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Société
La vie de ma famille depuis 40 ans

LI WUZHOU

 

Photo-souvenir de la famille de l’auteur (1re rangée, au centre), prise dans les années 1970  

 

Au rythme où la Chine change, en 40 ans, à peu près tous les aspects de la vie des Chinois ont subi de profondes transformations. Une famille chinoise typique nous a ouvert sa porte pour nous les faire découvrir.

JE suis né à la fin de 1969, dans un petit village de quelques dizaines de familles, dans la région côtière nord de la province du Jiangsu. En 40 ans, j’ai déménagé à plusieurs reprises : d’un village à un bourg, de ce bourg à une ville de province, et finalement à Beijing.

Enfants : de la famille nombreuse à l’enfant unique

À l’époque de mes parents, il était normal d’avoir de nombreux enfants, et ils ont eu cinq fils. Comme la paix était revenue et que les soins de santé s’étaient améliorés, les gens voulaient avoir des enfants, de sorte qu’il n’était pas rare de voir de grandes familles comptant une centaine de membres. Comme la plupart des Chinois, je pense que la maison de mes parents est mon domicile familial et que ma famille n’est qu’un élément d’une plus grande famille.

Si nous avions continué à avoir autant d’enfants que la génération de mes parents, notre grande famille compterait maintenant 30 ou 40 membres. En réalité, nous ne sommes que 17, puisque je n’ai qu’un enfant, comme tous mes frères. Je crois que, lorsque je serai grand-père, nous ne serons que cinq dans ma grande famille. D’ailleurs, de nos jours, élever un enfant coûte de plus en plus cher, et dans les grandes villes, les gens ne veulent qu’un seul enfant, parfois même, aucun. Désormais, même dans les villages, c’est un seul, maximum deux.

Habitation : de chaumière à appartement

Quand je suis né, ma famille possédait une maison de 30 m2 avec murs de boue séchée et toit en chaume. En 1971, ma famille s’est installée à Sili, en banlieue de Lianyungang (Jiangsu). À cette époque, Sili était un village relativement riche. On habitait alors dans une maison en brique et en tuile qui, grâce à l’aide du gouvernement local, avait été construite par une équipe d’ouvriers paysans que nous avions embauchée. Tant en termes de superficie que de style, cette maison ressemblait aux autres dans le village: une cour et trois pièces d’environ 15 m2. À cette époque, je trouvais que ma maison était un véritable paradis.

En 1979, nous avons emménagé dans le bourg de Jinping (à environ 10 km de Sili) et avons obtenu le statut de citadins. Après notre arrivée, l’unité de travail qui a embauché mon père nous a fourni une maison de plain-pied de quatre pièces.

Six ans plus tard (1985), nous avons emménagé dans la ville de Lianyungang. La famille habitait alors un appartement de deux pièces totalisant 34 m2 .

En 1989, mon père a pris sa retraite et son unité de travail lui a fourni une maison à étage de 100 m2. Plusieurs années plus tard, nous avons acheté cette maison pour seulement 25 000 yuans; ce prix était plus bas que la valeur réelle et constituait un remerciement pour les dix années de travail de mon père dans cette unité.

Puis, mes frères ont acheté leur propre appartement. En ce qui me concerne, à mon arrivée à Beijing, grâce aux conditions offertes par mon unité de travail, j’ai pu acheter à prix modique un appartement de deux pièces de 57 m2. Bien que cet appartement soit petit, je suis bien content de l’avoir acheté; les appartements sont maintenant très chers à Beijing.

Mode de vie :
un changement radical

 

Photo-souvenir de la famille de l’auteur (dernière rangée, 3e à dr. ) pendant les années 1990 

Avec tous ces déménagements, les installations de la maison de ma famille ont aussi beaucoup changé.

Quand ma famille demeurait au village, il y avait un enclos à porcs et un poulailler dans la cour de la maison; d’ailleurs, selon une tradition millénaire, chaque famille possédait un ou deux porcs. À la fin de l’année, on vendait le ou les porcs pour récupérer un peu d’argent qui allait servir aux dépenses quotidiennes.

Les poulaillers servaient à élever des poules pondeuses. Quand j’étais enfant, sauf à la fête du Printemps, on ne mangeait pas de viande, seulement les légumes que la famille cultivait et les œufs de nos poules. Quand des invités importants venaient, mes parents préparaient une omelette et ils faisaient cuire une poule et du tofu à l’étuvée.

Maintenant, il n’y a presque plus de familles qui élèvent des porcs ou des poules. D’après les gens de mon village natal, cela coûte cher d’élever des animaux, et ce n’est pas hygiénique d’avoir une porcherie ou un poulailler dans la cour, de sorte que l’élevage familial a pratiquement disparu.

