Aller à Londres !

ZHANG RULIANG*

Fin juillet, auront lieu à Londres les XXXe Jeux olympiques. À cent jours de l’ouverture de l’événement, 319 sportifs de la partie continentale de la Chine se sont qualifiés ; ils vont participer à 172 épreuves relevant de 26 disciplines.

Il reste du temps pour se qualifier avant la date limite de dépôt de candidature, dans des domaines tels que l’athlétisme, le vélo, le tennis, le volley-ball de plage et le volley-ball masculin. Les athlètes chinois devraient être près de 400 aux JO de Londres.

Au lieu de se vanter des résultats brillants obtenus par la Chine lors des JO de Beijing, Cai Zhenhua, directeur adjoint de l’Administration générale de la culture physique et du sport de Chine (AGCSC), reste modeste en parlant de l’objectif que s’est fixé la Chine pour les JO de Londres : « La délégation chinoise espère remporter plus de médailles d’or et se classer aux premiers rangs du palmarès. » Selon lui, la délégation chinoise aura moins de médailles que lors des JO précédents, ce qui est d’ailleurs en accord avec ce qui se produit habituellement : le pays qui accueille les JO fait ensuite moins bien aux Jeux suivants. Mais son attitude modeste camoufle mal l’ambition des athlètes chinois. On dit que la Chine va installer à Leeds un camp d’entraînement pour que ses athlètes s’adaptent aux conditions locales et profitent d’un soutien médical et technique. Le pays espère réussir des percées en natation masculine, en boxe et en water polo chez les femmes, tout en préservant son avantage dans les six domaines que sont le ping-pong, le badminton, la gymnastique, le tir, l’haltérophilie et le plongeon.

Le water-polo féminin, la discipline collective la plus prometteuse en Chine

La natation masculine chinoise avance par vagues successives

La natation masculine chinoise, avec Sun Yang pour chef de file, a fait des progrès notables. Sun est fort aux épreuves de nage libre sur 200, 400 et 1 500 mètres ; il a pour objectif de devenir le premier champion olympique chinois à la nage libre.

La première médaille olympique chinoise a été obtenue par Zhang Lin. Lors des JO de Beijing 2008, il a obtenu la médaille d’argent au 400 m nage libre chez les hommes. Aux championnats du monde, à Rome en 2009, il a remporté le titre de champion au 800 m nage libre, devenant le premier champion mondial chinois en natation masculine. À l’époque, les médias sportifs chinois l’avaient surnommé « le Liu Xiang des piscines ».

Depuis toutefois, Zhang Lin n’a pas obtenu lors des deux compétitions de sélection en catégorie A les résultats requis pour participer aux JO de Londres. L’espoir est donc mince de le voir dans la capitale britannique. Entre-temps, Sun Yang a obtenu quatre médailles d’or lors des championnats nationaux, qui servent aussi à sélectionner les candidats olympiques. Il a succédé à Zhang Lin comme chef de file de la natation chinoise. S’il continue sur sa lancée, il pourrait être capable de vaincre ses concurrents.

Zhang Lin, qui n’a que 25 ans et aurait pu obtenir encore de bons résultats, a connu un déclin hâtif et très rapide. Beaucoup le regrettent et n’en comprennent pas la raison.

La boxe féminine augmente les chances de la Chine de rafler des médailles d’or.

La boxe féminine deviendrait la gloire de la Chine

Inscrite pour la première fois au programme des Jeux olympiques, la boxe féminine devrait permettre aux Chinoises d’obtenir de bons résultats.

Lors des championnats mondiaux de boxe féminine, qui ont eu lieu pour la première fois en Chine en 2008, les boxeuses chinoises se sont imposées avec des médailles d’or dans cinq des treize catégories. Ren Cancan et Li Jinzi, qui sont qualifiées pour les JO de Londres, ont gagné presque tous les championnats mondiaux ces deux dernières années. Elles sont parfaitement à la hauteur de la tâche, même si les boxeuses européennes et américaines sont traditionnellement très puissantes. On mise sur elles tant dans le milieu de la boxe chinoise que chez le public. Comme tous les pays ont à l’œil cette nouvelle discipline olympique, l’AGCSC sait que la concurrence sera rude. Chang Jianping, directeur du centre de gestion de la boxe et du taekwondo, a ainsi dit que : « Notre progrès n’est pas lent, mais l’équipe russe et l’équipe anglaise font aussi des progrès très rapides. Pour le moment, nous éprouvons des difficultés. Il nous faut encore déployer beaucoup d’efforts ».

L’un des soucis de l’équipe chinoise est que les Britanniques sont très fortes dans certaines catégories où les Chinoises ont une avance, et que la Chine n’aura pas l’avantage du pays hôte. D’après les résultats des championnats du monde de mars dernier, à Qinhuangdao (Hebei), les boxeuses européennes restent dominantes. Elles ont décroché plus de la moitié des quarante médailles, dont deux médailles d’or dans les trois épreuves olympiques.

Arrivée en cinquième place aux JO de Beijing, l’équipe féminine chinoise de water-polo n’est pas à négliger. Les joueuses