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Culture
Une fleur de l’art tibétain
– Visite au lieu de naissance de l’art Regong

 

FU ZHIBIN

Peindre des tanka. 

Encore méconnu, l’art Regong est typique de l’art bouddhique tibétain et des villages situés à proximité de la rivière Long-wu où il a vu le jour. Il incarne les traditions spirituelles et culturelles de cette région du Qinghai, tout en faisant partie intégrante de la vie artistique actuelle des gens de l’endroit.

LA belle rivière Longwu coule en traversant la préfecture autonome tibétaine de Huangnan. C’est dans une vallée verdoyante de cette région qu’est né l’art Regong, un art populaire ayant pour thème le bouddhisme tibétain et comprenant la peinture, la sculpture, la gravure, la broderie et l’architecture.

Un art populaire

L’art Regong a fait son apparition au début du XIIe siècle, et depuis lors, des générations d’artistes ont apporté leur contribution à sa perpétuation et à son développement.

Héritier des techniques picturales traditionnelles de la peinture bouddhique tibétaine, l’art Regong a aussi absorbé des caractéristiques artistiques de l’art des Han et de certaines ethnies minoritaires; il a ainsi formé un art original chinois, voire mondial. Au niveau des techniques picturales, les peintures Regong sont dites de style gongbi, un style réaliste et minutieux caractérisé par le raffinement.

L’exécution de ces peintures exige donc de très bons pinceaux, généralement fabriqués par les peintres eux-mêmes. On compte une quarantaine de types de ces pinceaux, dont chacun remplit une fonction différente. Le plus petit pinceau n’a qu’un poil. La fabrication des toiles exige également de maîtriser des techniques complexes. La peinture utilisée est faite à partir de colorants minéraux que les peintres préparent eux-mêmes, et sa couleur éclatante peut résister au temps.

L’art Regong compte parmi les éléments de la culture et du folklore sous protection nationale, et il est inscrit sur la liste du patrimoine immatériel national.

Dans les villages de Wutun, tout le monde peint. La vente des œuvres d’art Regong est devenue l’activité principale et permet de rapporter des revenus stables.

Il y a environ 2 000 artisans d’art Regong. Leurs œuvres sont vendues dans le Gansu, le Sichuan, le Tibet, le Xinjiang et Taiwan. Elles sont aussi exportées au Népal, au Japon, en Inde, en Mongolie et aux États-Unis.

L’histoire du roi du tanka

Tashi Gyatso, 41 ans, est issu d’une famille de peintres de tanka (peinture de style tibétain) et est un descendant de Pawam, célèbre artiste de tanka du XVIIIe siècle. Tashi a appris tous les procédés techniques de cette peinture auprès du maître Cho Dzong, peintre du IXe panchen-lama. Ses œuvres manifestent une bonne maîtrise de la technique de base, voire une grande virtuosité, et dans les environs, elles lui ont valu le titre de « roi du tanka ».

En 1991, Tashi Gyatso et ses quatre disciples se sont rendus au temple des Falaises blanches (district de Xiahe, Gansu) pour peindre les fresques de la salle principale. Ils y ont passé deux ans. Ces œuvres illustrent le talent de ce grand maître. Alors qu’il avait 24 ans, il a été invité par le tulku Sina, directeur de la Commission de gestion du temple Kumbum (Xining), à participer aux travaux de restauration de ce temple qui étaient financés par l’État. Plus grand temple du bouddhisme tibétain au Qing-hai, le temple Kumbum est le lieu de naissance de Tsongkhapa, fondateur de la lignée Gelug du bouddhisme tibétain. Réalisant bien l’importance de ses responsabilités, Tashi Gyatso y a travaillé assidûment pendant neuf ans et a achevé 450 tanka et fresques de différents formats. Cette lourde responsabilité l’a poussé à perfectionner ses techniques picturales.

Tashi Gyatso utilise toujours des colorants minéraux et a mis au point des méthodes pour les utiliser. Ses recherches dans le domaine des colorants minéraux jouent un rôle important pour perpétuer et développer les techniques traditionnelles de peinture de tanka.

Ce type de peinture doit respecter des règles strictes, mais Tashi Gyatso a réussi à innover dans le dessin de l’arrière-plan et dans la peinture des vêtements des bouddhas. Ses œuvres originales sont désormais des exemples que suivent les artistes de la région de Regong.

Un style de travail rigoureux, l’emploi de colorants minéraux et des techniques de base très solides ont permis à Tashi Gyatso d’atteindre un très haut niveau en peinture. Il a étudié les styles de différentes écoles de peinture et il a tenté d’allier les techniques picturales des Han et celles des Tibétains. Par exemple, avec ses disciples, il a passé trois ans à peindre 236 œuvres dans des temples du mont Wutai (Shanxi). Ils y ont produit 58 tanka illustrant la vie de Sakyamuni.

En vue de perpétuer l’art de la peinture Regong, en janvier 2002, Tashi Gyatso a investi quelque 2,4 millions de yuans pour fonder le Centre d’art du royaume des neiges de Wutun. On y fabrique des tanka, mais on y dispense aussi une formation, d’après la méthode traditionnelle, à 150 jeunes issus de familles pauvres. D’ailleurs, certains d’entre eux sont déjà d’excellents artistes.

Nyangbon et son institut de peinture

Né dans l’un des villages de Wutun du bourg de Longwu, Nyangbon, 37 ans, est un artiste de l’ethnie tu. À 12 ans, il a commencé à apprendre la peinture Regong. Après avoir terminé ses études, il a accompagné son maître Xiawu Tsering et voyagé dans le pays pour créer des œuvres et les exposer. Il a participé à la création de l’œuvre Grande peinture en couleur sur l’art et la culture des Tibétains qui a été inscrite au livre des records Guinness.

Il y a deux ans, Nyangbon a fondé l’Institut d’art de Regong. Près de 80 artistes et artisans y étudient et y travaillent.

Durant ses années de création, Nyangbon a mis en valeur l’école artistique moderne du tanka, créée par son maître Xiawu Tsering. De plus, pour créer un nouveau style artistique sur l’art du tanka de Regong, il a emprunté des éléments à diverses écoles de peinture du bouddhisme tibétain et a appris les techniques de l’art de Dunhuang et de l’art traditionnel des Han. Son art fait partie du patrimoine immatériel de la Chine.

Une œuvre d’art Regong   PHOTOS : FU ZHIBIN

 

 

 
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