Auparavant, dans les villages, la cuisine et les W.C. étaient séparés des autres pièces : il fallait sortir pour y accéder. Ce n’était pas très pratique par mauvais temps, mais c’était très logique. En effet, vu qu’on brûlait des brindilles de paille ou d’herbe pour cuisiner, cela permettait de diminuer les risques d’incendie et évitait d’enfumer la maison. Lorsqu’elle s’est installée dans le bourg de Jinping, ma famille a commencé à utiliser un foyer alimenté avec des rondelles de charbon. Puis, en ville, on a commencé à utiliser le gaz. On a tout d’abord acheté du gaz liquéfié en bombonne; dans les années 1990, les tuyaux de gaz ont remplacé la bombonne. Maintenant, à la campagne, on utilise le gaz liquéfié en bombonne ou le gaz des marais.

Quand j’habitais dans le village, les gens allaient puiser l’eau à la rivière ou au ruisseau et ils la transportaient à la palanche. Chaque famille disposait d’une grande cuve dans laquelle on entreposait quatre ou cinq seaux d’eau. Quand l’eau du ruisseau n’était pas suffisamment propre, il fallait la faire bouillir avant de la boire.

Ma famille a commencé à avoir l’eau courante quand nous nous sommes installés dans le bourg, mais le robinet se trouvait près de la route. Trente familles utilisaient un même robinet, et le prix de l’eau était réparti entre elles. En hiver, parce que les tuyaux et le robinet risquaient de geler, on devait les envelopper dans une natte de paille.

Ce n’est qu’une fois installé en ville que j’ai commencé à avoir accès à l’eau courante directement de la maison. La vie s’est maintenant améliorée, et la façon de s’approvisionner en eau aussi. Récemment, mon père a acheté un purificateur d’eau à plus de 4 000 yuans; quant à moi, j’achète de l’eau de source en bouteille.

Décoration : en plein
développement

 

Dans beaucoup de villages chinois, les anciens et les nouveaux bâtiments coexistent.            PHOTOS: LI WUZHOU

Quand ma famille habitait au village, les quatre murs de la maison étaient en terre battue. Au mur du salon, mes parents collaient une grande photo des grands dirigeants du pays; au début, il y a eu Mao Zedong, puis ce fut Hua Guofeng. Quand l’un des enfants se voyait décerner un certificat honorifique, mes parents le collaient près de la grande photo. Sur les murs, il pouvait aussi y avoir plusieurs peintures à thème révolutionnaire ou tout simplement du papier journal; les gens ne décoraient pas leur maison autrement.

Pendant la Révolution culturelle (1966 à 1976), il était interdit de coller au mur du papier découpé et des estampes du Nouvel An. Au moment de la réforme, à la fin des années 1970, ces choses sont réapparues, et au mur de la salle de séjour, on a alors collé une illustration du dieu de la Longévité. Pour les cérémonies de mariage, les gens chaulaient les murs et collaient sur le lit une illustration d’un bébé avec un poisson pour souhaiter la venue d’un beau bébé.

Aujourd’hui, dans les villages, les gens décorent aussi les murs avec des peintures traditionnelles chinoises et des reproductions de peintures à l’huile. En ville, les gens préfèrent plutôt des œuvres authentiques et des objets d’art chinois et étrangers. Chez moi, je possède trois calligraphies et des peintures offertes par des amis. J’ai aussi deux peintures à l’huile, que j’ai achetées au Mexique, ainsi qu’un masque en métal qui vient d’Espagne.

Dans les villages, on construit un mur-écran dans la cour afin que le vent n’y souffle pas directement; ce mur empêche aussi les passants de regarder directement à l’intérieur. En ville, les gens placent un paravent en bois, en jade, en métal ou en verre devant la porte à l’intérieur de la maison; ce paravent sert en quelque sorte à remplacer le mur-écran et à décorer la maison. Chez mes parents, il y a un paravent portant une peinture traditionnelle chinoise.

Quand j’habitais dans le village, la porte de la maison n’était constituée que de deux planches de bois avec une barre horizontale servant de verrou. Aujourd’hui, comme les gens portent plus d’attention à la protection des arbres, les matériaux en bois sont de plus en plus cher; ils utilisent donc de moins en moins de portes en bois. Dans les villages, les gens choisissent une porte en métal et ils ont commencé à percer une fenêtre au nord (alors que traditionnellement ils ne le faisaient qu’au sud) pour améliorer l’aération et l’éclairage de la maison. En ville, depuis les années 1990, la porte antivol est de plus en plus populaire; d’ailleurs, les gens trouvent que le judas optique de ces portes est très pratique.

 

 

 

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