Sommaire de décembre 2001
 
La vogue montante du chinois

 

Une Indonésienne d'origine chinoise à une exposition de livres.

" SELON des statistiques incomplètes, aux États-Unis, plus de 80 universités ont ouvert la spécialité de chinois et quelque 700 universités font du chinois un cours public de langue étrangère. Dans le monde actuel, non seulement les enfants des Chinois d'outre-mer, mais aussi de nombreux habitants indigènes étudient le chinois. On peut dire qu'une vogue du chinois a pris forme et ne cesse de se répandre dans le monde, et toujours plus de gens vont apprendre notre langue ", dit Li Guiling, directrice adjointe du Bureau national de l'enseignement du chinois aux étrangers.

20 millions de personnes apprennent le chinois

Parmi les millions de gens qui apprennent le chinois, on remarque Maha Chakri Sirindhorn, une princesse thaïlandaise. En 1980, elle a commencé à suivre des leçons de chinois. En mars 2000, le ministère chinois de l'Éducation lui a décerné le " Prix d'amitié de la langue et de la culture de Chine ", en récompense de sa maîtrise du chinois et de sa contribution à la promotion des échanges culturels sino-thaïlandais. La princesse est la première lauréate de ce prix destiné aux étrangers qui travaillent à la diffusion de la langue et de la culture chinoises dans le monde et au renforcement de l'amitié entre les peuples.
Selon une estimation conservatrice, quelque 20 millions de personnes suivent aujourd'hui des leçons de chinois dans le monde.
Les États-Unis enseignent le chinois non seulement dans leurs écoles supérieures, mais encore dans 300 écoles primaires et secondaires, sans compter les nombreuses écoles du week-end. Rien que ces dernières années, plus de 200 écoles du chinois ont été ouvertes aux États-Unis, où des étudiants sortis du continent donnent des cours de chinois en caractères simplifiés, accompagnés de transcriptions phonétiques. Le chinois est devenu la troisième grande langue des États-Unis.
Il l'est aussi au Canada, où beaucoup d'universités importantes dispensent des cours de chinois. Là comme aux États-Unis, le chinois tend à devenir la deuxième langue étrangère choisie par les étudiants.
En Italie, 20 universités possèdent le département ou la spécialité de chinois. En Grande-Bretagne, en France comme en Allemagne, beaucoup d'universités ont instauré un département de chinois, et même un institut de sinologie. Maintenant, le chinois est inscrit dans le programme d'enseignement des écoles secondaires de ces pays. L'Australie et la Nouvelle-Zélande, qui ont des relations étroites avec la Chine, ont aussi vu fonctionner des cours de chinois dans nombre de leurs universités et écoles secondaires.

Des enfants de Chinois d'outre-mer dans une colonie de vacances pour l'apprentissage du chinois. Ils se familiarisent avec la culture et l'histoire de la Chine par des visites et le tourisme.

Les mers qui isolent la Chine de l'Amérique du Sud n'ont pu empêcher le chinois de figurer dans le programme d'enseigne-ment de nombreux pays comme le Mexique, le Chili et le Brésil.
Les pays africains ont été parmi les premiers à envoyer des étudiants en Chine pour apprendre le chinois. L'enseignement du chinois se pratique aujourd'hui dans des universités de l'Afrique du Sud, du Bénin, du Cameroun, du Kenya, de la Côte-d'Ivoire et du Soudan.

Le chinois en Asie

Pour des raisons géographiques ou historiques, le chinois se répand rapidement en Asie. Les Asiatiques représentent 75 % du total des étudiants étrangers en Chine.
En Asie, la République de Corée mène la liste dans l'enseignement du chinois. Dès 1945, l'Université de Séoul a créé un département de chinois. Aujourd'hui, des centaines de milliers de Coréens du Sud apprennent le chinois dans plus de 140 universités et 300 écoles secondaires. La République de Corée est le pays ayant le plus d'étudiants en Chine.

Étudiants étrangers apprenant la boxe Taiji

Vu la fréquence des échanges culturels entre la Chine et le Japon depuis plus de mille ans, l'écri-ture japonaise utilise encore, çà et là, des ca-ractères chinois. Aujour-d'hui, plus d'un million de Japonais se penchent sur l'étude du chinois.
En Indonésie, le ministère de l'Éducation a inscrit le chinois au programme d'enseignement des écoles secondaires, et en fait un cours obligatoire dans certains lycées de sept villes.
À Singapour, dont plus de 70 % de la population sont d'origine chinoise, le chinois est l'une des langues officielles. Singapour utilise le chinois standardisé, les caractères chinois simplifiés et la transcription phonétique. Cette année, il a recruté une quarantaine de maîtres chinois, contre une trentaine en 1999 et une cinquantaine en 2000, pour enseigner dans ses écoles primaires et secondaires.
Le Vietnam, pays voisin de la Chine, avait utilisé le chinois dans son histoire. Aujourd'hui, avec les échanges accrus entre les deux pays, le commerce frontalier se développe de jour en jour, et le chinois est devenu la deuxième langue étrangère du pays. Une vingtaine d'universités possèdent un département de chinois, alors que de nombreuses écoles secondaires ont pris le chinois comme une des principales langues étrangères.
En Thaïlande, l'enthousiasme des gens pour la langue chinoise est le plus élevé au cours de la dernière décennie, dû probablement au prestige et à l'influence de la princesse. Le ministère thaïlandais de l'Éducation encourage toutes les universités et écoles secondaires à ouvrir le cours de chinois, si les conditions le permettent.
Au fur et à mesure de l'augmentation des échanges économiques et commerciaux entre la Chine et d'autres pays asiatiques et du développement du tourisme, les gens qui étudient le chinois se multiplient dans des pays tels que la Malaysia, les Philippines, le Laos, le Cambodge, le Bangladesh, le Népal, le Pakistan et le Kazakhstan.

