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Dossier
Les entreprises chinoises luttent contre les émissions polluantes

JIAO FENG

Aux engagements pris par le gouvernement chinois pour lutter contre la pollution suivent les mesures concrètes qu’adoptent les entreprises.

 

Pose de la première pierre de la centrale électrique IGCC de Tianjin, le 6 juillet 2009

CES dernières années, les compagnies chinoises et plus particulièrement les grandes entreprises d’État ont fait de gros efforts pour réduire leurs émissions polluantes et économiser l'énergie. Selon le Bureau national des statistiques, de 2005 à 2009, les grandes entreprises d’État ont investi 87,84 milliards de yuans dans les économies d'énergie; elles ont ainsi réduit leur consommation totale d'énergie pour 10 000 yuans de va-leur de production de 15,1 %, leurs émissions de SO2 de 36,8 %, et leur degré de pollution exprimé en demande chimique en oxygène de 33,04 %. Ces données signifient que ces compagnies ont atteint les objectifs de réduction de 10 % des émissions qui avaient été fixés pour le XIe Plan quinquennal.

Depuis le 14 juillet dernier, date de l’application d'une nouvelle politique gouvernementale, les compagnies très énergivores de 22 provinces ne profitent plus de tarifs préférentiels pour leur électricité. La politique vise à faire pression sur de telles compagnies pour qu’elles économisent l'énergie, réduisent leurs émissions polluantes et protègent l'environnement.

Les parcs d’éoliennes en mer fournissent de l’électricité à 200 000 ménages de Shanghai.

Production écologique d'électricité à base de charbon

À la fin 2008, l'électricité produite à partir du charbon représentait 75 % de la capacité installée de production d'électricité. On prévoit que cette proportion devrait être de 60 % ou plus en 2020.

Comme les centrales électriques au charbon resteront la plus grande source des émissions de carbone de la Chine pour un certain temps encore, le développement de technologies non polluantes est la voie que doit emprunter l'industrie de production d’électricité à partir du charbon.

Shenzhen a commencé à subventionner l’achat de voitures aux nouvelles énergies le 6 juillet 2010. Ce même jour, la F3DM de BYD, un modèle à faible émission de carbone, était lancée sur le marché.

L’« électricité verte au charbon » se base sur la technologie de gazéification intégrée à un cycle combiné (IGCC); à cela s’ajoutent le captage et le stockage de CO2 (CSC). En plus de générer de l’électricité, ces technologies peuvent également récupérer des polluants et capter le CO2 à des fins d’utilisation ou de stockage.

La recherche sur l’IGCC a commencé en Chine vers la fin des années 1970. Déjà pendant le VIIIe Plan quinquennal (1991-1995), une équipe de recherche dirigée par l’Institut d’ingénierie thermale de Xi’an a complété une étude de faisabilité sur cette technologie. En 1999, une centrale électrique IGCC test a été mise en place à Yantai (Shandong); elle a été incluse comme projet-clé à l’Agenda 21, un livre blanc du gouvernement sur la population, l'environnement et le développement de la Chine au XXIe siècle.

En 2004, le China Huaneng Group, dont la capacité installée totale était de plus de 100 millions de kW, 12 % de celle de production d'électricité de la Chine, a proposé le Programme de production écologique d'électricité à base de charbon. D’ici à quinze ans, la compagnie prévoit de bâtir une centrale électrique test au charbon avec émissions presque nulles. En 2005, Huaneng a fondé la société GreenGen Co. Ltd en s’associant à d'autres géants de l’électricité, dont China Datang Corporation, China Huadian Corporation, China Guodian Corporation, China Power Investment Corporation et Shenhua Group Corporation Ltd. En 2008, la centrale thermique de Beijing a installé un système de captage de CO2 d'une capacité annuelle de 3 000 t. En 2009, le plus grand système de ce genre au monde a été construit dans une centrale de Huaneng à Shanghai; il a une capacité de 120 000 t par an. En juillet 2009, la construction du premier ouvrage-pilote d'IGCC, entièrement mis au point, conçu et construit de façon indépendante par la Chine, a commencé à Tianjin. Il devrait être opérationnel en 2011.

Su Wenbin, directeur général de la GreenGen, explique que l’objectif du Programme de production écologique d'électricité à base de charbon est de faire de la recherche, de mettre au point et de promouvoir un système entièrement breveté pour générer de l’électricité à partir du charbon. Ayant profité d’une amélioration considérable d'efficacité, ce système aura des émissions quasi nulles de CO2 ou autres polluants. Selon M. Su, ce système sera économiquement viable, et comme il émettra peu de carbone, il permettra le développement durable de l’électricité produite à partir du charbon.

Un représentant de la Shandong Linuo Paradigma Co. Ltd explique comment intégrer le solaire à une construction, lors de la VIIe Exposition internationale de l’industrie du bâtiment de Chine.

