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Société
Doux foyer

STEPHEN R.R. BOURNE*

LA maison est un refuge où les étrangers ne peuvent entrer que s’ils y sont invités. C’est un endroit privé où chacun peut avoir une personnalité différente de celle qu’il emprunte lors de ses heures de travail. La maison est un endroit où un jeune couple peut vivre ensemble sans être embarrassé par la présence de ses pa-rents. C’est l’endroit où vous pouvez entrer tard dans la nuit, choisir d’écouter la musique qui vous plaît et les émissions télé que vous voulez. C’est votre monde personnel.

L’ancienne première ministre britannique Margaret Thatcher a un jour déclaré : « La maison, c’est là où vous allez quand vous n’avez rien de mieux à faire. » Je pense que c’est un point de vue très cynique, avec lequel je ne m’identifie pas du tout. Au contraire, je considère la maison comme un lieu de répit où l’on régénère son énergie psychique.

Tout le monde semble trouver quelque chose de spécial à sa maison. Quand mon amie Wu Wei a acheté son appartement, c’est la salle de lecture privée qu’elle a particulièrement appréciée. Dans mon propre cas, il s’agissait de la cave à vin qui me permettrait de cultiver mon intérêt pour les vins fins. Pour ma femme, c’était une belle cuisine et un jardin dans lequel elle pourrait cultiver fleurs et légumes. C’est ce même jardin qui a ravi mon fils qui veut perfectionner ses compétences pour devenir joueur de cricket. Et pour ma fille, c’était tout simplement sa grande chambre avec d’énormes armoires pouvant contenir des quantités incroyables de « trucs », et où elle pourrait s’isoler pour lire.

J’ai toujours eu du mal à comprendre les gens qui considèrent leur logement comme une simple boîte dans laquelle ils se couchent, et dont l’objectif est de payer le moins d’argent possible. Pendant ce temps, ils économisent afin de se payer des vacances exotiques chaque année, rêvant à deux semaines dans une station balnéaire pendant les cinquante autres semaines qu’ils passent chez eux. Ont-ils tort? Bien sûr que non : c’est simplement un choix, mais je ne peux le comprendre. Je suis particulièrement perplexe, parce que nous sommes entourés de magazines et d’émissions de télévision qui nous poussent à embellir notre intérieur avec toutes les commodités modernes. Je suis sûr que c’est la même chose en Chine et en Europe. Alors, comment font tous ces gens pour résister à la tentation d’améliorer leurs conditions de vie? Peut-être est-ce une question de valeurs? Il ne fait aucun doute que bien vivre a un prix, et que beaucoup de gens ne veulent pas le payer ou n’en ont tout simplement pas les moyens.

Il y a un autre groupe de gens que je ne comprends pas, ce sont les Français dont la tradition nationale est de vivre en location tout au long de leur vie. C’est peut-être une approche budgétaire raisonnable, mais cela signifie qu’ils manquent l’occasion de spéculer sur la hausse quasi générale de la valeur de l’immobilier, et qu’ils devront vivre dans les normes qui leur sont imposées par leurs propriétaires. En revanche, j’ai de la sympathie pour les millions d’Africains qui vivent au seuil de la survie et pour qui un logement signifie un toit de chaume qui protège de la pluie et un mur de boue qui garde la chaleur pendant les mois les plus froids et la fraîcheur en été. Ces personnes savent aussi que c’est un endroit sûr pour garder leurs quelques biens et pour fonder et entretenir une famille.

Et c’est cela qui est au cœur de la question. La maison concerne les communautés personnelles, et aucune n’est plus importante que la famille. Ce sont des lieux où votre clan se réunit pour célébrer les grandes occasions et où vous allez quand vous êtes en détresse. Elle est un sanctuaire, mais elle ne devrait pas être un lieu d’isolement. Une maison peut être un endroit froid si elle ne fait pas partie d’une communauté plus large.

Ainsi, se loger est important pour les gens, et cela a la capacité de les enthousiasmer ou de les conduire à la dépression. Par exemple, les logements publics devraient inspirer les gens. Ils n’ont pas besoin d’être coûteux, mais ils doivent être inventifs. Il existe une relation étroite entre la satisfaction à la maison, le bonheur personnel et le bien-être de la société en général. Si les gouvernements pouvaient organiser ces conditions, il est fort probable que les gens détourneraient leur attention de leurs malheurs personnels et orienteraient leurs énergies vers la création d’une plus grande harmonie sociale.

Nous cherchons tous une vie domestique confortable. Tout le monde a besoin de son château. Il n’y a rien de mieux qu’un chez-soi.

*STEPHEN R.R. BOURNE est directeur général des Cambridge University Press.

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