CHINAHOY

16-December-2010

Peut-on se passer des États-Unis?

 

TANG SHUBIAO à Cancún, Mexique

Selon un reportage du Wall Street Journal du 29 novembre, Todd Stern, l’envoyé spécial des États-Unis aux négociations sur le climat, s'est opposé à l'idée selon laquelle les capitaux de secours versés par les États-Unis aux pays en développement ne sont qu’un déplacement d’anciennes aides qui leur avaient déjà été promises à d’autres fins. Les États-Unis rejettent l’argument selon lequel seul le financement qui s’ajoute au total des sommes d’aide étrangère versées au cours des dernières années devrait se qualifier au titre des engagements pris. Les perspectives sont très différentes concernant ce qui est un nouveau financement.

Évidemment, de telles paroles de la part des États-Unis sont déraisonnables. Le 29 novembre, la Conférencede l'ONU sur le changement climatique s’est ouverte à Cancún, et la position des États-Unis attire l’attention du monde entier. Selon plusieurs médias, l’opinion des États-Unis décidera si la conférence de Cancún pourra atteindre un consensus. Mme Yang Ailun, directrice du programme pour le climat et l’énergie de Greenpeace, a une opinion différente :

« La question des États-Unis est toujours un défi lors des négociations sur le climat : doit-on attendre la décision des États-Unis ou continuer à promouvoir un accord global de protection de l’environnement en l’absence des États-Unis? Greenpeace encourage le gouvernement de tous les pays à ne pas retarder le processus de la conférence de Cancún à cause des États-Unis. Au contraire, on doit saisir l’occasion de diminuer les émissions de carbone ; même en l’absence des États-Unis, et il faut promouvoir les négociations internationales sur le climat. »

Mme Yang est une personne active dans cette ONG en protection de l’environnement. Selon elle, la conférence de Cancún doit poser les assises permettant de promouvoir la conclusion d’un accord global en protection de l’environnement. L’année dernière, le résultat de la conférence de Copenhague a fait douter beaucoup de personnes que les négociations multilatérales sur le climat puissent arriver à un accord international valable. Greenpeace appelle le gouvernement de tous les pays à saisir l’occasion de Cancún et à mettre tout leur cœur dans les négociations sur le climat. Pour maintenir à moins de 2 °C l’élévation de la température globale, on a besoin d’un accord ferme sur le climat, et la conférence de Cancún doit poser les fondements permettant de concrétiser cet accord.

Mme Yang insiste sur la nécessité de réaliser un progrès sur les accords concernant, entre autres, un fonds global sur le climat, le transfert de technologie, la protection des forêts, mais particulièrement sur la question de la mise en place du fonds puisque le changement climatique aggrave la crise des pays les plus pauvres et les plus fragiles. Voilà pourquoi les pays développés doivent tenir leur promesse de verser 30 milliards $ US pour un fonds de démarrage rapide et approuver l’établissement à long terme d’un fonds global sur le climat possédant une gestion transparente et des pourvoyeurs bien identifiés.

 

 

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