ZHANG XUEYING
«NOUS n’avons jamais suscité autant d’intérêt qu’aujourd’hui », affirme Huang Yishan, le jeune responsable du Bureau météorologique du district de Maguan. « Nos effectifs comptent neuf personnes. Depuis décembre dernier, les heures de travail supplémentaires sont devenues courantes. »
Les résultats de la météo des différents cantons ou bourgs du district sont envoyés par ce bureau aux administrations de l’agriculture et de la sylviculture du département, de même qu’à son Bureau météorologique. Ce travail s’effectue 24 heures sur 24. Si le bureau trouve que du mauvais temps s’annonce, il doit le rapporter à son supérieur pour qu’il procède à des études. Si le temps présente un risque d’incendie de forêt, le bureau doit déclencher l’alerte.
Selon les habitants locaux, à la fin du printemps et au début de l’été, le vert était roi et maître dans la rizière; maintenant, c’est loin d’être le cas. ZHANG XUEYING
Par rapport au Bureau météorologique du département, la fonction de ce bureau du district de Maguan est de servir de station d’observation. « Nos équipements sont bons, mais nous n’avons pas beaucoup d’employés qualifiés, explique le jeune Huang. Nous ne faisons que collecter des informations sur la météo, sans les analyser ». Ce bureau a aussi une autre tâche : créer artificiellement de la pluie. Selon le jeune responsable, le bureau utilise la bombe fusée, car comparée à l’avion et au canon, la bombe fusée est meilleure dans le cas de nuages de basse altitude. Auparavant, le bureau du district n’avait qu’un camion à pluie artificielle, mais en raison de la gravité de la sécheresse, le Bureau du département en a ajouté un autre, et M. Huang en est très content.
Le département demande cependant à tous les districts de se munir de trois à quatre autres points de tir. Pour ce responsable, c’est difficile, puisque le bureau n’a que deux camions et qu’ils doivent suivre les nuages. « C’est dangereux. Ici, la route est sinueuse à beaucoup d’endroits et elle est étroite», révèle-t-il. Et ce travail est particulièrement dur. « Les collègues attendent souvent plus de dix heures aux points de tir avant qu’il pleuve. À cause du dérèglement climatique, ils attendent souvent sans résultat. Parfois, il faut attendre encore plus. Pour assurer cette activité, on doit envoyer trois personnes par camion, et comme notre bureau a peu d’employés, c’est un gros problème », ajoute-t-il.
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