CHINAHOY

4-August-2015

Des infrastructures internationales pour un monde meilleur

 

LI WUZHOU, membre de la rédaction

Du 8 au 10 juillet dernier, le 7e sommet des BRICS et la 15e réunion du Conseil des chefs d’État des pays membres de l’OCS (Organisation de coopération de Shanghai) se sont tenus successivement en Russie. Les dirigeants des BRICS ont élaboré leur Stratégie de partenariat économique des BRICS axée sur le commerce et les investissements. Il y est précisé que les principaux résultats économiques et commerciaux du sommet seront la coopération et les mesures connexes dans huit domaines prioritaires, dont le commerce, les investissements, l’industrie manufacturière, l’énergie, la finance.

Lors du sommet de l’OCS, les quatre initiatives proposées par le président Xi Jinping au sujet de l’interconnexion ont été saluées par les différentes parties. Premièrement, 4 000 km de voies de chemin de fer et 1 000 km de routes doivent être construites en quelques années pour parachever l’interconnexion régionale. Deuxièmement, la Chine va promouvoir l’établissement de zones de coopération basées sur des mécanismes de marché dans les pays membres, afin d’y favoriser le développement économique. Troisièmement, la Chine va fournir une aide au financement et à l’investissement pour des projets pilotes régionaux. Enfin, quatrièmement, un projet de formation en Chine pour 2 000 ressortissants des pays membres de l’OCS sur 3 ans est sur le point d’être lancé. Dans le même temps, le pays offrira des aides techniques en matière de planification industrielle, d’études de faisabilité et de conseil sur des projets majeurs d’infrastructures, avec pour but de faire progresser les capacités et les compétences dans ces différents pays.

Que ce soit au sein des BRICS ou de l’OCS, ces résultats correspondent aux besoins des diverses parties et ont bénéficié d’un large consensus.

Afin de développer leur économie, certains pays en développement, notamment des BRICS et de l’OCS, ont un besoin urgent d’infrastructures : les uns d’installations hydrauliques et électriques, routes, ponts, zones économiques ; d’autres, de centrales et de réseaux électriques. Certains pays sont demandeurs de technologies ou ont besoin de services dans le domaine des télécoms. Dans certains pays développés, ces installations sont obsolètes et nécessitent des améliorations ou un renouvellement.

La Chine quant à elle bénéficie de trois décennies de construction d’infrastructures au cours desquelles les technologies ont pu être prouvées, l’expérience mûrie, la main-d’œuvre formée. À ces facteurs s’ajoutent de vastes capacités de fabrication d’équipements et une réserve abondante de fonds. Ainsi que l’a souligné le vice-président de la Banque interaméricaine de développement, Hans Schulz, les investissements chinois consacrés aux infrastructures dépassent de loin celles des autres pays du monde, et les entreprises chinoises de génie civil et du bâtiment ont une capacité internationale dans la gestion de projets d’infrastructures.

Dans ce contexte, la Chine participe de plus en plus souvent au financement et à l’établissement d’infrastructures à l’international, et particulièrement en ce moment où les fonds se font rares sur les marchés internationaux, les investissements chinois jouent un rôle moteur. La Banque de développement des BRICS et l’AIIB (Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures) proposées par la Chine ces dernières années sont des exemples innovants et offrent un nouveau mécanisme de financement multilatéral pour résoudre les problèmes de l’investissement dans les infrastructures sur les marchés émergents. À l’heure actuelle, la Chine s’efforce de promouvoir la construction de la Ceinture économique de la Route de la Soie et la Route de la Soie maritime du XXIe siècle. La Chine va saisir l’opportunité de participer au financement et à la mise en place de ces infrastructures internationales, ainsi qu’à la coopération internationale dans les capacités de fabrication. Ce sera tout bénéfice pour les pays riverains qui verront s’améliorer leurs infrastructures.

En 2014, les entreprises chinoises de BTP ont réalisé un chiffre d’affaires de 142,4 milliards de dollars à l’étranger et leur carnet de nouvelles commandes s’est monté à un total de 191,8 milliards de dollars. Grâce à l’avantage compétitif de la Chine dans les secteurs des chemins de fer, de l’électricité, des télécoms, des matériaux de construction, des machines-outils, les activités de ces sociétés s’étendent désormais sur 190 pays et régions. L’Asie et l’Afrique sont les deux marchés principaux de travaux publics pour les entreprises chinoises. La valeur des contrats signés par les entreprises chinoises sur ces deux continents représentent 85 % du total de leurs commandes à l’étranger. Dans le même temps, la Chine s’active à promouvoir des coopérations bilatérales dans le domaine des infrastructures en Europe centrale et orientale ainsi qu’ en Amérique latine. Les Chinois essaient également de faire des progrès sur les marchés haut de gamme et moyenne gamme en Europe et aux États-Unis par une politique ciblée de fusions-acquisitions.

Promouvoir davantage l’interconnexion entre les pays et les échanges de personnes, la circulation des marchandises et des capitaux, permettre que se réalise l’intégration des marchés à différents niveaux, faciliter enfin les connexions terrestres, maritimes et aériennes et les échanges culturels, tel est l’ambitieux programme qui sert de lien à ces initiatives. En Chine, on voit cela comme une contribution à un monde futur plus prospère et harmonieux.

 

La Chine au présent

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