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La Chine au secours des peuples
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Un médecin de la marine chinoise prend la tension d’un ressortissant étranger évacué du Yémen. |
LU RUCAI, membre de la rédaction
Un séisme de magnitude 8,1, suivi de violentes répliques, a secoué le Népal le 25 avril dernier, y faisant près de 9 000 morts et plus de 20 000 blessés. Après le cataclysme, le gouvernement chinois a lancé deux aides humanitaires, totalisant 546 tonnes de matériel de secours pour une valeur de 60 millions de yuans. Le 26 avril dans la matinée, une équipe de sauveteurs chinois est arrivée à Katmandou, la capitale. Les Nations unies ont reconnu qu’il s’agissait de la première grosse équipe internationale à avoir débarqué dans le pays.
Le président népalais Ram Baran Yadav a déclaré lors d’une interview pour les médias chinois : « Je remercie beaucoup le gouvernement et le peuple chinois pour l’aide désintéressée qu’ils ont apportée aux régions sinistrées népalaises. Les secours chinois ont effectué un travail sans pareille. »
Ensemble dans l’adversité
L’équipe médicale chinoise de 60 personnes est arrivée dans la ville népalaise de Dhulikhel le 27 avril. Au cours de leur mission de 13 jours, ces médecins ont traité 694 blessés et donné des consultations itinérantes auprès de 2 603 patients. Le 29 avril, ont encore accosté dans la région sinistrée les 59 membres de l’équipe chinoise de prévention des épidémies, plus susceptibles de se développer en période post-sismique. L’équipe de sauvetage de la Croix-Rouge chinoise, les équipes de secours et de soins médicaux de l’Armée populaire de libération stationnée dans la zone militaire de Chengdu, ainsi qu’une dizaine de groupes non gouvernementaux, sont également venus en aide aux populations touchées. Lors de la Conférence sur la coordination des secours organisée par le Népal, conférence à laquelle ont participé notamment la Chine, les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Indonésie, un officiel népalais a indiqué que l’équipe médicale envoyée par le gouvernement chinois était celle qui était arrivée en premier, celle qui faisait le plus preuve d’esprit de coopération et celle qui avait apporté la plus grande contribution.
La Chine a envoyé 8 équipes de secours dont un groupe de secouristes, un détachement d’avions, une formation d’hélicoptères, un groupe de prévention des épidémies ainsi que des soldats pour déblayer les voies de circulation. Au total, ce sont 1 088 hommes, 8 avions, 3 hélicoptères et 190 équipements de génie qui ont été dépêchés. La Chine a retrouvé 2 survivants, dégagé 22 Népalais pris au piège dans les décombres, soigné 2 387 blessés, enterré 18 corps, décontaminé 800 000 m2 de surface présentant des risques épidémiques, transporté par avion 416 tonnes de matériel pour le Népal et désencombré 36 km de route. En somme, la plus grande action humanitaire déployée par la Chine à l’étranger depuis 1949.
Ram Baran Yadav a affirmé que c’est dans l’adversité que l’on reconnaît ses véritables amis. Ainsi la Chine démontre-t-elle son sens de l’amitié au travers de ses actes, se tenant toujours prête à aider autrui, quelle que soit la catastrophe.
Des aides désormais systématiques
Le 2 avril 2015, le vaisseau Linyi de la marine chinoise est parti du port d’Aden au Yémen en direction de Djibouti, avec à son bord 225 citoyens de dix pays dont le Pakistan et l’Éthiopie. Plus tôt, la Chine avait déjà permis l’évacuation de huit personnes originaires de Roumanie, d’Inde et d’Égypte. Hua Chun- ying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, avait indiqué que c’était la première fois que le gouvernement chinois, à la demande des pays concernés, s’embarquait dans une mission spéciale en zone dangereuse afin de procéder à l’évacuation de ressortissants étrangers.
Auparavant, la Chine avait également déployé des opérations humanitaires dans des régions instables au Pakistan et en Syrie. En mai 2009, elle a fourni au gouvernement pakistanais une aide matérielle d’urgence d’une valeur de 30 millions de yuans, afin de l’aider à reloger en lieu sûr la population menacée par les talibans dans les régions frontalières du Nord-Ouest. En juillet 2011, la Chine avait encore apporté son aide au peuple libyen, à hauteur de 50 millions de yuans. Depuis le début de la crise syrienne, elle a porté assistance aux civils à plusieurs reprises, par divers moyens. Simultanément, elle a prêté main forte aux réfugiés syriens en Turquie, au Liban et en Jordanie, sa dernière aide remontant à avril 2015. Ces dernières années, la Chine a aussi mené plusieurs actions humanitaires au Darfour. Après la fondation du Soudan du Sud, la Chine a offert au pays vivres, tentes et médicaments, afin d’aider à la réinstallation des réfugiés.
