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Tourisme
Les coutumes de la population de Taiwan

Si Taiwan est très bien connue pour sa croissance économique et ses magnifiques paysages insulaires, des pans entiers de son histoire et de sa culture méritent aussi d’être découverts. Cet article vous propose quelques endroits qui en témoignent.

Le lac du Soleil et de la Lune, un site pittoresque de Taiwan

COUVRANT une superficie de 36 000 km2 et divisée en 25 villes et districts, la province de Taiwan se compose de plus de 80 îles, dont l’île de Taiwan.

Les deux tiers de l’île de Taiwan sont ceinturés par de hautes montagnes, alors que l’autre tiers consiste en une plaine qui s’étend sur la côte ouest. Le mont Ali, le plus célèbre, est le symbole du magnifique paysage de Taiwan. Comme le tropique du Cancer traverse le milieu de l’île, celle-ci profite d’un climat subtropical, au nord, et d’un climat tropical, au sud.

Au début du XVIIe siècle, les Espagnols et les Hollandais ont l’un après l’autre envahi Taiwan. En 1642, les Espagnols ayant été chassés par les Hollandais, Taiwan a été réduite à l’état de colonie hollandaise. En avril 1661, avec un contingent de 25 000 officiers et soldats, le général Zheng Chenggong des « Ming du Sud » (gouvernement en exil, de 1644 à 1662, ayant existé sous les Qing) a passé dix mois à reprendre Taiwan. À la fin du XIXe siècle, le gouvernement des Qing (1644-1911) a essuyé un échec durant la guerre sino-japonaise (1894-1895), déclenchée par le Japon, de sorte qu’il a été forcé de lui céder Taiwan. Ce n’est qu’en août 1945, quand le Japon a été vaincu lors de la Seconde Guerre mondiale, que la Chine a récupéré Taiwan.

Dès les années 1960, tout comme la République de Corée, Singapour et Hong Kong, Taiwan a connu un essor économique fulgurant, ce qui a valu à ces endroits le titre de « Quatre petits dragons d’Asie ».

Le tourisme constitue un pilier important de l’économie taïwanaise qui jouit de nombreux titres, dont les suivants : Grenier à riz, Bassin à poissons, Banque orientale du sucre, Mer de forêts, Réservoir de sel du Sud-Est et Royaume des fruits, des orchidées, des papillons et des coraux. Les touristes sont captivés par ses paysages naturels charmants, ses sites culturels et historiques dispersés un peu partout, les coutumes de ses ethnies minoritaires et son artisanat populaire traditionnel.

Un endroit évoquant le passé

Tainan est la quatrième plus grande ville de Taiwan et l’une des premières à avoir été établie. Au XVIIe siècle, elle est devenue la capitale culturelle, militaire et commerciale de Taiwan et l’est demeurée plus de deux siècles. Par rapport à Taipei, Tainan semble plus traditionnelle et de caractère ancien simple. Elle est considérée comme un « microcosme de l’histoire de Taiwan ».

Le manoir Chiqian est considéré comme le « symbole spirituel » de Tainan.

Établie en 1634 par les Hollandais, la forteresse d’Anping, l’un des emplacements importants de Tainan, a été la première cité de Taiwan. Sa disposition architecturale se caractérisait par une cité intérieure carrée et une cité extérieure rectangulaire. À l’origine, cette cité servait de centre de domination des Hollandais et de carrefour de leur commerce avec l’extérieur. C’est en 1661, après avoir battu les Hollandais, que Zheng Chenggong lui a donné son nom actuel d’Anping, d’après le nom de son bourg natal, situé au Fujian. Aujourd’hui, la forteresse ancienne a été transformée en musée, à côté duquel se dressent encore les ruines du mur méridional de la cité extérieure de quelque 70 m de long. Les vieux banians semblent caresser le mur en brique, tantôt rouge foncé, tantôt rouge pâle. Selon les spécialistes locaux, les briques rouge foncé ont été transportées de l’Indonésie par les Hollandais, tandis que les briques rouge pâle l’ont été du Fujian par Zheng Chenggong. Étant les seuls vestiges historiques à être conservés depuis plus de trois siècles, ces tronçons de mur évoquent les vicissitudes du passé.

