中文 | English | عربي | Español | Deutsch
Dossier
Divers moyens d’approfondir les relations Chine–États-Unis

HOU RUILI, journaliste attitrée

Des Miss Peach prennent une photo souvenir sur la scène de la danse du Lion, à l’occasion de la 22e édition de la Fête internationale des fleurs de pêcher, à Chengdu (Sichuan).

CNSPHOTO

 

EN janvier dernier, lors d’une visite d’État du président Hu Jintao aux États-Unis, les deux parties ont signé le Protocole d’entente relatif à la création d’un forum des gouverneurs Chine–États-Unis visant à promouvoir la coopération aux échelons infranationaux; le document précise que l’Association du peuple chinois pour l’amitié avec l’étranger (APCAÉ) et la National Governors Association (NGA) des É.-U. sont chargés de la mise en place de ce forum. Pour les gouverneurs des deux parties, ce forum constituera une tribune d’échanges faisant la promotion d’une coopération concrète sur différents sujets tels que le commerce, l’investissement, l’énergie, l’environnement, la culture et l’éducation.

Un dialogue direct entre gouverneurs

L’APCAÉ étant coorganisatrice du forum, sa directrice adjointe, Li Xiaolin, a déclaré : « Comme organisation non officielle, notre association a déjà entrepris de multiples échanges, notamment avec la Southern Governors Association (SGA) et la Midwestern Governors Association, et a établi une coopération à long terme avec elles. Par rapport aux échanges précédents, ce premier forum couvrira un plus large éventail de sujets et invitera des hôtes de plus haut rang. Malgré les différences entre les deux pays sur les plans historique, culturel et politique, la montée en puissance de la Chine et l’augmentation de ses contacts étroits avec l’extérieur obligent les deux pays à trouver des possibilités de rapprochement. Pour les gouverneurs des deux pays, ce forum pourrait être une occasion d’avoir des échanges plus directs et plus efficaces. »

Zhou Qiang, secrétaire du Comité provincial du Parti du Hunan, et  Li Xiaolin ont participé à la cérémonie de signature du Forum des gouverneurs Chine–É.-U., le 26 février dernier, à Washington. Lors de son séjour aux États-Unis, M. Zhou a aussi assisté à la réunion d’hiver tenue par la NGA, et s’étant entretenu avec six gouverneurs, il rapporte : « Nous avons signé un mémorandum de coopération avec le Nevada et nous avons aussi convenu de points communs avec certains États concernant la promotion de la coopération bilatérale dans l’éducation, l’économie, le commerce, les sciences et techniques, la culture et le tourisme. Certaines discussions ont déjà donné des résultats. Par exemple, à l’invitation de certains gouverneurs, une délégation commerciale du Hunan va effectuer prochainement une visite aux É.-U. Des gouverneurs américains ont exprimé le souhait de visiter notre province pour approfondir la coopération entre les entreprises des deux pays et coopérer plus étroitement en éducation. »

Lors d’une interview, la représentante spéciale du Département d’État pour les affaires intergouvernementales à l’échelle mondiale, Mme Reta Jo Lewis, a précisé qu’avant même la création du Forum des gouverneurs Chine–É.-U., les contacts bilatéraux aux échelons infranationaux existaient déjà depuis dix ans. Durant la seule année 2010, il y a eu 110 échanges de visites. Actuellement, 36 provinces et États et 161 villes ont établi des relations de jumelage entre la Chine et les É.-U.

« À travers ce Forum, nous voulons améliorer la compréhension et renforcer la coopération décentralisée, remarque Mme Li. En juillet prochain, le premier Forum des gouverneurs Chine–É.-U. se tiendra dans l’Utah. Nous envisageons d’inviter cinq secrétaires de Comité du PCC ou gouverneurs chinois de différentes provinces à y participer. Beaucoup de gouverneurs de provinces de la région côtière et d’autres de la Chine de l’Ouest ont exprimé leur intérêt pour ce Forum. Ce dernier se tiendra une fois l’an et divers problèmes y seront discutés, car il y a de nombreux problèmes communs que les deux pays considèrent comme importants. »

Lobbying auprès du Congrès par des victimes de litiges commerciaux

Le 11 septembre 2009, le président Obama a déclaré que les É.-U allaient appliquer pendant trois ans un droit de douane ad valorem sur les importations de pneus chinois, et que le taux annuel serait respectivement de 35 %, 30 % et 25 %, sur la base de l’ancien taux de 4 %. En conséquence, les pneus chinois risquent d’être évincés du marché des É.-U. en trois ans.