L'industrie de l’énergie propre

Le Bulletin statistique 2009 sur les entreprises de production d'électricité, publié par le Conseil de l'électricité de Chine, a montré qu’un grand nombre de compagnies investissent dans l'industrie de l’énergie propre. C’est une nette amélioration de la structure d'investissement dans les ressources électriques de la Chine.

L'énergie propre représentait 32,2 % des nouvelles capacités installées en 2009. Cette année-là, les énergies hydraulique, nucléaire et éolienne ont toutes enregistré des hausses de leurs investissements en immobilisations par rapport à 2008, soit respectivement de 2,33 %, 74,91 % et 43,9 %. En revanche, les investissements faits dans la construction de génératrices au charbon ont chuté de 11,11 %. À la Bourse, les titres liés à l’énergie propre étaient particulièrement populaires.

En 2009, avec 197 millions kW, la Chine avait la plus grosse capacité hydroélectrique au monde. De plus, elle produit chaque année des cellules photovoltaïques pour un total de 4 millions kW, soit 40 % de la production annuelle mondiale. La même année, la surface de capteurs des chauffe-eau solaires représentaient plus de 145 millions m2, soit 60 % du total mondial. En Chine, l’utilisation des énergies provenant de ressources renouvelables est d’environ 225 mégatec, c’est-à-dire 7,3 % de la consommation totale d'énergie dans le monde.

L'enthousiasme pour la construction de grands parcs d’éoliennes est très palpable. En juillet dernier, 34 éoliennes sont entrées en service à la East Sea Bridge Wind Farm de Shanghai, le premier parc d’éoliennes en mer d'une telle ampleur en Asie, et le 31 août, elles ont commencé à fournir de l’électricité au réseau; elles approvisionnent ainsi la partie continentale en électricité verte par un câble sous-marin. Ce parc produira 267 millions kWh par an, ce qui signifie l'économie de 100 000 t de charbon et la réduction de 200 000 t d’émissions de carbone. En plus d’avoir fourni de l’électricité à l'Expo de Shanghai, ce parc satisfait la demande de 200 000 ménages urbains.

Ce parc d’éoliennes a une capacité installée de 102 000 kW, et son brevet est entièrement protégé. La phase II a obtenu l'approbation du gouvernement, et elle sera encore plus grande et plus perfectionnée. De plus, Shanghai planifie et prépare activement la construction en mer de quatre autres parcs d’éoliennes à Fengxian et à Pudong. Cela portera à 1,1 million kW la capacité éolienne de Shanghai.

Selon le Bulletin du Conseil de l'électricité de la Chine, en 2009, la capacité installée d'énergie éolienne de la Chine était de 16,13 millions kW, une augmentation de 92,5 % par rapport à l'année précédente, enregistrant ainsi la croissance mondiale la plus élevée pour ce qui est des parcs d’éoliennes. La production d'énergie éolienne a atteint 27 milliards kWh, une hausse de 106 %. La capacité installée d’énergie éolienne devrait être de 30 millions kW en 2010.

Première habitation écologique, construite par Vanke   PHOTOS : CFP

Mise au point de technologies vertes

Au cours de la dernière décennie, les entreprises chinoises ont augmenté l'investissement en recherche et développement dans le domaine des technologies d’économie d’énergie. Un grand nombre de brevets étant maintenant obtenus, les entreprises peuvent offrir un vaste éventail de produits peu gourmands en énergie.

La China Petroleum & Chemical Corporation (Sinopec) est l'une des plus grandes compagnies chinoises dans le domaine de l’exploration et de la production du pétrole et du gaz. Ces dernières années, sa production de pétrole brut et de produits dérivés du pétrole a augmenté de manière continue, mais sa consommation d’énergie et de matériaux a chuté énormément. En 2009, elle a mis au point 40 inventions en économie d'énergie, 42,5 % de plus qu'en 2007. De 2005 à 2009, le total de ses émissions de CO2 a chuté de 33,15 millions t, l'équivalent du total des émissions annuelles de 4 millions de véhicules. Durant cette période, la compagnie a investi plus de 14,5 milliards de yuans dans des projets d’économie d'énergie, ramenant sa consommation d'énergie totale pour 10 000 yuans de valeur de production à 0,77 tec, une économie de 14 mégatec.

La Shandong Linuo Paradigma Co. Ltd, une des plus grandes compagnies d’énergie solaire en Asie, œuvre dans le domaine du chauffage solaire et de l’énergie photovoltaïque. Elle est la championne du concept d’intégration de l'énergie solaire dans les bâtiments. Maître de la technologie de base, la compagnie peut stimuler le développement rapide de ce secteur en Chine. À la fin de juillet dernier, elle a terminé la construction du « Pavillon à faible consommation », à Jinan (capitale du Shandong). Ce pavillon de 174 m2 comprend un café, de petites salles de conférence et d’autres salles fonctionnelles. Les murs extérieurs sont isolés avec des panneaux de polystyrène de 5 cm d’épaisseur, les fenêtres sont dotées de double vitrage et l’éclairage au plafond est fourni par des DEL. Tous les systèmes (chauffage, refroidissement et électricité) fonctionnent à l’énergie solaire. En outre, l'énergie solaire peut fournir 6,08 kWh d'électricité pour répondre aux besoins courants.

