L'affaire Zhou démontre la volonté ferme de lutter contre la corruption

Le Comité central du PCC a annoncé mardi que Zhou Yongkang, ancien membre du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du PCC et ancien secrétaire de la Commission des affaires politiques et législatives du Comité central du PCC, fait l'objet d'un examen.

Cette annonce a été applaudie par le public, mais sans surprise. C'est qu'il y a eu plusieurs cas médiatisés de corruption dans lesquels ses parents et subalternes ont été impliqués, et tous pointaient vers Zhou Yongkang. L'opinion publique présumait déjà qu'il était le gros tigre dans les coulisses, et l'annonce est la première réponse officielle à de telles présomptions.

L'effet de la chute de Zhou Yongkang se fera sentir profondément dans la société chinoise. En tant que premier membre du Comité permanent du Bureau politique, retraité ou siégeant, à faire l'objet d'une enquête dans cette campagne anticorruption, cette nouvelle a radicalement changé la pensée de beaucoup de gens qui se demandaient jusqu'où ira cette campagne. Maintenant, il est devenu plus évident que la règle de droit en Chine ne passera pas à côté des violateurs de la loi, et ce, quel que soit leur rang ou leur position.

Zhou Yongkang est un membre à la retraite du Comité permanent du Bureau politique du Comité central du PCC. L'enquête dont il fait l'objet démontre l'attitude sérieuse envers les crimes, indépendamment du fait que l'auteur a pris sa retraite. Si quelqu'un commet un crime, ce n'est qu'une question de temps avant qu'il ne soit poursuivi par la discipline du Parti et par la loi.

La vie en montagnes russes de Zhou Yongkang donne à réfléchir. Son cas va forcer beaucoup de gens à repenser les définitions du pouvoir, de la gloire et du bonheur.

Zhou Yongkang a creusé sa propre tombe, et ses méfaits ont causé des pertes au pays. Ses parents et subalternes l'ont aussi suivi dans cette fin amère. Nous espérons entendre sa confession au Parti et au pays dans les procédures judiciaires qui vont suivre.

Le cas de Zhou Yongkang mérite encore de recevoir beaucoup d'attention à mesure que d'autres détails sont révélés. Les organes judiciaires chinois ont fait preuve d'une certaine transparence avec le public quand ils ont traité le cas de Bo Xilai, et nous espérons qu'ils pourront encore améliorer cet aspect dans le cas de Zhou Yongkang. L'opinion publique occidentale a tendance à fausser les progrès de la lutte contre la corruption en Chine, et des révélations en temps opportun et un procès strictement dans le cadre de la loi sont les meilleures réponses.

L'enquête sur Zhou Yongkang montre la gravité de la corruption dans la société chinoise, mais plus important encore, elle révèle l'attitude de tolérance zéro des dirigeants chinois face à la corruption. Cela nécessite un effort commun du gouvernement central et de la société d'en arriver à un nouveau consensus pour lutter contre la corruption.

La campagne anticorruption a fait avancer puissamment la construction judiciaire de la Chine et est devenue un moment déterminant des efforts de réforme de la Chine. Une minorité de gens résistent à la campagne, mais elle a reçu un appui massif de la population. Les enquêtes sur les cas importants ont désormais un meilleur déroulement.

La chute de Zhou Yongkang ne sonnera pas la fin de la campagne anticorruption. C'est un état d'esprit dépassé que de penser que la campagne est uniquement destinée à « tuer le poulet pour effrayer le singe ». Les enquêtes liées à la corruption ont été beaucoup plus approfondies depuis le XVIII^e Congrès national du PCC. La campagne anticorruption va se poursuivre, assortie d'améliorations institutionnelles. Tout type de corruption n'échappera pas au châtiment de la campagne anticorruption la plus systématique et sérieuse jusqu'à maintenant.

Source: french.china.org.cn