Selon les estimations de la China Rubber Industry Association, 100 000 emplois seront perdus en Chine si les pneus chinois sont retirés du marché des É.-U. Les différends commerciaux affectent non seulement les entreprises chinoises, mais aussi les 200 agents commerciaux et 43 000 commerçants au détail des É.-U. qui y créent environ 100 000 emplois. Eux aussi sont confrontés au chômage.

En avril 2010, soit après l’application de cette mesure par les É.-U., Nie Ji, technicien de la South China Tire & Rubber Co. Ltd a participé à une délégation de lobbying des entreprises chinoises appelée « Dire la vérité ». Celle-ci avait pour but de convaincre les représentants au Congrès des É.-U. de changer d’avis. D’après M. Nie, depuis 2004, la Chine est le plus gros fabricant et exportateur de pneus au monde. Leur fabrication exigeant beaucoup de main-d’œuvre, cette industrie a créé de nombreux emplois en Chine, pays fortement peuplé. Les pneus chinois sont des produits bas de gamme, alors que les entreprises étatsuniennes produisent des pneus haut de gamme, de sorte que les deux ne sont pas des concurrents directs. La Chine n’a donc pas de raison de faire du dumping de pneus.

La U.S. Tire Industry Association a décidé, il y a quelques années, de délocaliser la production de pneus bas de gamme vers l’étranger, et selon elle, une mesure douanière d’une durée de trois ans ne va pas changer son plan. Par contre, cette décision risque d’infliger un lourd fardeau aux distributeurs et consommateurs des É.-U. En effet, dans le contexte de la crise, les consommateurs seront confrontés à des hausses de prix et à un choix plus limité de produits. De leur côté, les importateurs et les commerçants de pneus seront obligés de réduire leurs effectifs. Percevoir des droits de douane plus élevés sur les pneus chinois ne va pas accroître les emplois aux É.-U.

Certains représentants au Congrès sont d’accord avec ce point de vue. Des droits de douane supplémentaires sur les pneus chinois entraînent une situation où les deux parties sont perdantes; par surcroît, le libre commerce et la libre concurrence, prônés par les É.-U., sont affaiblis.

Le 31 décembre 2009, la United Steelworkers, l’AFL-CIO (American Federation of Labor–Congress of Industrial Organizations) et quatre entreprises basées aux Texas ont déposé, auprès du Département du Commerce et de l’International Trade Commission (ITC) des É.-U., une plainte demandant d’ouvrir une enquête en matière de droits compensateurs et de droits antidumping sur les tuyaux de forage importés de la Chine. La Shanxi Huanjie Petroleum Drilling Tools Co. Ltd (Shanxi Huanjie) compte parmi les entreprises chinoises faisant l’objet de cette enquête, et le président de son conseil d’administration, Gong Jinwen, a participé à la délégation « Dire la vérité » en avril 2010.

La Shanxi Huanjie a été la première entreprise chinoise privée à réussir l’expertise de l’American Petroleum Institute (API), et 40 % de ses produits sont exportés vers les É.-U. C’est aussi l’une des premières entreprises chinoises privées qui, après l’adhésion de la Chine à l’OMC, ont connu un essor en maîtrisant les règles du marché international.

« Quand nous étions sur la 12th Street de Washington, nous n’avons eu aucun résultat pendant les neuf premiers jours, et j’en étais très angoissé, se rappelle M. Gong. Le dixième jour, j’ai été reçu par le directeur général de l’API; il a écouté mon récit et m’a dit que j’étais le premier Chinois à déposer une plainte auprès de l’API. » Le lendemain, l’API a tenu une réunion de travail sur le sujet. Un mois plus tard, il a rétabli l’expertise de son entreprise, avant celle des autres entreprises chinoises.

« À Washington, le lobbying est la principale activité; il est même érigé en système. Si on en profite bien, il peut jouer un rôle considérable », observe Mme Li. Alors que la délégation revenait en Chine, M. Gong est resté aux É.-U. un peu plus longtemps. Avec son avocat américain, il s’est entretenu avec des responsables de l’ITC et de la China-US Joint Commission on Commerce and Trade (Commission intergouvernentale du commerce Chine–É.-U.). On dit que, grâce à ses efforts, sa compagnie va constituer un cas exceptionnel en matière de tarif et réduire les pertes occasionnées par les différends commerciaux.