BYD, vitrine de l’industrie chinoise de l’automobile, fait de la recherche et développement, de la production et du marketing. Depuis 2003, année où elle a commencé à fabriquer des voitures, la compagnie s’est fixée l’objectif prioritaire de mettre au point des véhicules utilisant de nouvelles énergies. Lancé en mars dernier, son modèle F3DM à faible émission de carbone est le premier véhicule électrique hybride à ne pas dépendre des stations de recharge professionnelles. La voiture consomme et émet moins que les modèles précédents, bien que la puissance de son moteur et sa maniabilité soient améliorées. Le modèle e6 est conçu pour servir de taxi et utilise seulement 21,5 kWh pour 100 km; en outre, sa puissance électrique stable et forte rend possible une accélération de 0 à 100 km/h en 10 sec. Le chargeur 3c qui y est installé réduit nettement le temps de charge nécessaire, de sorte qu’il ne faut que 15 min pour atteindre 80 % de la puissance de la batterie, une charge suffisante pour parcourir 300 km. Les pièces chimiques de la voiture sont entièrement recyclables, ne causant aucun dommage à l'environnement. En mai dernier, BYD et Daimler AG ont conclu un accord de partenariat pour développer des voitures électriques en Chine, et c’est BYD qui fournira la technologie de base pour la batterie.

Responsabilité sociale

Les compagnies chinoises sont mieux sensibilisées à la responsabilité sociale de l’entreprise, et un plus grand nombre d’entrepreneurs font la promotion d’un mode de vie à faible empreinte carbone. Pendant la Conférence de Copenhague, en 2009, plusieurs entrepreneurs ont publié conjointement une déclaration promettant de faire écho à l'engagement du gouvernement chinois en protégeant l'environnement, en trouvant des approches de croissance respectueuses de l'environnement et à faible empreinte carbone et en pratiquant la responsabilité sociale.

China Vanke Co. Ltd, un des plus importants promoteurs immobiliers de la Chine, s’efforce d’appliquer des technologies qui économisent l'énergie lors de la construction, dont le logement préfabriqué en usine, la décoration intérieure et le développement de technologies de construction écologiques.

Comparées aux habitations traditionnelles, celles qui sont préfabriquées permettent une réduction de la consommation d'énergie et d'eau par mètre carré de respectivement 20 % et 63 % ; elles réduisent aussi les coffrages en bois de 87 % et les déchets de construction de 91 %. Dès 2003, Vanke a lancé un projet faisant la promotion d’habitations standardisées et commencé à effectuer de la recherche dans ce domaine. En 2008, quelque 74 000 m2 d’habitations préfabriquées avaient été achevés, et 600 000 m2 additionnels étaient en construction. Pour l’année 2010, le total devrait atteindre 1 million m2.

Le 27 mars 2010, les 200 collectivités que cette société a développées, de même que les bureaux de Vanke situés dans plus de 30 villes chinoises, ont participé à l’Heure de la Terre. Wang Shi, président de Vanke et philanthrope, a été l'ambassadeur de cet événement. De concert avec le Bureau de l’Expo universelle de Shanghai et le Fonds de charité Tencent, la Fondation Vanke a lancé l’activité « Action zéro kilomètre », la première activité en Chine à promouvoir le tri et la réduction des déchets.

La Mengniu Dairy Co. Ltd, une des plus importantes entreprises laitières en Chine, a lancé une nouvelle chaîne industrielle à norme écologique et elle a déclaré qu’elle utiliserait de nouveaux matériaux d'emballage approuvés par le FSC (Forest Stewardship Council).

Mengniu a également un projet dans 100 communautés de Shanghai qui encourage les gens à recycler les emballages de lait et qui leur montre des manières efficaces et faciles de le faire.

Finalement, les médias et l'industrie de l’édition de la Chine participent eux aussi activement à la réduction des émissions. En 2008, une maison d’édition chinoise a publié un livre imprimé entièrement sur papier recyclé. La première édition était de 50 000 exemplaires, ce qui veut dire une économie de 313 arbres, 1 840 m3 d'eau, 11 000 kWh d’électricité et 5 500 kg de produits chimiques. Lors de l’édition 2009 de la Foire du livre de Beijing, on a pu constater que des dizaines d'éditeurs utilisaient de plus en plus du papier recyclé : environ 30 % de leurs livres sont imprimés sur du papier « vert » et d’autres ont promis d’adopter entièrement cette tendance.

 

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