En face de la forteresse, le manoir Chiqian est considéré comme le « symbole spirituel » de Tainan. Selon la légende, ce manoir aurait été le premier endroit à avoir été conquis par Zheng Chenggong, au moment où il a repris Taiwan. Devenu plus tard son bureau, c’est le lieu où il a séjourné le plus longtemps sur l’île. Dans la cour, une sculpture fait revivre la scène où il accepte la capitulation des Hollandais, et le temple qui a été érigé à sa mémoire a une histoire de plus de trois siècles.

Une rue ancienne et tranquille dans une ville montagneuse du nord de Taiwan

Les habitants de Taiwan accordent une telle considération à Zheng Chenggong que, depuis sa mort, ils le vénèrent comme un dieu. Dans ce temple, du 29 avril au 27 août de chaque année, le « ministère de l’Intérieur » de Taiwan tient deux cérémonies sacrificielles à son intention : l’une au printemps et l’autre au début de l’automne. De nos jours, Taiwan compte plus de 200 temples dédiés au général Zheng, et quelque 36 voies de circulation et établissements portent son nom, le plus célèbre étant une université. De plus, pour commémorer sa mémoire, depuis sept années d’affilée, la ville de Tainan organise le festival culturel de Zheng Chenggong (du 25 avril au 3 mai). En s’inspirant d’un tableau ancien, un citoyen de Tainan est en train de construire à la main et grandeur nature un vaisseau de guerre de l’époque de Zheng Chenggong, avec de l’Acacia confusa Merr. de Taiwan. L’achèvement de l’ouvrage est prévu pour la fin de cette année. Ce navire sera ouvert au public en tant que porte-étendard de l’édition 2010 du festival culturel.

Tainan abrite également le plus ancien temple de Confucius à Taiwan, une construction qui remonte au règne de l’empereur Yongli (1646-1662) des « Ming du Sud ». Sous les Qing, ce temple était aussi l’école de plus haut niveau de Taiwan. À la suite des importantes restaurations effectuées à plusieurs reprises depuis plus de trois siècles, ce temple constitue, à Tainan, le complexe architectural qui présente le style traditionnel du Fujian du Sud de la façon la plus complète.

Dans la salle Dacheng de ce temple, on peut voir une tablette commémorative portant l’inscription : Confucius, maître souverain. Sur les poutres au-dessus de cette tablette sont suspendus des panneaux précieux conférés par huit empereurs des Qing, dont Kangxi, Qianlong, Xianfeng et Guangxu.

L’école primaire Zhongyi n’est séparée du temple que par un mur. Chaque midi sur le campus, des enfants sélectionnés parmi les élèves de 6e année s’exercent assidûment à la « danse des six arts » : rites, musique, tir à l’arc, conduite du char, calligraphie et calcul. Ces arts confucéens correspondent au dicton : « Être versé à la fois dans les lettres et l’art militaire et être aussi vertueux que talentueux. » Le temple étant situé au nord-est de l’école, la première activité que suivent les élèves à leur entrée à l’école est la découverte du temple de Confucius. De nombreux élèves se sentent fiers du fait que leur salle de classe se trouve juste à côté de ce temple.

Un royaume de la culture folklorique

Gezai est l’opéra traditionnel le plus populaire chez les Taïwanais. Originaire du district d’I-lan, dans le nord-est de l’île, cet opéra est le seul à être originaire de Taiwan parmi plus de 360 genres d’opéras folkloriques en Chine.

À la fin des Ming et au début des Qing, alors qu’ils s’étaient installés à Taiwan, des gens venus de Zhangzhou (Fujian) y ont introduit le jinge, une forme de shuochang (spectacles composés de chansons et de déclamations) et le chegu (un spectacle de rue), tous les deux originaires de leur région natale. À ces deux types de spectacles se sont ajoutés des éléments musicaux des autochtones de Taiwan, et c’est ainsi que, au début du XXe siècle, l’opéra Gezai s’est mis en place à I-lan. Cet opéra est présenté en dialecte du Fujian du Sud et se caractérise par de fortes touches de chants folkloriques et de shuochang. Dans les années 1920, l’opéra Gezai est revenu au Fujian pour devenir un opéra local représentatif. En 1990, le district d’I-lan a fondé le Musée des opéras de Taiwan. Ce musée présente surtout l’opéra Gezai, son introduction et ses particularités artistiques.

