CHINAHOY

31-May-2016

La Chine continue à améliorer l’environnement des affaires

 

LU RUCAI, membre de la rédaction

« En envisageant l'avenir, la Chine offrira encore de nombreuses grandes opportunités commerciales. La croissance de la consommation intérieure et l'émergence d'une nouvelle classe moyenne aisée ont apporté plus d'opportunités au commerce intersectoriel. Des entreprises aux produits de consommation et à haute intensité en R&D ont vu le développement de l'Internet+ et de l'e-commerce, tandis que les sociétés de services sont universellement d'avis que l'internationalisation et l'extension de l'investissement à l'étranger des entreprises chinoises amèneront des opportunités d'affaires considérables », a indiqué le rapport d'enquête publié en janvier 2016 sur la base d'un sondage mené conjointement par la Chambre de Commerce américaine en Chine et Bain & Company, auprès de quelque 500 entreprises membres. Selon le rapport, bien que la croissance des bénéfices ait été réalisée l'an dernier face à une grande pression, 60 % des entreprises classent encore la Chine parmi les trois premiers pays d'investissement, et 25 % voient la Chine comme leur premier choix.

Cependant, certains émettent des doutes, selon le rapport, sur l'environnement d'affaires en Chine : « Malgré de nombreuses opportunités, un quart des entreprises interrogées ont transféré ou comptent transférer leur capacité de production vers d'autres pays ces trois dernières années. » En raison du prix de revient dans la plupart des cas, certaines multinationales ont déplacé leurs usines vers des pays d'Asie du Sud-Est où la main-d'œuvre est moins chère. Dans le même rapport, les chercheurs ont souligné qu'en Chine « l'environnement d'affaires et de surveillance se sont améliorés ». Et d'ajouter : « 9 sondés sur 10 apprécient l'amélioration de la protection de la propriété intellectuelle grâce aux efforts de la Chine ces cinq dernières années. De même, les interrogés sont de plus en plus rares à déclarer que la divulgation d'informations sur Internet et les menaces en matière de sécurité de la technologie de l'information et des données en Chine sont supérieures aux autres régions du monde. De plus, la corruption, qui figurait parmi les cinq premiers défis commerciaux durant des années, n'est plus aux premiers rangs. »

Les points de vue de cette enquête s'accordent avec le rapport Doing Business 2016 : Measuring Regulatory Quality and Efficiency, publié par la Banque mondiale au début de l'année et dans lequel la Chine est montée de la 90e à la 84e place parmi 189 pays du monde.

La continuité qui caractérise l'arrivée des capitaux étrangers en Chine confirme cette conclusion. En 2015, 26 575 entreprises à capitaux étrangers ont été établies en Chine, soit une augmentation de 11,8 % par rapport à l'an passé. L'utilisation réelle des investissements étrangers était de 126,27 milliards de dollars, soit une hausse de 6,4 % (hors données des secteurs de la banque, des valeurs mobilières et de l'assurance). De janvier à avril 2016, la croissance s'est maintenue respectivement à 6,5 % et 4,8 % dans ces deux domaines. On a enregistré plus de 220 nouvelles entreprises à capitaux étrangers avec un volume d'investissement supérieur à 100 millions de dollars, quelque 150 entreprises à capitaux étrangers avec un montant accru dépassant 100 millions de dollars et plus de 160 entreprises à capitaux étrangers avec un montant réalisé au-dessus de 50 millions de dollars.

On peut dire que les zones pilotes de libre-échange ont contribué à stimuler l'enthousiasme des investisseurs étrangers. Les zones de libre-échange à Tianjin, dans le Fujian et dans le Guangdong, établies l'année dernière, avec la ZLE élargie de Shanghai, ont entamé de multiples réformes dans les domaines de l'investissement, de la facilitation du commerce et de l'ouverture financière, en supprimant plusieurs seuils d'accès au marché chinois, en accélérant la vitesse des formalités douanières et en lançant des politiques financières innovantes, afin de dégager davantage de dividendes et de perfectionner l'environnement d'investissement des ZLE. Par exemple, à la fin de l'année 2015, soit six mois après sa création, la ZLE de Tianjin a accueilli 657 entreprises à capitaux étrangers, dont 95 % établies selon le système d'enregistrement.

Certes, il reste beaucoup à faire en Chine. Il faut perfectionner la législation et les règlements, assouplir les conditions d'accès au marché et développer l'institutionnalisation anti-monopole. En mars 2016, le ministère du Commerce a déclaré que la Chine allait abaisser ses normes d'accès au marché, réformer le système de gestion des capitaux étrangers, optimiser la répartition régionale des capitaux étrangers et améliorer avec un haut standard l'environnement de l'investissement, en plus d'établir de nouvelles zones de libre-échange et d'innover dans le système des zones d'exploitation nationales, dans le but de créer un environnement de concurrence plus équitable et plus ouvert pour les entreprises chinoises et étrangères.

 

 

La Chine au présent

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