CHINAHOY

13-April-2015

Les provinces chinoises formées à la chasse aux fugitifs

 

Les provinces chinoises formées à la chasse aux fugitifs

La Commission centrale de contrôle de la discipline (CCCD) du Parti communiste chinois (PCC) a ouvert un site Internet pour permettre aux citoyens de donner des renseignements à la Commission pour la lutte contre la corruption et autres violations disciplinaires. [Photo / IC]

 

Les autorités chinoises ont annoncé jeudi que les provinces et régions de Chine coordonnent leurs efforts pour rattraper les responsables corrompus qui ont fui à l'étranger, après avoir reçu une formation spécialisée de la Commission centrale de contrôle de la discipline.

Selon l'organisme de lutte contre la corruption de la province du Shanxi, des règlements visant à clarifier les tâches à accomplir par les autorités judiciaires ont été publiés, et des plans d'action détaillés ont été élaborés pour la capture des fugitifs et la confiscation des avoirs volés.

« Nous allons déployer un personnel spécialement affecté au suivi des renseignements. Dès que nous découvrirons des signes de comportement criminel, nous ouvrirons immédiatement une enquête, et les contrevenants seront tenus pénalement responsables », a déclaré Huang Xiaowei, secrétaire de la Commission provinciale de contrôle de la discipline du Shanxi.

Dans les provinces du Fujian et du Qinghai, les autorités de lutte contre la corruption mettront quant à elles en place un mécanisme de rapport d'informations afin de rendre compte régulièrement de leurs progrès dans la chasse à la confiscation de choses comme les dépôts bancaires, les biens immobiliers et des actifs d'entreprise.

Les actifs se trouvant à l'étranger sont souvent accumulés grâce à des programmes de blanchiment d'argent et des banques clandestines.

Au cours des dernières années, un grand nombre de responsables corrompus se sont enfuis à l'étranger, parfois aux États-Unis, au Canada et en Australie. L'absence de traités d'extradition avec ces pays, ainsi que les différences dans les systèmes judiciaires, ont créé des obstacles à leur retour en Chine.

En mars, 126 agents d'application de la loi des provinces et régions ont participé à une formation spéciale de quatre jours organisée par la CCCD pour répondre à certaines des questions principales.

Selon la Commission, pendant la formation, les hauts responsables des autorités judiciaires suprêmes, avec des professeurs de droit d'université, ont animé des conférences sur les différences de lois entre la Chine et les autres pays, et ont abordé des questions techniques impliquant des transferts financiers.

De leur côté, les provinces et régions autonomes ont récemment mis en place une base de données partagée avec les autorités centrales chargées de la lutte contre la corruption. Lorsque des indices sont découverts, ils sont ajoutés à la base de données dans les 24 heures.

D'après une déclaration de l'organisme central de lutte contre la corruption, « Les données peuvent être mises à jour en temps opportun, et des preuves supplémentaires peuvent être fournies à la CCCD pour l'aider dans ses chasses à l'homme ».

Le 1er avril, les autorités judiciaires ont lancé une action spéciale, baptisée du nom de code « Skynet », dont le but est de traquer les responsables corrompus en fuite à l'étranger et de confisquer les avoirs volés. Selon la CCCD, elle devrait se poursuivre jusqu'en décembre.

À ce jour, selon le ministère de la Sécurité publique, trois fugitifs ont été ramenés du Laos et de Grèce pour être jugés.

Jeudi, les policiers chinois ont réussi à ramener un fugitif soupçonné de vente de placements frauduleux à des personnes en Grèce. Le système qu'il avait mis en place avait collecté pas moins de 44 millions de yuans (6,64 millions d'euros).

Selon le ministère, cette affaire constitue un exemple de coopération judiciaire renforcée avec les pays européens pour l'extradition d'autres fugitifs.

Huang Huijun, un haut responsable au Bureau de lutte contre la corruption et les pots de vin du de Parquet la province du Hunan, a de son côté souligné que les provinces et les régions de la Chine devraient intensifier leurs efforts pour chercher des indices, ce qui permettra de « créer de meilleures conditions pour nous permettre de convaincre les fugitifs de se rendre d'eux-mêmes, ou de demander à nos homologues étrangers d'ouvrir des enquêtes criminelles ».

 

Source: french.china.org.cn

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