CHINAHOY

9-December-2010

La coopération est obligatoire pour le succès

 

TANG SHUBIAO, journaliste de La Chine au Présent à Cancún

 

Mme Renata Lok Dessallien accepte l'interview de M. Tang Shubiao                                                        DONG NING

Lors de l'interview qu'elle a accordée à La Chine au Présent le 1er décembre 2010, Renata Lok Dessallien, coordonnatrice résidente du Programme des Nations Unies pour le développement en Chine a expliqué que si tous les représentants présents aux négociations coopéraient, la COP 16 pourrait déboucher sur un accord.

Mme Lok Dessallien a été interrogée après avoir participé à une réunion avec la délégation chinoise à Cancún.

Durant celle-ci, M.Su Wei, chef adjoint de la délégation chinoise, a présenté les politiques, activités et résultats des mesures de réduction des émissions de CO2 et a réaffirmé les objectifs de la Chine de réduire de 40 % à 45 % ses émissions par unité du PIB d’ici à 2020 par rapport à 2005. Ayant déjà accompli une réduction de 20 % de 2006 à 2010, la Chine renforcera sa législation pour réaliser pleinement sa promesse auprès de la communauté internationale.

Mme Lok Dessallien partage l’avis de M. Su. D’après elle, la Chine est beaucoup avancée par rapport à un grand nombre d'autres pays, puisqu'elle a déjà commencé à faire des efforts dans ce domaine il y a près de 30 ans, bien avant que le monde ne réalise les conséquences du changement climatique pour l'humanité. Elle a par ailleurs indiqué qu'il lui restait encore beaucoup à faire.

D’après elle, la COP 16 à Cancún n’attire pas autant d’attention que la COP 15 à Copenhague, parce qu’après la profonde déception suscitée par cette dernière, le public s'est calmé et devient plus réaliste. Plusieurs représentants et différents médias portent même déjà leur attention sur la COP 17 en Afrique du Sud.

Alors, quel sera finalement le bilan de la COP 16? Mme Lok Dessallien reste prudente sur cette question. D’après elle, il y aura quand même des résultats, mais maintenant, il est trop tôt pour savoir lesquels. Malgré tout, elle a souligné qu’une collaboration entre tous les représentants aux négociations était indispensable pour obtenir des succès.

Depuis la COP 15 à Copenhague, pourquoi les médias internationaux ont-ils allègrement critiqué la Chine? Selon elle, c'est parce que ce pays très peuplé se développe très rapidement et que les autres cherchent à exercer des pressions. C’est aussi la raison pour laquelle on a organisé une réunion multilatérale pour laisser M. Su présenter les politiques et activités de la Chine en matière de lutte contre le changement climatique.

Goerild Heggelund, principale consultante sur le changement climatique pour le Programme des Nations Unies pour le développement en Chine, a également participé à l’interview. Elle était allée en Chine dans les années 1980 et semblait très heureuse lorsque le journaliste a fait l’éloge de son niveau de chinois. « J’ai étudié le chinois à l’Université de Beijing. » D’après elle, le mécanisme actuel de négociation exige un accord entre toutes les parties, et cela prend donc beaucoup de temps, mais c'est ainsi qu'on peut éviter la domination de certains grands pays.

Ces derniers jours, le Japon a été jeté en pâture aux médias parce que ses représentants ont refusé à maintes reprises de proroger le Protocole de Tokyo qui a défini les objectifs de réduction des pays développés et qui vient à échéance en 2012.

Le 30 novembre, le Japon a reçu le prix Fossile, attribué par le Climate Action Network (CAN). Mme Heggelund a jugé que le Protocole de Tokyo est une gloire pour le Japon et que si les négociations internationales sur le changement climatique étaient bloquées par ce pays, il n'y gagnerait rien.

Je remercie Judy Li du Programme des Nations Unies pour le développement à New York pour son aide lors de cette interview.

 

 

Liens