HSK, TOEFL chinois

Des étudiants participant à l'examen HSK à Beijing.

En 2000, 52 000 étudiants étrangers sont venus en Chine, dont 35 000 uniquement pour apprendre le chinois.
Aujourd'hui en Chine s'est formé un système d'enseignement complet qui permet aux étudiants étrangers d'aspirer à la licence, à la maîtrise et au doctorat. Ceux-ci ont un large choix entre le chinois littéraire et le chinois professionnel en usage dans les affaires commerciales ou publiques, dans le commerce extérieur ou le tourisme. Ils peuvent s'inscrire à des cours qui leur sont réservés dans 357 écoles différentes.
En même temps, des leçons de chinois destinées aux étrangers sont données dans des périodiques, à la télévision, à la radio et sur l'Internet.
Les Annales de l'enseignement du chinois aux étrangers de la Chine nouvelle ont fait remarquer que c'est notre revue qui a pris l'initiative de l'enseignement du chinois pour les lecteurs étrangers : " En janvier 1955, La Chine en construction (aujourd'hui La Chine au présent) a ouvert dans son édition anglaise une rubrique intitulée Language Corner, marquant ainsi le début de l'enseignement du chinois dans la presse de notre pays. " Bien accueillie par les lecteurs étrangers, cette rubrique devait paraître aussi dans les éditions en langues étrangères publiées par la suite par notre revue.
Pour évaluer le niveau du chinois d'une personne, nous avons aujourd'hui le HSK (Hanyu Shuiping Kaoshi).
" HSK est un examen standardisé, organisé à l'échelon national, visant à tester le niveau du chinois des gens dont la langue maternelle n'est pas le chinois, y compris les étrangers, les ressortissants chinois à l'étranger et les ethnies minoritaires à l'intérieur du pays ", explique Song Shaozhou, directeur adjoint du Bureau de la Commission d'État de HSK et directeur du Centre de HSK de l'Université des Langues et de la Culture de Beijing.
Cet examen comprend 11 niveaux : 9-11, niveaux avancés, équivalant à la compétence d'un étudiant chinois du niveau de la licence, 6-8, niveaux intermédiaires, suffisant pour se charger d'un travail ordinaire, et 1-5, niveaux élémentaires. Ceux qui désirent suivre les cours de maîtrise doivent atteindre au moins le niveau 8.

Marchander en se servant du chinois qu'elle vient d'apprendre.

Tous les ans, des examens HSK sont organisés à l'intérieur du pays et outre-mer. Ceux qui ont atteint ou dépassé la note requise reçoivent un " Certificat de HSK ", délivré par la Commission d'État de HSK et valable pour toujours. Pour les scores de HSK, ils ont une durée de validité de deux ans (à partir du jour de l'examen), en tant qu'attestation pour l'admission des étudiants étrangers aux établissements d'enseignement supérieurs de Chine.
En 2001, trois examens HSK ont lieu à l'intérieur du pays (13 mai, 8 juillet et 16 décembre). Quant aux dates des examens d'outre-mer, elles sont discutées entre le Bureau de la Commission d'État de HSK et ses représentants d'outre-mer. À l'heure actuelle, 47 centres d'examen sont ouverts dans 27 villes à l'intérieur du pays et 55 autres répartis dans 24 pays différents, dont neuf en Asie. Les candidats peuvent s'inscrire au centre le plus proche.
Depuis 1990, parmi les 350 000 candidats qui se sont présentés, 75 % ont obtenu un certificat correspondant à leur note. Le nombre des candidats augmente en moyenne de 30 % par an.

L'avenir du chinois

Meyer (à droite), une étudiante anglaise à l'École d'opéras traditionnels de Beijing, se prépare, avec l'aide de son maître, à une représentation de stagiaires.

Le chinois est la langue commune de la nation chinoise, une des langues officielles de travail au sein de l'ONU et une des langues les plus vieilles et les plus riches du monde. Il compte le plus d'utilisateurs dans le monde actuel.
Expliquant les raisons de la vogue du chinois dans le monde, Li Guiling et Song Shaozhou sont du même avis : premièrement, la Chine est un pays riche d'une longue histoire et d'une brillante culture, qui a énormément contribué au progrès de l'humanité ; deuxièmement, l'influence et le prestige croissants de la Chine sur le plan international et la multiplication de ses relations avec d'autres pays et les organisations internationales incitent plus de gens à apprendre le chinois.
Un article de News Weekly de cette année a écrit : " L'avenir de la Chine n'est pas simplement son propre avenir, mais une partie de celui du monde. " Le chinois, qui reflète la réalité chinoise et qui lui est intimement liés est en voie de devenir la coqueluche des milieux linguistiques du monde.

Document: Bourses du gouvernement chinois

DENG SHULIN

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