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Société
Sur les lieux de l’Expo de Shanghai

YAN WEIJUAN

Dernières impressions de l'Expo qui vient de s'achever, place est donnée au côté humain.

Lors de l’Expo universelle de Shanghai, l'effectif du personnel chinois et étranger était considérable. Chacun y a joué son rôle, et tous par leur travail et leur bonne humeur ont montré aux visiteurs la magnificence de cet événement.

Un artiste belge du chocolat

À partir de 11 h, la chocolaterie du pavillon de la Belgique accueille déjà une longue file d’attente. Accompagné d’un confrère, Camille Druard distribue du chocolat aux visiteurs, assiette en main et sourire aux lèvres. Lorsqu’on lui demande de le prendre en photo après la dégustation, il a l’air de rire ou de faire une grimace. En voyant cela, même le personnel de sécurité à ses côtés ne peut s’empêcher de rire. « Le chocolat est quelque chose qui fait plaisir; pour en fabriquer, il faut d’abord être de bonne humeur », dit-il au journaliste en souriant.

Quelle joie de distribuer du chocolat aux visiteurs! DONG NING

Monsieur Druard est chocolatier dans le village d’Angreau, en Belgique, mais il préfère se considérer comme un artiste du chocolat. D’ailleurs, les chocolats qu'il distribue et vend ici ne sont pas produits par sa propre fabrique. Il est là pour montrer la fabrication du chocolat et diffuser la culture de ce produit.

Le chocolat belge a été maintes fois présenté aux Expositions universelles, mais c’est la première fois que les quatre plus célèbres chocolatiers de Belgique participent en même temps. « Ce qui attire les professionnels, c’est essentiellement la potentialité du marché chinois », explique M. Druard.

Bien qu’il ne puisse pas vendre ses produits à l’Expo, il souhaite y trouver un partenaire fiable. « Ouvrir une chocolaterie à Beijing ou à Shanghai, c’est mon rêve », confesse-t-il.

Mais surtout, ce qui amène M. Druard en Chine, c’est son affection pour ce pays.

Sa femme, Ma Mixia, est Chinoise. Ils se sont rencontrés dans l’autobus n° 5 de Beijing puis se sont mariés en 1987. Mme Ma était alors chercheuse en mathématiques à l’Institut de recherche Hua Luogeng. Mme Ma dit que son mari est devenu le plus « chinois » de leur famille, et qu’il est toujours prêt à se disputer avec ceux qui en disent du mal. Pour mieux défendre son point de vue, il a cherché à en savoir plus sur l’histoire de la Chine. Inspirée par son esprit très motivé, toute la famille l'a suivi, et le fils aîné viendra bientôt en Chine pour ses études universitaires. À leur avis, c'est le pays le plus dynamique, celui ayant le plus d'opportunités de développement.

« J’adore la Chine. Maintenant que la culture du chocolat – ce que j’aime le plus – est présente à l'Exposition organisée par la Chine, comment puis-je rater cette occasion? Franchement, si l’Expo avait eu lieu dans un autre pays, je n’y aurais peut-être pas participé. »

Ils ont presque fait le tour du monde. « Chaque voyage me donne de nouvelles idées. La Chine m'a inspiré trois types de chocolats, dont l’un l’a été par un ami cuisinier. Dans cette recette, j’ai utilisé les cinq parfums qui rentrent dans la composition du canard laqué. Je fusionne le thé Earl Grey avec la quintessence de la culture du thé chinois », dit fièrement M. Druard.

Une policière chilienne

Le pavillon du Chili est le seul, parmi les 246 pays, régions et organisations internationales participant à l’Expo de Shanghai, qui a amené sa police nationale. Trois policiers et trois policières font déjà partie intégrante du paysage.

Avant de venir à l’Expo, la lieutenante Cecilia Narano, 21 ans, travaillait dans le département des relations publiques de la police de San Diego. Pour ce faire, elle a passé une série d’examens de psychologie, d’anglais et de force physique, et a réussi à être sélectionnée parmi les 50 concurrents.

Les trois jolies policières   YAN WEIJUAN

« Je m’intéresse beaucoup à la Chine, et j’avais très envie de venir à l’Expo de Shanghai, de connaître mieux la Chine et la culture chinoise. » Cecilia explique également : « J’aime la vie ici, la culture chinoise diffère beaucoup de celle du Chili ; chaque jour, tout est nouveau. Ce qui m’impressionne le plus, c’est que des gens qui ne me connaissent pas prennent des photos avec moi ; c’est très intéressant. »

Elle travaillait 40 heures par semaine au Chili, mais ici, c'est 54 heures. Son travail principal est de patrouiller dans le pavillon, d’expliquer la culture chilienne aux visiteurs et de prendre des photos avec eux. Du matin au soir, elle doit se faire prendre maintes fois en photo; même si elle est fatiguée, elle offre toujours un beau sourire aux appareils photo des visiteurs.