Selon Mme Li, parmi les six représentants au Congrès avec lesquels la délégation s’est entretenue en avril 2010, il n’y en avait qu’un qui avait déjà visité la Chine, et c’était en 1985. Ne connaissant pas bien la situation en Chine, ces gens pensaient que les exportations chinoises affectaient l’emploi et l’économie aux É.-U. Pourtant, ils trouvaient que la Chine était très importante et désiraient renforcer le commerce et la coopération entre les deux pays. Ils ont avoué franchement que les différends commerciaux bilatéraux étaient liés à la politique intérieure, et qu’au moment des élections de mi-mandat en 2010, la politique intérieure des É.-U. avait exercé une influence sur la politique commerciale envers la Chine.

« Les sanctions commerciales portent surtout atteinte aux entreprises privées. Ces dernières sont issues de la libre concurrence et des règles de l’économie de marché. En d’autres mots, les mesures de l’administration américaine affectent les bénéficiaires des principes de la libre économie; voilà ce que nous leur avons maintes fois déclaré, rapporte Mme Li. Les problèmes commerciaux ne doivent pas être liés à la politique, car ils lèsent les aspects importants des relations bilatérales et entraînent une situation dans laquelle les deux parties sont perdantes. Le marché chinois est très important pour les É.-U. Lors d’un colloque sur les relations Chine–É.-U., l’ex-président George H. W. Bush a dit que les différends commerciaux risquaient de miner les relations entre les deux pays, car ils porteraient atteinte aux intérêts fondamentaux des deux populations. Certains représentants au Congrès partageaient ce point de vue. »

Lors de la visite de Mme Li aux É.-U., le représentant John A. Yarmuth lui a confié que les relations Chine–É.-U. devraient évoluer vers une situation dans laquelle chacune des deux parties sort gagnante. Pour sa part, le représentant Dave Rechert lui a déclaré que Washington était le seul État qui enregistrait un excédent commercial avec la Chine, en rappelant qu’il est le siège de nombreuses multinationales, par exemple Boeing et Microsoft. Voilà pourquoi les relations Chine–É.-U. sont cruciales pour le développement de son État.

Présenter la stricte vérité aux citoyens des É.-U.

Ces dernières années, l’APCAÉ a aidé beaucoup d’entreprises des É.-U. à exploiter le marché chinois. Par exemple : elle a aidé MetLife et Chubb à obtenir leur permis d’exploitation; elle a organisé 17 rencontres importantes entre la Citibank et de hauts dirigeants chinois. Au moment où des entreprises américaines affrontaient des difficultés, l’Association les a aidées par des voies non officielles.

De même, des entreprises de ce pays ont réagi favorablement aux relations Chine–É.-U. en offrant des aides aux régions chinoises pauvres et en donnant des cours de formation à des femmes chinoises en chômage. En compagnie de membres du Congrès, certaines personnes du conseil d’administration du Universal Postal Service se sont rendus à deux reprises dans la ville de Zunhua et dans le bourg de Xibaipo pour aider à construire deux salles d’informatique dans des écoles primaires. C’est à travers ces contacts avec les Chinois que l’idée leur est venue d’inviter des Chinois aux É.-U. pour faire entendre leurs voix aux membres du Congrès; c’est ainsi que la première délégation chinoise « Dire la vérité » a vu jour en 2002.

Au second semestre, l’APCAÉ va organiser une nouvelle délégation d’entrepreneurs privés pour qu’ils s’entretiennent directement avec les membres du Congrès.

 

查查法语在线翻译
Panorama de Chine
Les 60 ans de la RPC
Du petit magasin aux boutiques sur Internet
Les changements de la vie nocturne
Toit du monde
Le Tibet a accueilli 2,25 millions de touristes au cours du premier semestre de 2011
Tendance
Semaine de la mode de Chine (FANGFANG,TRIES MAN et WHITE COLLAR)
Semaine de la mode de Chine: un défilé de créations de NE-Tiger
Semaine de la mode de Chine (GIOIA PAN)
Semaine internationale de la mode de Chine : Défilé Qi Gang
À la chinoise
Bonne année du Tigre
Admirez-moi cet objet…
L'art du canard laqué
Des poupées… et leur secret
Mots clés pour comprendre la Chine
Shufa
Laoshi
Lian 脸
Chi, ou le plaisir de manger
Livre
Forêts de Chine
Proverbe
San ren cheng hu 三人成虎
Beijing Information CHINAFRIQUE La Chine Éditions en langues étrangères
China.org.cn Xinhuanet Quotidienn du peuple CCTVfr RCI
À propos de nous | Service de publicité | Nous contacter

Conseiller juridique | Abonnement

Droits d’auteur : La Chine au présent