Dans le même temps, la Chine contribue au contrôle et à la prévention des épidémies dans le monde. En février 2013, elle a octroyé au Mexique une aide d’urgence de 5 millions de dollars pour aider ce pays à lutter contre la grippe A. Et lorsque Ebola a été répertoriée, la Chine a offert 750 millions de yuans en quatre échéances aux zones sinistrées d’Afrique de l’Ouest.
Ces dernières années, la Chine a toujours répondu présent lorsqu’il y avait lieu de venir en aide aux sinistrés des catastrophes naturelles. On peut citer notamment en exemple le tsunami dans l’océan Indien, la catastrophe de Fukushima, le séisme à Haïti, les inondations au Cambodge, le tremblement de terre en Birmanie, les inondations au Pakistan, l’ouragan Gustav à Cuba, etc. En 2011 et 2012, la corne de l’Afrique et la région du Sahel ont subi de graves sécheresses, plongeant dans la famine plus de 30 millions d’habitants. En 2011, le gouvernement chinois a offert à trois reprises des provisions alimentaires, d’une valeur totale de 440 millions de yuans, aux pays de la corne de l’Afrique, dont l’Éthiopie, le Kenya, Djibouti et la Somalie. En 2012, d’autres denrées, pour un montant de 70 millions de yuans, ont été acheminées vers les pays du Sahel, comme le Tchad, le Mali et le Niger. La Chine a ainsi permis aux populations affectées de reprendre au plus vite une vie normale. Des efforts qui ont été loués par la communauté internationale.
Après la catastrophe, la reconstruction...
En plus de fournir du matériel, des fonds et des hommes pour aider les pays frappés par une catastrophe, la Chine participe avec ardeur aux travaux de reconstruction.
Après le tsunami de décembre 2004 en Asie du Sud-Est, la Chine a immédiatement organisé des opérations de secours, d’une ampleur sans précédent dans son histoire. Elle a octroyé aux pays touchés une aide composite estimée à 700 millions de yuans. À partir de janvier 2005, suite à l’appel des pays sinistrés, la Chine a aidé l’Indonésie à bâtir des écoles temporaires ainsi qu’un système de surveillance sismique et d’alerte aux tsunamis ; elle a aménagé des abris en Thaïlande ; elle a reconstruit un port de pêche au Sri Lanka ; elle a édifié des résidences aux Maldives. En 2010, sur la demande du Pakistan qui « baignait » dans l’eau, la Chine a pris part au secours des victimes et à la réhabilitation des infrastructures de transport, restaurant 340 km de routes nationales. En outre, la Chine a alloué une aide financière pour soutenir le plan d’indemnisation des sinistrés établi par le gouvernement pakistanais. En mars 2012, après qu’une série d’explosions dues à un incendie dans un dépôt de munitions a fait rage dans le quartier Mpila à Brazzaville (capitale de la République du Congo), la Chine a construit des logements pour reloger les sinistrés et les aider à s’en remettre.
Par l’offre de matériel et de formations, la Chine a amélioré la capacité des pays concernés à lutter contre les catastrophes naturelles et à gérer les opérations d’urgence. En 2011 et 2012, la Chine a fait don d’une dizaine de véhicules de secours et d’autres équipements. Elle a également ouvert 30 classes de stage et formation pour la lutte contre les calamités naturelles dans les pays en développement, ainsi que partagé ses expériences à cet égard avec 700 officiels et techniciens étrangers.
Qian Keming, vice-ministre chinois du Commerce, a souligné que depuis toujours, l’assistance humanitaire post-catastrophe est l’un des points clés de l’aide chinoise à l’étranger. Le gouvernement chinois a eu recours près de 200 fois au mécanisme d’aide humanitaire d’urgence depuis la mise en place de celui-ci, en 2004. Rien que sur l’année 2014, la Chine a déboursé environ 1,3 milliard de yuans pour porter assistance à une quarantaine de pays d’Asie, d’Afrique et d’Océanie.
La Chine au présent