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Société |
La nouvelle vie des paysans de Xibaipo
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Nouveaux logements, services publics améliorés, voilà ce qui fait désormais la fierté des paysans de Xibaipo. Cet endroit au passé glorieux offre maintenant à ses habitants la perspective d’une vie meilleure. LE bourg de Xibaipo se trouve au pied est de la chaîne de montagnes Taihang et sur la rive nord de la rivière Hutuo, dans le district de Pingshan (Hebei). C’est l’un des hauts lieux de la révolution chinoise, mais il n’était alors qu’un village d’une centaine d’habitants. Pendant la guerre de Libération (1945-1949), grâce à ses richesses, son emplacement favorable et au soutien de sa population, Xibaipo est devenu le siège du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et le quartier général de l’Armée populaire de Libération (APL) de Chine. On l’a alors qualifié de dernier poste de commandement rural du Comité central du PCC. C’est de là que le PCC est sorti des montagnes et a remporté la victoire finale, avant de fonder la Chine nouvelle. Aujourd’hui, le bourg a construit de nouveaux logements confortables et spacieux pour regrouper les habitants de plusieurs villages, autrefois très dispersés. Parallèlement, il a augmenté le revenu des paysans en leur accordant des mesures préférentielles et en développant une agriculture moderne. « Nous sommes des paysans modernes », déclare fièrement Chen Shengping, du village de Liangjiagou.
![]() Dernier poste de commandement rural du Comité central du PCC En mai 1947, la Commission de travail du Comité central du PCC, auparavant installée dans le nord du Shaanxi, a été déménagée à Xibaipo. De juillet à septembre, elle a tenu une réunion nationale et y a voté le Projet de loi sur la terre de Chine qui a constitué le lancement de la réforme sur la propriété foncière dans les régions communistes. Un an plus tard, 100 millions de paysans avaient obtenu une terre. Heureux de cette acquisition, beaucoup d’entre eux ont par la suite demandé à s’engager dans l’armée, apportant ainsi un très fort soutien à la guerre de libération à la grandeur du pays. C’est le 26 mai 1948 que Mao Zedong est arrivé à Xibaipo, à la tête des organes du Comité central du PCC et du quartier général de l’APL, faisant de cet endroit le nouveau centre de commandement de la révolution chinoise. Dans la cour où siégeait le Comité central du PCC, il y a une toute petite maison en adobe; c’était l’office du Bureau n° 1 de la Commission militaire centrale du PCC. C’est de là que Mao Zedong et le Comité central du PCC ont dirigé des combats importants avant de remporter la victoire finale sur les armées du Guomindang. En mars 1949, c’est aussi de Xibaipo que Mao Zedong est parti vers Beijing pour y installer les organes du Comité central du PCC et le quartier général de l’APL; la Chine nouvelle a été fondée six mois plus tard. « Nous vivons comme des citadins » Le village de Liangjiagou offre un nouvel aspect : des maisons à étage avec toit rouge et murs gris; elles sont toute neuves et bien alignées. Loin d’être une maison paysanne, celle de Chen Sheng-ping ressemble plutôt à une villa : 268 m2 sur deux étages, comprenant cinq chambres, un salon, un séjour, une cuisine, une salle à manger et un garage. Avec son salon confortable et spacieux où sont disposés des meubles de bon goût et un téléviseur à DEL, sa cuisine équipée d’électroménagers modernes et sa salle de toilette très propre et bien ordonnée, la maison de M. Chen ne ressemble aucunement aux maisons des campagnes du Hebei. M. Chen est très satisfait de sa vie actuelle : « Nous avons presque tout : eau courante, chauffage, gaz, chauffe-eau solaire... les mêmes conditions de vie que les citadins. Dans les maisons en adobe construites dans les années 1960, le toit fuyait lorsqu’il pleuvait et le vent s’infiltrait. Comme il n’y avait ni chauffage ni eau courante, ce n’était pas facile de cuisiner et de prendre un bain. » Selon Han Zhiping, chef du village de Liangjiagou, quarante autres familles paysannes ont aussi emménagé dans de nouveaux logements, et la deuxième étape de la construction de nouveaux logements est sur le point de commencer. Beaucoup de villageois ont donc présenté une demande pour en obtenir un nouveau. Autrefois, comme il n’y avait pas de plan global d’aménagement du village, les maisons étaient très dispersées : 85 foyers occupaient 300 mu (1 mu = 1/15 ha) de terres. En 2005, les cadres locaux ont conçu un plan d’aménagement : construire de nouveaux logements planifiés scientifiquement et bien équipés, et utiliser les terres économisées pour d’autres activités. Pour la plupart des paysans chinois, la maison représente la richesse d’une famille. En général, les maisons construites par les paysans eux-mêmes ne durent qu’environ 20 ans, de sorte qu’un paysan doit en construire deux ou trois pendant sa vie. La majorité des familles doivent aussi construire une maison pour le fils lorsqu’il va se marier. « J’ai deux fils et une fille, et cette année, mon fils aîné va se marier. Heureusement, le village nous a aidés à en construire une nouvelle qui devrait bien durer 70 ans, je n’ai plus d’ennuis », se réjouit M. Chen. « La construction et la finition intérieure de ma maison ont coûté près de 200 000 yuans. Comme le village accorde une subvention de 5 000 yuans par personne, ma famille a reçu une subvention totale de 25 000 yuans. De plus, nous avons obtenu une indemnisation de 80 000 yuans pour la réquisition de la terre où avait été bâtie notre ancienne maison. En fait, nous n’avons versé que 100 000 yuans », confie M. Chen.
