中文 | English | عربي | Español | Deutsch
Dossier
L’entrepreneur Du Deli et l’économie d’énergie

ZHANG MAN  

« Je me félicite d’avoir choisi cette voie », confie cet entrepreneur chinois audacieux qui, bien avant d’autres, a su estimer le potentiel du solaire. Voyons pourquoi il a réussi.

IL y a 30 ans, le jeune Du Deli n’avait même pas fini son lycée qu’il allait travailler, en cachant son âge, comme manœuvre dans un chantier de construction de la banlieue ouest de Beijing. Ne pouvant pas supporter un travail manuel aussi pénible, il était retourné dans sa région natale après cinq jours seulement.

Aujourd’hui, la Deli New Energy, dont il est le président-directeur général, a 10 ans et est l’unique société chinoise dans le domaine de l’énergie solaire à être cotée en Bourse aux États-Unis; d’ailleurs, elle a déjà fait économiser 6,8 millions de tonnes de charbon standard et a permis de diminuer les émissions de CO2 de 11 millions de tonnes.

Les techniques de récupération de l’énergie solaire sont largement utilisées en Chine. CFP

Se lancer dans les nouvelles énergies

Après être retourné dans sa région natale, le jeune Du a travaillé pendant douze ans dans une équipe de construction relevant d’un hôpital de district. Puis, en 1993, il a pris un travail à forfait comme ouvrier pour cet hôpital, et il a été choisi comme responsable du Département de l’entretien. Il était chargé du bon fonctionnement des équipements pour l’eau, l’électricité et le chauffage. Parallèlement, sous l’autorité de ce Département, il a ouvert un magasin d’équipements de chauffage.

Au début, ce commerce ne faisait que la vente au détail de chauffe-eau à l’énergie solaire, mais avec le développement de ce type d’énergie, il a changé de stratégie. Au lieu de se limiter à vendre ces appareils, il a commencé à en fabriquer, et petit à petit, le commerce a prospéré.

En 1996, poussé par le vif désir d’améliorer le sort de sa famille, M. Du a décidé d’abandonner son travail à ce commerce et a fondé une entreprise d’équipements d’énergie solaire à Bazhou (province du Hebei). C’est de cette façon, et d’ailleurs sans trop s’en rendre compte, que cet homme est entré dans le secteur des nouvelles énergies. Deux mois après l’établissement de cette entreprise, il a pris une décision audacieuse : la déplacer à Beijing, en face de l’Institut de recherche sur l’énergie solaire de Beijing. À l’époque, la société Sanpu, relevant de cet Institut très célèbre, utilisait des techniques de pointe, du personnel très compétent et des produits de bonne qualité. Les amis de M. Du se sont donc inquiétés pour lui. Tout calme, il leur a répondu : « Nous devons apprendre de cette société moderne. » En fait, il avait raison.

Grâce au flair de cet entrepreneur, sa société s’est développée rapidement. En l’espace de deux ans, elle s’est implantée sur les marchés de 27 provinces et municipalités de la Chine. Durant cette période, au lieu de ne fabriquer que des chauffe-eau, elle a élargi ses activités vers d’autres nouvelles énergies et les énergies renouvelables.

Au début, elle souffrait des points faibles communs à presque toutes les petites entreprises privées chinoises, entre autres : administration et gestion inefficaces, et peu de préoccupation pour sa réputation. Inévitablement, les difficultés n’ont pas tardé à venir. En 2002 et 2003, à la suite de problèmes de qualité de ses produits, l’entreprise a enregistré une perte de 4 millions de yuans. Ayant dépensé 10 millions de yuans dans la construction de nouveaux ateliers et l’installation de chaînes de montage, l’entreprise frôlait la faillite.

En 2003, au cours d’une rencontre entre des investisseurs chinois et étrangers, M. Du a fait la connaissance d’un Américain et a suivi ses conseils : coter son entreprise en Bourse aux États-Unis. En mars 2005, après de minutieuses préparations, l’entreprise a réussi son inscription au Nasdaq. Cette action a finalement sauvé l’entreprise de la faillite et l’a placée sur une nouvelle voie de développement.

À la recherche d’un « remède chinois »

Même avec l’aide des capitaux étrangers accumulés grâce à la Bourse, l’entreprise n’avait pas un développement aussi rapide que l’aurait souhaité M. Du; de nouveaux problèmes surgissaient sans cesse.

« Une entreprise chinoise souhaitant s’internationaliser affronte sûrement beaucoup d’obstacles, notamment des différences culturelles et des exigences en matière de produits. Les produits ordinaires ne peuvent plus convenir aux exigences du développement d’une société cotée à une Bourse étrangère. Le marché financier cherche d’abord le profit, ce qui demande à l’entreprise d’assumer un développement continu et d’internationaliser des produits autrefois régionaux ou locaux », confie M. Du.

Ces exigences sont particulièrement difficiles à respecter pour l’entrepreneur d’une société privée. Toutefois, grâce à son équipe professionnelle, M. Du a tout de même réussi à introduire de nouvelles conceptions internationales de gestion d’entreprise. Quelques années après l’inscription de son entreprise en Bourse, lui et des membres de son équipe se sont rendus dans les pays les plus avancés dans l’application des énergies nouvelles; ils y ont constaté que les produits qu’ils fabriquaient ne pourraient pas s’adapter au développement futur.