« En fait, le gouvernement chilien ne nous a pas envoyés ici pour des raisons de sécurité, l’Expo de Shanghai est très bien organisée et très sûre, il n’y a pas grand-chose à faire. En matière de puissance, la police chilienne est la dixième au monde, nous sommes un des symboles du Chili. Nous avons pour vocation de montrer aux visiteurs les bons côtés de la force policière chilienne », dit Cecilia.

Sa plus grande impression de l’Expo, « c’est son immensité et la patience des visiteurs chinois. » Ils font la queue pendant des heures pour entrer dans un pavillon, et font encore la queue pour avoir un cachet dans leur passeport de l’Expo.

Un bénévole britannique

Blair Bowman, un étudiant qui vient d’Édimbourg, en Écosse, est bénévole au pavillon du Royaume-Uni. Il a déjà eu des expériences en tant que bénévole, et il est même allé enseigner l’anglais dans un petit village du Costa Rica. Il aime bien ce genre de travail non rémunéré, car d’après lui, l’homme doit contribuer à la société au lieu de vouloir toujours être payé de retour. Il aime faire des choses pour les autres.

Chaque jour, il y a environ 50 000 visiteurs au pavillon, ce qui rend son travail difficile; néanmoins, le fait que la plupart des visiteurs sont Chinois lui donne beaucoup d’occasions de pratiquer le chinois. En outre, après le travail, il visite également d’autres pavillons et fait la connaissance de nouveaux amis.

M. Blair Bowman

Les visiteurs chinois expriment un enthousiasme très sympathique et spécial pour lui. Chaque jour un grand nombre de visiteurs prennent des photos avec lui, ce qui lui donne l’impression d’être une vedette; par la suite, beaucoup d’entre eux lui envoient les photos avec des vœux, et cela lui paraît très amical. Chaque jour, des visiteurs lui offrent des cadeaux; une fois il a même reçu un pinceau chinois qui lui plaît beaucoup, car c’est à son avis un symbole de la culture traditionnelle chinoise et un très beau souvenir.

Étant officiellement enregistré comme bénévole, il reçoit quand même une somme suffisante pour se loger et se nourrir, ce qui lui permet de visiter d’autres parties de Shanghai. Il aime la cuisine chinoise, et cette fois, il a dégusté pas mal de plats typiquement chinois. Après cette exposition, il se rendra en Espagne pour y découvrir la vie locale, apprendre la langue et sentir la culture.

Il dit que la chose la plus impressionnante pour lui durant cette Expo est le pavillon de Chine : « c’est extrêmement grandiose, c’est en même temps une union parfaite de la culture brillante et de la technique moderne. »

Il est très content d’avoir acquis un rare badge souvenir du pavillon du Royaume-Uni, qui se vend à plus de 600 yuans sur le site d'enchères Ebay. Il va le garder pour toujours ainsi que les souvenirs de Chine.

Un Chinois qui moud le café dans le pavillon de la Jamaïque

Est-ce que je peux échanger un insigne du pavillon de la Jamaïque contre un badge du pavillon de la Suisse?

Oui, mais il en faut trois.

Dans l’autobus n° 11 de l’Expo, Wu Junfeng est en train de faire des échanges avec une fille qui travaille aussi à l’Expo. Collecter les badges et faire cacheter son passeport de l’Expo sont devenus un phénomène particulier. Quand on lui demande la raison de cette collection, Wu Junfeng dit, en riant : « C’est avant tout une sorte de souvenir ; quand je serai âgé et que je parlerai à mes petits-enfants de mon expérience en tant que bénévole à l’Expo, ce sera un honneur! De plus, ça gagnera peut-être de la valeur dans le futur. »

Wu Junfeng vient de la province de l’Anhui, et cela fait déjà 11 ans qu’il travaille à Shanghai. Avant de venir à l’Expo le 1er mai, il était directeur de département dans une entreprise de confection. Malgré le salaire bien inférieur de 3 000 yuans par mois qu’on lui offrait, il n’a pas hésité un instant à quitter ce travail pour intégrer le pavillon de la Jamaïque où son activité principale est de torréfier et de moudre le café jamaïcain Blue Mountain qui est offert gratuitement aux visiteurs. « On a attendu cent ans pour que l’Exposition universelle ait lieu en Chine, c’est rare d’y participer en personne. J’ai aussi des avantages, par exemple je peux entrer gratuitement à l’Expo, c’est-à-dire j'économise chaque jour 160 yuans, le prix d’un billet d’entrée. »

