Le transfert des terrains ruraux ne doit pas être imposé

Le ministre chinois de l'Agriculture Han Changfu a souligné jeudi que le transfert des terrains ruraux devait s'effectuer de manière progressive et ordonnée et que les gouvernements locaux ne pouvaient l'imposer dans le but de réaliser leurs objectifs de réforme.

"Le transfert des terrains ruraux doit être encadré par la loi, mené de manière volontaire et rémunéré par des compensations", a précisé M. Han lors d'une conférence de presse organisée en marge de la session annuelle de l'Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois).

Il a tenu ces propos alors que certains gouvernements locaux se sont fixé des objectifs concernant le transfert des terrains ruraux et ont obligé des agriculteurs à transférer leurs droits d'utilisation de ces terres.

En Chine, l'Etat est propriétaire des terrains urbains, alors que la terre rurale est généralement sous propriété collective. Les agriculteurs ont le droit d'exploiter la terre, mais ils ne peuvent ni la vendre ni l'hypothéquer.

Cependant, de nombreux terrains agricoles ne sont plus cultivés, car 260 millions d'agriculteurs chinois ont émigré vers les villes pour y travailler.

Les autorités ont pris des mesures afin de mettre en valeur ces terres non cultivées. Selon une réunion plénière du Parti communiste chinois (PCC) organisée en novembre, les agriculteurs seront autorisés à transférer ou à hypothéquer leurs droits d'utilisation des terres ou à transformer leurs droits en parts dans de grandes entités agricoles.

"Il doit être clairement affirmé que le sujet du transfert des terrains ruraux est l'agriculteur, et non les cadres", a rappelé M. Han, précisant que l'intérêt des agriculteurs devait être pleinement protégé.

D'après lui, la terre doit également continuer à être utilisée dans l'agriculture une fois le transfert effectué.

La Chine s'est engagée à préserver au moins 1,8 milliard de mus (120 millions d'hectares) de terres cultivables afin d'assurer la sécurité alimentaire.

Source: Xinhua