« Les nouvelles énergies ne constituent qu’une partie de l’industrie du bas carbone. Celle-ci comprend l’économie et la génération d’énergie, la protection de l’environnement et la préservation des écosystèmes », explique M. Du. Par conséquent, il a rajusté sa stratégie, en décidant de s’intégrer aux autres entreprises de nouvelles énergies pour être à la fois fabricant et commerçant.

Parallèlement, cet entrepreneur a réalisé que la Chine se trouvait dans une étape de développement différente de celle des pays développés. Selon lui, la Chine peut tirer profit de leur expérience, mais un « remède » de l’étranger ne peut pas guérir toutes les maladies chinoises. Il faut encourager les entreprises du secteur des nouvelles énergies à s’unir et à tirer parti de leurs avantages comparatifs respectifs pour éviter la répétition des investissements et des constructions, et promouvoir ainsi le développement global de l’économie bas carbone.

« Notre avenir est clair »

Jusqu’à présent, à travers des opérations de fusion-acquisition, de prise de participation financière et d’expansion rapide, la Deli New Energy a déjà fusionné avec neuf autres entreprises des énergies nouvelles, dont la Tianjin Huaneng Energy Equipment Co., Ltd., et M. Du estime qu’il y aura plus de trente sociétés de portefeuille en propriété exclusive dans quelques années. En plus, l’entreprise de M. Du et la Banque mondiale ont ouvert conjointement un grand centre d’exposition sur les nouvelles énergies, à Beijing.

La Deli New Energy a déjà réglé les questions de capitaux, de technologies, de production et de marché. Elle commence à proposer des solutions intégrées à ses clients. En fait, c’est ce dont la Chine a vraiment besoin actuellement.

Lors de la Conférence de Copenhague qui a eu lieu en 2009, le premier ministre Wen Jiabao a indiqué que, d’ici à 2020, la Chine réduirait de 40 à 45 % ses émissions de CO2 par unité de produit intérieur brut par rapport au niveau de 2005. Cela sera inclus comme objectifs contraignants dans le programme de l’économie nationale et du développement social à long et à moyen terme. Conformément à cet objectif et encouragée par les politiques de l’État en la matière, chaque région cherche activement des possibilités de développement rapide de l’économie du recyclage. Les entreprises qui utilisaient autrefois un seul type de nouvelles énergies (solaire, éolienne ou biomasse) commencent à découvrir les avantages de la solution intégrée.

« Beaucoup d’endroits ont besoin d’une solution intégrée, au lieu d’un moyen unique. Au début, nous n’avons vendu que des produits finis; maintenant, nous coopérons avec le client, en lui offrant un fonctionnement économique complet consommant moins de carbone. Que ce soit pour un lieu de travail, une école, un hôpital, voire une ville, tant sur le plan de la planification et de la conception que sur celui de l’investissement et de la construction, nous faisons un projet global d’économie d’énergie et de diminution des émissions de CO2. Il ne faut pas construire aujourd’hui quelque chose que l’on devra détruire demain », confie M. Du.

La Deli New Energy s’affaire maintenant à préparer des solutions intégrées de développement à bas carbone pour certaines entreprises, dont une île zéro carbone et un hôpital moins énergivore. Sur ces projets, M. Du se montre discret, mais selon lui, ce ne sont encore que des essais qui serviront d’exemple.

« Je me félicite d’avoir choisi cette voie qui a de belles perspectives, dit-il. La réflexion et l’action vont de pair. Si vous ne faites qu’élaborer des projets sans agir, cela ne sert à rien; si vous agissez sans avoir de véritable objectif ni de conditions appropriées, cela ne peut pas durer. Nous réfléchissons et agissons. Notre avenir est clair. »  

查查法语在线翻译
Panorama de Chine
Les 60 ans de la RPC
Du petit magasin aux boutiques sur Internet
Les changements de la vie nocturne
Toit du monde
Le Tibet a accueilli 2,25 millions de touristes au cours du premier semestre de 2011
Tendance
Semaine de la mode de Chine (FANGFANG,TRIES MAN et WHITE COLLAR)
Semaine de la mode de Chine: un défilé de créations de NE-Tiger
Semaine de la mode de Chine (GIOIA PAN)
Semaine internationale de la mode de Chine : Défilé Qi Gang
À la chinoise
Bonne année du Tigre
Admirez-moi cet objet…
L'art du canard laqué
Des poupées… et leur secret
Mots clés pour comprendre la Chine
Shufa
Laoshi
Lian 脸
Chi, ou le plaisir de manger
Livre
Forêts de Chine
Proverbe
San ren cheng hu 三人成虎
Beijing Information CHINAFRIQUE La Chine Éditions en langues étrangères
China.org.cn Xinhuanet Quotidienn du peuple CCTVfr RCI
À propos de nous | Service de publicité | Nous contacter

Conseiller juridique | Abonnement

Droits d’auteur : La Chine au présent