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Société

Protéger l’environnement, protéger les animaux

CHENG WENJUN

La Chine recèle de superbes sites naturels; malheureusement, ils portent eux aussi les stigmates du bouleversement
écologique mondial.

Le lac Qinghai est le plus grand lac salé de Chine. 

LA région du lac Qinghai est un bon endroit pour faire des recherches ornithologiques. On y voit des cormorans, de très bons pêcheurs, qui tous les matins sortent chercher des poissons qu’ils conservent pour nourrir leurs bébés à la nuit tombante. L’oie à tête barrée est fidèle à son conjoint; à la mort de celui-ci, elle passera le reste de sa vie solitaire. Les mouettes du Tibet ne savent pas nager, donc elles ne mangent que les poissons morts qui flottent à la surface, d’où leur nom d’éboueur de la mer. Malgré leur habileté à la pêche, les goélands ichthyaètes sont paresseux et volent souvent à leurs congénères des matériaux pour construire leur nid.

Rendre aux oiseaux migrateurs leur paradis

Le lac Qinghai, ou en mongol Koukou Nor (lac Bleu), se trouve dans le bassin de la province éponyme. C’est le plus grand lac salé de Chine. On y trouve aussi la plus grande réserve de protection ornithologique du pays. Tous les printemps, quand se ranime le courant chaud venu de l’océan Indien, les oiseaux reviennent des îles de l’Asie du Sud pour traverser l’Himalaya, et certains d’entre eux arrivent au lac Qinghai pour se reproduire.

C’est non seulement un paradis pour les oiseaux, mais aussi un endroit idéal pour ceux qui aiment les animaux. Les paysages autour du lac sont constitués de prairies et de montagnes enneigées, ce qui attire beaucoup de visiteurs. Chaque année, en juillet et en août, on y organise la compétition internationale de cyclisme à la plus haute altitude du monde, le Tour du lac Qinghai.

On dit que c’est avec son appareil-photo que Ge Yuxiu protège l’environnement. Après avoir été soldat, il s’est intéressé à la photo, particulièrement à la photo animalière. Cela fait 15 ans qu’il enregistre en détail la vie des oiseaux, et en même temps, il a assisté aux changements de ce biotope. Sur les photos de M. Ge, la constante baisse du niveau de l’eau du lac est évidente. De petits points d’eau isolés du corps principal du lac se sont même formés le long des zones peu profondes du rivage. Le désert s’approche de plus en plus de l’habitat des oiseaux et la diminution du nombre de poissons augmente leurs difficultés à se nourrir.

« Si on laisse se détériorer l’environnement, dans quarante ans, l’île aux Oiseaux du lac Qinghai n’existera plus que dans les livres d’histoire, et l’écosystème du plateau tibétain sera complètement détruit », explique M. Chen Guichen, biologiste de la faune des plateaux à l’Académie des sciences de Chine.

Le changement climatique, l’activité humaine et la diminution des précipitations constituent les principales causes du rétrécissement du lac Qinghai, mais c’est surtout le défrichage effectué à l’aveuglette autour du lac qui affecte la source qui l’alimente. En 2003, le gouvernement local a décidé de protéger cet écosystème en promulguant le « Règlement de la protection de l’environnement du lac Qinghai ». Plusieurs projets concernés ont vu le jour, entre autres, de l’herbe et des arbres ont été plantés pour lutter contre l’érosion du sol et la pêche a été interdite etc.

Depuis 2005, le niveau du lac s’est remis à monter, et sa surface a augmenté de 4,3 km2 comme en témoignent les photos de Ge Yuxiu. D’après lui, de plus en plus d’oiseaux viennent s’y reproduire parce que cette région est bien protégée. Et pour préserver cette tranquillité, les gens se cachent pour admirer les oiseaux.

Les antilopes tibétaines vivent dans la région de Hoh Xil, dans le nord-ouest de la Chine. 

Laissez-passer pour l’antilope tibétaine

À plus de 4 600 m d’altitude, la région de Hoh Xil se trouve sur un plateau en Chine du Nord-Ouest. Cette région dépeuplée où l’air est raréfié est célèbre pour ses sables mouvants secs et ses marécages, mais l’antilope tibétaine, le « farfadet des plateaux », y est bien acclimatée.

