CHINAHOY

20-October-2017

He Zhonghu : travaille pour la bonne qualité du blé chinois

 

Aujourd’hui, la Chine a gagné une réputation mondiale comme étant l’un des pays les plus connecté, innovant sans cesse dans les nouvelles technologies. Mais cette capacité d’innovation est également au service des campagnes avec l’élaboration de nouvelles variétés de blé.

 

ZHANG LIJUAN*

 

La culture du blé possède une longue histoire en Chine et les pâtes sont l’aliment de base le plus répandu non seulement dans le Nord de la Chine, mais aussi dans toutes les autres régions. Quelles les nouilles sont les plus délicieuses ? Quel pain chinois à la vapeur est le plus al dente ? Pour répondre à ces questions qui intéresse directement la qualité de vie des Chinois, une seule personne fait autorité : He Zhonghu, délégué du XIXe Congrès du Parti communiste chinois (PCC), chercheur de l’Institute of Crop Sciences de l’Académie des sciences agricoles de Chine et directeur du Centre national d’amélioration du blé.

He Zhonghu se considère comme un chercheur ordinaire. Quand nous mentionnons qu’il est un délégué élu du XIXe Congrès du PCC, il répond : « C’est parce que d’une part, le PCC attachent de l’importance aux chercheurs qui sont en première ligne, et que d’autre part, il est satisfaite du travail fait par nos chercheurs issus de générations différentes ».

He Zhonghu est né dans une famille rurale, dans le district de Pucheng de la province du Shaanxi, où les gens développent les cultures sèches. Pour lui, la plus profonde des impressions qui a marqué son enfance est la souffrance de la faim. À l’époque, son rêve était de pouvoir manger tous les jours des pains à la vapeur et des nouilles. Ainsi, en 1980, il a choisi l’agriculture comme spécialité à l’Université agricole de Beijing. Ensuite, étant aspirant-chercheur, il a fixé son sujet de recherche, soit l’hérédité et la sélection des semences de blé. En 1989, il a obtenu son doctorat.

« Quelle est la qualité du blé chinois ? » Au début des années 1990, He Zhonghu a souvent été interrogé sur cette question aux États-Unis et au Mexique.

Mais en réalité, avant le milieu des années 1980, les recherches nationales et étrangères sur les aliments traditionnels chinois, tels que les nouilles et les pâtes à la vapeur, étaient peu nombreuses. Il manquait donc un système de techniques pour tester et évaluer la qualité des semences sélectionnées. À cette époque, les pâtes faites avec le blé chinois n’avaient pas une couleur vive et n’étaient pas al dente. De plus, le mécanisme d’hérédité concernant la sélection des semences n’avait pas encore été porté à la connaissance des gens et la technique d’évaluation des molécules du blé chinois ne se trouvait qu’au stade primaire. La Chine était alors loin du niveau des États-Unis, qui avait déjà établi un systèmede techniques relativement perfectionné pour évaluer la qualité du blé dans les années 1940.

À partir de ce constat, He Zhonghu a concentré ses recherches sur la culture d’un blé de bonne qualité. Mais que cela signifie-t-il ? Quelles peuvent être les performances attendues ? Pour obtenir ces réponses, lorsqu’il est allé travailler à l’Institute of Crop Sciences de l’Académie des sciences agricoles de Chine en mai 1993, la première mission qu’il a assumée a été l’étude de la qualité du blé.

Après 20 ans d’efforts, He Zhonghu et son équipe ont découvert et nommé onze locus génétiques qui influencent la couleur des pâtes. Ce chiffre représente 60 % des locus génétiques nommés dans le monde. Mais ce n’est pas le seul résultat. Grâce à un grand nombre d’évaluations phénotypiques relevant d’expériences menées dans les champs agricoles et les laboratoires, ils ont sélectionné neuf allèles de bonne qualité qui peuvent améliorer sensiblement la couleur des pâtes. De plus, ils ont créé et vérifié 48 signes spécifiques de gènes pour la sélection des semences, soit 70 % des gènes produits dans le monde. Ils ont également établi une technique de signalisation des spécificités génétiques pour identifier rapidement et précisément les sous-unités à basses molécules dans la gluténine, en confirmant quatre sous-unités qui peuvent améliorer fortement le degré de fermeté des pâtes, résolvant le problème épineux de l’utilisation des sous-unités à basses molécules pour la sélection des semences.

Sur la base de cette technique de signalisation génétique, He Zhonghu et son équipe ont érigé un système d’évaluation de la qualité et des variétés du blé chinois, avec plus de 150 indices. En outre, d’après la demande concernant la sélection des semences, ils ont établi des méthodes pour construire et évaluer des laboratoires normalisés dans le domaine des nouilles chinoises. Ce système d’évaluation de la qualité est adopté par une trentaine d’unités chinoises. Il est utilisé pour élaborer quatre normes nationales.

Après avoir été élu délégué au XIXe Congrès du PCC, He Zhonghu est plus mobilisé que jamais pour effectuer des recherches scientifiques. « Je vais faire tous mes efforts, avec mon équipe, pour garantir la qualité du blé chinois et pour permettre à mes compatriotes d’assurer leur propre autosuffisance alimentaire », déclare-t-il.

He Zhonghu a six frères et sœurs, qui sont tous agriculteurs dans sa région natale. Il porte un sentiment sincère envers les paysans. « Je suis le fils d’un paysan venu du centre de la province du Shaanxi. Je ne peux pas oublier mon origine. Je suis vraiment fier d’aider les agriculteurs à augmenter le volume de la production et à améliorer le niveau de vie », confie-t-il. He Zhonghu a successivement présidé et participé à la culture de 18 nouvelles variétés de blé de niveau national et de niveau provincial, dont quatre catégories principales sont cultivées dans les champs agricoles de plus de 333 ha. Les agriculteurs les trouvent « délicieux, faciles à cultiver et à gérer ».

« Grâce à la politique du PCC en faveur de l’agriculture, ces dernières années, ma région natale a connu de grands changements et les revenus des paysans augmentent rapidement, conclut He Zhonghu. Pour le moment, je me demande toujours ce que je peux encore faire pour innover et valoriser les variétés du blé, afin de contribuer davantage à la réforme structurelle agricole du côté de l’offre ».

 

 ZHANG LIJUAN : journaliste chez CHINA REPORT

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