M. Wu Junfeng et son collègue jamaïquain

Bien qu'il soit un provincial, cela ne l’empêche pas d’aimer l’Expo et d’aimer la ville de Shanghai. Durant la période de préparation, le trafic était perturbé à cause de la construction des nouvelles lignes de métro, et beaucoup de citadins ont porté plainte à ce sujet. À ce propos, Wu dit : « C’est vrai que ça a causé des inconvénients, mais ça n’a que duré 6 mois, n’est-ce pas? En outre, même s’il n’y avait pas eu d’Exposition universelle, Shanghai aurait quand même eu besoin de nouvelles lignes de métro, c'est très pratique au quotidien. En plus, en dépit des problèmes de trafic causés par le grand nombre de visiteurs, l’Expo a créé un nombre considérable d’emplois pour Shanghai, ce qui a beaucoup contribué au développement économique de la ville! » En parlant de ce sujet, Wu Junfeng a l’air d’être un porte-parole du gouvernement, il ne supporte aucune critique contre l’Expo.

Une balayeuse

Le travail le plus difficile à l’Expo est sans doute celui des balayeurs qu’on peut voir partout en uniforme bleu, tête baissée sur les routes. Huang Qiaoyun, 37 ans, travaille comme balayeuse. Elle vient de l’Anhui, s’est mariée avec un Shanghaïen et habite maintenant le quartier de Nanhui. Elle a commencé à travailler le 1er avril.

Avant de l’interviewer, je l’ai observée en catimini pendant quinze minutes. Durant ce temps-là, elle fixait tout le temps son regard sur les déchets qui jonchaient le sol, levant très rarement la tête. Elle balayait bien attentivement, même une toute petite graine ne lui échappait pas. Lorsque j’ai demandé à l’interviewer, sa réponse a été surprenante: « Pensez-vous que j'ai bien travaillé? »

Son travail est très fatigant. Elle travaille quatorze heures chaque jour, et si on ajoute les deux heures passées pour le transport, cela fait une journée de travail de seize heures. « Heureusement, il y a des navettes qui viennent nous chercher dans notre quartier et qui nous y ramènent, et puis nous ne travaillons que tous les deux jours. Le déjeuner est gratuit et des boissons sont offertes tous les jours. » Son salaire fixe est de 1 120 yuans par mois, mais si ses heures de travail dépassent 174 heures par mois, elle pourra recevoir une prime d’environ 1 500 yuans par mois. Depuis le 1er juin, ils peuvent recevoir aussi une prime de pénibilité à cause de la chaleur. Huang Qiaoyun a l’air d’être très contente de ce travail. « Au début, c’était vraiment trop fatigant, quand je rentrais chez moi après une journée de travail, j’avais des ampoules aux pieds. Mais maintenant, tout va mieux, je m’y suis habituée. »

Huang Qiaoyun en travail

Comparé à son emploi précédent dans une usine de confection, elle préfère son travail actuel. Quand elle a entendu dire que l’Expo allait recruter dans son village du personnel de balayage, elle n’a pas hésité un instant à démissionner. « Je voulais justement voir ce qu’est l’Exposition universelle. Je n’ai pas participé aux Jeux olympiques de Beijing, et n’est-ce pas vrai que l’Expo risque de n’avoir lieu que dans un siècle à Shang-hai? En travaillant ici, je fais tous les jours une visite gratuite. Une fois que ce sera fini, je retournerai à mon ancienne usine.» Il est toutefois dommage que l’entreprise pour laquelle elle travaille ne leur permette pas d’entrer dans les pavillons pendant les heures de travail; en plus elle reprend leur carte de travail pendant les jours de repos, de sorte que s’ils ont l’intention de visiter le site, ils sont obligés d’acheter des billets d’entrée et de faire la queue comme tout le monde.

Il y a quelques jours, son fils étant en vacances, et Huang Qiaoyun l’a spécialement amené à l’Expo. Elle lui a donné le billet que le gouvernement de Shanghai avait distribué à chaque famille et en a acheté un pour elle-même.

Lorsque je lui ai proposé de prendre une photo d’elle, Huang Qiaoyun arrange rapidement son chapeau et ses vêtements. Bien qu’elle balaie tous les jours les rues en plein soleil et que son visage et ses mains soient ainsi devenus bronzés, elle n’en est pas moins une femme coquette.

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