![]() Améliorer les services publics Dans le village de Huojiagou (bourg de Xibaipo), un autre groupe d’immeubles est en construction : le Huarun Espoir, financé par la China Resources (Holding) Co. Ltd. Selon Song Yibo, vice-directeur général du projet immobilier, il y aura 253 maisons à étage sur une superficie de 230 mu. Le projet vise à regrouper les habitants de trois villages – Huojiagou, Jiangli et Xipo – et il permettra de récupérer 125 mu de terres. Le quartier résidentiel Huarun Espoir sera équipé de services dont les habitants des villages voisins pourront également bénéficier : établissements médicaux, écoles et commerces. Le plan d’aménagement montre qu’il y aura des cliniques, des jardins d’enfants, un centre offrant des services de formation agricole, des services financiers et de sécurité, une coopérative ainsi qu’un marché de produits agricoles. Ce nouveau quartier résidentiel utilisera des techniques respectueuses de l’environnement, dont celles d’économie d’énergie. Tous les logements et toutes les constructions publiques, de même que toutes les installations connexes, utiliseront des matériaux calorifuges et antisismiques; de plus, des puits générateurs de méthane et un système de conservation de la chaleur y seront construits. Au-dessus des puits de méthane, il y aura des serres maraîchères; de cette façon, en utilisant le méthane, ce village de la Chine du Nord pourra faire de la culture maraîchère, même en hiver. Wu Zhushan, secrétaire du Comité du Parti du village de Huojiagou, semble très satisfait lorsqu’il parle de l’avenir de son village : « Il y aura de l’eau courante directement du robinet et du gaz pour cuisiner. Les enfants iront à l’école du village et nous pourrons voir le médecin sans avoir à aller dans une autre localité. » Wang Pingdong, chef adjoint du bourg de Xibaipo, travaille dans les campagnes depuis une vingtaine d’années. Selon lui, la construction de nouveaux logements est une mesure importante pour bien utiliser les ressources rurales et fournir des services publics aux paysans. « Comme les villages étaient auparavant dispersés, la construction des infrastructures coûtait cher et le niveau des services publics était faible. Le regroupement des habitations des paysans permet de rassembler des fonds ruraux pour la construction des services publics et d’améliorer la qualité de ces services. » Accroître les revenus des paysans « Construire de nouveaux logements pour les paysans n’est qu’un premier pas vers l’amélioration de leur qualité de vie. Le but ultime est d’accroître leurs revenus, souligne Song Yibo. Tout en conservant les anciennes méthodes de culture et d’élevage, nous aidons les paysans à développer une agriculture moderne et bio. » Le projet Huarun Espoir a réservé 80 mu de terres pour planter des pommiers, 8 mu pour l’élevage des volailles et un autre 8 mu pour une porcherie. Dotées d’un centre d’incubateurs et d’une usine pour la fabrication d’aliments pour animaux, ces installations pour l’élevage des volailles serviront de modèle. Autrefois, comme les villageois devaient aller loin pour acheter des poussins, leur coût final était élevé et leur taux de survie était faible. Lorsque les incubateurs seront en fonction, les villageois pourront acheter des poussins sans avoir à sortir du village. L’usine fournira une alimentation de bonne qualité permettant aussi de réduire les coûts. En coopération avec l’Université d’agriculture du Hebei, la China Resources (Holding) Co. Ltd a analysé le sol des champs. Ces analyses ont montré qu’il convient à la plantation de pommiers. Selon M. Song, après des négociations, la société a signé des contrats avec certains villageois pour l’exploitation de pommiers. Les villageois sont chargés de l’entretien quotidien, alors que la société leur fournit la formation et le soutien technique. Ainsi, des jeunes arbres ont été plantés sur la plupart des terres. « Ce sont des variétés à rendement élevé. De plus, leurs fruits savoureux pourront se vendre cher. Dans deux ans, lorsque les pommiers porteront des fruits, nous pourrons vendre directement des pommes à cette compagnie. Pas de risques », confie Chen Meilian, un villageois qui a signé un contrat avec l’entreprise. « Dans un premier temps, nos aides sont matérielles. Par la suite, nous aiderons les villageois à améliorer le mode de production et à changer leur mentalité. Mieux vaut apprendre à quelqu’un comment pêcher que de lui donner un poisson », conclut Song Yibo. |
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