiques ainsi que les dialogues humains entre les deux pays ont enregistré des résultats remarquables. Certaines démarches concrètes ont été conclues sur les dossiers mutuels d'extension de validité des visas et de communication sur les manœuvres militaires. Cependant, certains problèmes nécessitent encore du travail.

Bien que les deux pays possèdent une idéologie, un système politique, une société, une culture et un niveau de développement différents, et malgré le fait que la Chine et l'Amérique aient des divergences de vues sur la question de la mer de Chine méridionale et de la cyber-sécurité, la visite de Xi Jinping a révélé que les désaccords peuvent être réglés de façon constructive sur la base de la confiance mutuelle et des intérêts à long terme. Les deux pays continuent tout de même à dialoguer sur les problèmes majeurs d'intérêt commun et à coopérer, ce qui montre une perspective stable et saine du développement des relations sino-américaines.

Selon Vikram Nehru, chercheur de la Fondation Carnegie pour la paix internationale, même si les deux pays ont des divergences, l'important est de distinguer la coopération et la divergence, car « la coopération entre les deux pays est déjà sur la bonne voie ».

Au début de la normalisation des relations diplomatiques sino-américaines, certains diplomates américains se posaient la question suivante : « Que pouvons-nous acheter en Chine ? » Quarante ans plus tard, Alibaba a été introduit en Bourse à New York, l'hôtel Waldorf Astoria New York a été racheté par une compagnie chinoise, le « made in China » est entré dans la vie des Américains. La Chine et l'Amérique sont devenues une communauté d'intérêts décidée par l'interdépendance économique.

En tant que plus grand pays développé et plus grand pays en développement du monde, les États-Unis et la Chine se complètent sur le plan économique et affichent des atouts respectifs. Le commerce extérieur entre les deux pays dépasse 550 milliards de dollars et leur contribution à la croissance économique mondiale est de 50 %. Le progrès substantiel obtenu dans les négociations sur l'accord d'investissement bilatéral va certainement permettre de promouvoir davantage l'approfondissement de la coopération économique et commerciale.

La visite du président chinois fait montre de l'importance des relations entre les deux pays, mais aussi de celle de l'échange de points de vue. De nouveaux canaux de communication de haut niveau vont pouvoir être mis en place à l'avenir.

Lors de sa visite, le président Xi Jinping a prononcé plusieurs discours, dont un au siège de l'ONU. Il s'est aussi entretenu avec des personnalités américaines de différents milieux. Cela a permis de faire part au monde du vœu de la population chinoise de s'engager dans une voie de développement pacifique, et de continuer à soutenir l'objectif, le principe et l'universalité de la Charte des Nations unies. La Chine s'engage également à maintenir la sécurité, à promouvoir le développement et à faire avancer les droits de l'homme dans le monde, et préconise le multilatéralisme pour une évolution plus équitable et rationnelle de l'ordre international.

La Chine au présent