Ge Yuxiu exprime sa colère. « Un photographe doit protéger les animaux, car ils sont maîtres chez eux, dit-il. Or, certains poursuivent les antilopes tibétaines en voiture pour prendre les meilleurs clichés possible. Mais l’oxygène est tellement rare et la course si éreintante que les animaux meurent de fatigue. »

Au sud de la réserve naturelle de Hoh Xil s’élève un monument commémorant Sonam Dhargay, un héros de la protection de l’environnement. Et la région en a bien besoin, car ses abondantes ressources naturelles, comme la peau d’antilope, attirent beaucoup de braconniers. Sorti en 2005, le film de Lu Chuan, Keke Xili (La patrouille sauvage), raconte précisément l’histoire de ces protecteurs de la nature.

Sonam Dhargay était le vice-secrétaire du comité du Parti dans la préfecture autonome tibétaine de Yushu, et il avait déclaré : « Hoh Xil n’est pas une zone inhabitée, c’est une zone sans protection légale. » C’est pourquoi il avait créé le Bureau de protection de la faune et de la flore sauvages. Décédé en 1994 dans sa lutte contre les chasseurs, il n’a pas pu voir la réserve naturelle être établie au niveau provincial en 1995 et au niveau national en 1997.

Le tracé des 1 956 km de chemin de fer qui relie le Qinghai au Tibet depuis 2002 a été modifié pour ne pas déranger la vie des antilopes tibétaines. Pour la même raison, 33 couloirs de migration leur ont été aménagés. Les travaux du chemin de fer ont été arrêtés pour laisser passer les antilopes pendant leur période de migration pour la reproduction.

Green River, une ONG chinoise, est basée depuis dix ans à Hoh Xil et a déjà beaucoup fait pour la protection des animaux. Des volontaires ont voyagé plus de 30 000 km en deux ans avant de rédiger un important « bilan des recherches sur les animaux dans la zone de protection créée par Sonam Dhargay ». Ce rapport a été utilisé par l’Administration nationale de l’environnement et le Bureau national des forêts de Chine pour modifier le programme de construction de chemins de fer.

« Passage d’animaux, ralentir » peut-on lire le long de la route Qinghai-Tibet. Les antilopes tibétaines gravides peuvent facilement traverser pour aller au lac Zonag pour mettre bas.

Espèce en voie de disparition

Ma Li est une voyageuse chinoise qui, en vingt ans, a visité 125 pays et régions où elle a travaillé afin de pourvoir à ses voyages. Ayant visité trois fois le pôle Sud et les huit pays de la région arctique, elle ne pouvait éviter d’aller jusqu’au camp de base du mont Qomolangma (Everest) dans l’Himalaya. « Je ne suis pas une chercheuse scientifique, mais une personne très ordinaire qui ressent la beauté de cette planète et qui, en même temps, observe le changement climatique et ses conséquences. » Depuis une vingtaine d’années, elle a affronté beaucoup de catastrophes naturelles et se sent responsable d’alerter les gens : la terre est en danger, il faut agir d’urgence.

« Il y a dix ans, le pôle Nord était couvert d’une banquise épaisse, mais actuellement le changement climatique la fait fondre. Même les gens ordinaires comme moi sont capables de réaliser leur rêve de nager dans la mer polaire. Je ne sais pas si je devrais être contente ou triste. », explique-t-elle amèrement. Première femme chinoise à accomplir cet exploit, elle est assaillie d’un sentiment complexe.

En regardant la photo qu’elle a prise sur un bateau d’un ours polaire bloqué sur un iceberg, on comprend la détresse de l’animal. Bien qu’il sache nager, il lui est difficile de se nourrir au milieu d’une mer aussi immense et aussi froide. « Durant une opération de soutien à la protection des ours polaires menée au pôle Nord, j’ai fait don de 800 $US. Ce n’est pas beaucoup, mais cela témoigne de la volonté des Chinois. »

Selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS), si la glace du pôle Nord continue de fondre à ce rythme, il ne restera plus en 2050 qu’un tiers de la population actuelle d’ours polaires. Plus grave, selon l’Alliance mondiale de protection des animaux, 44 800 espèces végétales et animales sont menacées, dont 38 %, soit 16 900 espèces sont au bord de l’extinction.

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