En bref
Les femmes chinoises
représentent près de la moitié des travailleurs
Les femmes chinoises représentent aujourd'hui
46,7 % de la population au travail en Chine, selon les statistiques
fournies par le réseau des femmes leaders de l'APEC. De nombreuses
femmes chinoises s'engagent dans les sciences et techniques, la
finance, l'assurance et d'autres secteurs du savoir, au lieu des
secteurs d'emploi traditionnels. Les femmes gestionnaires sont de
plus en plus nombreuses.
Disparités
régionales majeures en ce qui concerne l'idée que
les Chinois se font de la finalité du travail
Selon une étude réalisée
par le Centre d'études de marché de l'université
Fudan et la Société d'études de marché
Shenzhou, publiée dans le Quotidien du Peuple, le salaire
et le bien-être présentent toujours beaucoup d'attrait
pour bien des Chinois. L'efficacité et l'ardeur des employés
dépendent aussi pour beaucoup de la fonction assumée.
Cette étude par questionnaire, effectuée dans cinq
villes représentatives du pays -Beijing, Shanghai, Guangzhou,
Chengdu et Kunming-, montre que 35,7 % des citadins chinois travaillent
assidûment pour " accroître leur revenu ou améliorer
leur bien-être ", 24 % le font par " sens des responsabilités
" ; et 18,1 % seulement pour " l'épanouissement
de leurs capacités personnelles ", tandis que 7,7 %
des personnes interrogées ont choisi un travail " correspondant
à leur spécialité ". En comparaison des
autres villes, comme d'ailleurs à Beijing même, les
Pékinois sont plus nombreux (30,1%) à travailler par
" sens des responsabilités " qu'à le faire
pour " accroître leur revenu ou améliorer leur
bien-être " (27,4 %). En outre, les réponses du
genre travailler pour " un plus grand apport au pays "
ou pour " un grand idéal " ont été
relativement plus nombreuses à Beijing. Les Shanghaïens
sont moins nombreux à travailler pour "un grand idéal
" (3 %) qu'à le faire pour " accroître leur
revenu ou améliorer leur bien-être " (38,5 %).
En outre, les Shanghaïens manquent généralement
de créativité et d'esprit d'entreprise, puisque seulement
17,1 % d'entre eux travaillent pour " l 'épanouissement
de leurs capacités personnelles ". À Guangzhou,
ceux qui travaillent pour " accroître leur revenu ou
améliorer leur bien-être "sont de loin les plus
nombreux (43,7 %), tandis que ceux qui le font par " sens des
responsabilités " ou pour " un plus grand apport
au pays " sont très peu nombreux. Par contre, c'est
à Guangzhou que l'on a dénombré le plus grand
nombre de " oui " à la question concernant le "
grand idéal ". Les habitants de Chengdu n'ont pas été
spécialement nombreux (30 %) à considérer que
le travail vise essentiellement à " accroître
le revenu ou améliorer le bien-être ". Par ailleurs,
le sondage montre que la proportion de ceux qui travaillent pour
" l'épa-nouissement de leurs capacités personnelles
" est la plus faible (7,1 %) de toutes les cinq villes. Il
s'agit d'une mentalité typique des villes du Centre-Ouest
de la Chine. Enfin, par rapport aux autres villes, les habitants
de Kunming qui travaillent pour " un plus grand apport au pays
" (7,1 %) et " servir plus de gens " (6,1 %) sont
les plus nombreux.
Les scientifiques
chinois ont commencé à percer les secrets de la "
communauté des pandas "
De 1984 à 1996, le groupe d'études
dirigé par M. Pan Wenshi, célèbre spécialiste
des pandas et professeur à l'université de Beijing,
s'est livré pendant 13 années consécutives,
grâce au collier de poursuite radio, ainsi qu'à une
observation directe, à des études sur le comportement
de cet animal. La science a ainsi commencé à percer
les secrets de la " communauté des pandas ", rapporte
un article du Quotidien du peuple. Est-il vrai que le panda est
une espèce en déclin, que sa capacité de procréation
est faible et que la floraison du bambou est fatale à sa
survie ? Ces questions ont finalement trouvé une réponse
avec la publication des travaux du groupe. Les chercheurs ont découvert
que la courbe de niveau à 1350 m d'altitude constitue l'interface
entre d'une part les écosystèmes forestiers, situés
à moyenne et haute altitude, qui assurent la survie du panda
du massif des Qinling et d'autre part les écosystmes agricoles
de basse montagne de cette région. Ils ont aussi découvert
la structure de la société des pandas sauvages, leur
comportement, leur régime matrimonial ainsi que certains
mécanismes permettant d'éviter l'accouplement consanguin.
M. Pan Wenshi a indiqué: " En analysant pour la première
fois dans sa globalité la formation génétique
des colonies de pandas, nous avons remarqué que la diversité
de l'"ADN du panda vivant dans le massif des Qingling demeure
suffisamment importante pour que l'accouplement consanguin soit
exclu." Certains chercheurs, a ajouté M. Pan, s'appuyant
seulement sur leurs connaissances livresques ainsi que sur le savoir
acquis grâce à l'élevage d'un de ces animaux,
ont conclu que sa capacité de procréation et de survie
sont faibles, et ils ont formulé un plan de clonage du panda.
Or, nos recherches nous ont fait découvrir, pour la première
fois, que c'est l'" accouplement multiple " qui est pratiqué
dans la société des pandas et que ceux-ci sont pourvus
d'une capacité de procréation égale à
celle des ours. Toujours selon M. Pan Wenshi, ces dix dernières
années, le taux de croissance quantitative du panda a été
de 4,1 % par an, pourcentage même supérieur à
celui de la poussée démographique humaine. De son
côté, M. Lu Zhi, un autre spécialiste travaillant
dans le même groupe, a même envoyé aux États-Unis
des échantillons de sang de panda recueillis dans les zones
de protection et les zoos chinois, pour les soumettre à des
tests d'ADN. Il en résulte que le taux de diversité
génétique du panda, 46 %, est très proche de
celui du genre humain, qui est de 48 %. D'après M. Lu Zhi,
pendant deux cents ans et sans intervention humaine, 28 pandas suffiront
à la survie de l'espèce. Enfin, le groupe estime que
la floraison du bambou n'entraîne pas forcément la
mort par inanition des pandas, parce que ceux-ci peuvent manger
d'autres espèces de bambou; en outre, ce qui reste des innombrables
tiges de bambou qui, après floraison, ne se sont pas complètement
desséchées, suffisent largement à la survie
du panda.
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