Travaillant au Bureau de la culture du district d’I-lan depuis la fin de ses études universitaires, Mme Zheng Yingzhu a appris l’opéra Gezai pendant une dizaine d’années auprès d’artistes chevronnés. « Les jeunes sont responsables de la transmission de la culture et il faut qu’ils commencent par ce qui est le plus fondamental », estime-t-elle.

Depuis 2002, sous l’incitation, entre autres, de Mme Zheng, le Musée des opéras de Taiwan a ouvert des classes d’apprentissage et de recherche sur l’opéra Gezai à l’intention des adultes et des enfants. Déjà maintenant, pour attirer les touristes, de nombreux opéras Gezai présentés dans le district sont interprétés par des enfants. Des améliorations ont été apportées à ces représentations traditionnelles, par exemple sur le plan de l’interaction entre les acteurs et les spectateurs. À cela s’ajoutent encore des scènes de vie, de l’humour et des dialogues, de manière à ce que les représentations soient plus proches de la vie réelle.

Au centre-ouest de Taiwan, le bourg de Lukang (district de Changhua) est connu pour son artisanat, dont les meubles, les statuettes de dieux, l’étain et les lanternes. La réputation de ce bourg est telle que, avant les années 1970 et 1980, si la dot de la nouvelle mariée comportait des meubles fabriqués à Lukang, cela était jugé très honorable!

Le temple de Confucius à Tainan Gezai est l’opéra traditionnel le plus populaire chez les Taïwanais.

Dans la rue Zhongshan de ce bourg, la boutique des lanternes de M. Wu Dunhou jouit d’une haute réputation. Des lanternes de papier, grandes ou petites et aux formes différentes, sont suspendues à l’intérieur et à l’extérieur de la boutique. « Mon métier? Je l’ai appris en cachette, sans maître », nous confie M. Wu, 86 ans, un homme à la santé de fer, loquace et plein d’humour. Ayant perdu son acuité auditive à l’âge de 13 ans à cause de la guerre, c’est grâce à son talent et à son énergie sans pareille qu’il est devenu un artisan chevronné dans la fabrication des lanternes.

La technique de fabrication des lanternes se divise en deux écoles, toutes deux originaires du Fujian : celles de Quanzhou et de Fuzhou. La différence entre les deux réside dans l’ossature. Les lanternes à la façon de Quanzhou sont faciles à transporter, car elles peuvent être fermées comme un parapluie. Quant à celles de Fuzhou, leur atout tient à leur ossature robuste fabriquée pour la plupart avec du bambou vieilli pendant cinq ans ou plus. Ces dernières ne se déforment pas, dit-on, même après 50 ans.

Les lanternes de la famille de M. Wu Dunhou respectent la façon ancienne, et par surcroît, les motifs sont plus exquis et soignés qu’autrefois. M. Wu dessine des lanternes à la main depuis une soixantaine d’années. Il ne peut compter le nombre de ses œuvres, mais il a une préférence pour le motif de dragon : sous son pinceau, le dragon est palpitant de vie. Aujourd’hui, ce sont ses deux fils qui ont pris la relève dans la boutique, alors qu’il se rend dans des écoles et dans les activités folkloriques pour enseigner cette technique de fabrication de lanternes. Grâce à lui, Taiwan compte 10 000 maîtres qui excellent dans cet art. Durant la soixantaine d’années de sa carrière professionnelle, M. Wu a gagné de nombreux prix et honneurs, mais celui qu’il considère comme le plus significatif, c’est le « Prix de transmission de l’art national ». En effet, pour lui, la culture traditionnelle chinoise se distingue par l’étendue de sa richesse et la profondeur de son raffinement, d’où son charme particulier. Ainsi, il est nécessaire de la chérir et de la transmettre de génération en génération.

Un lieu animé par les coutumes ancestrales

Les autochtones représentent 2 % des 23 millions d’habitants de Taiwan, soit environ 430 000 personnes.

C’est le district de Taitung qui en regroupe le plus grand nombre, c’est-à-dire le tiers de toute sa population. Ce district est digne d’être le pays des autochtones, car six ethnies indigènes y vivent, dont les Amei. Le mont Tulan, un mont sacré dans l’esprit des ethnies Beinan et Amei, est un habitat important pour les autochtones. Certains d’entre eux conservent encore, tel qu’autrefois, leur mode de vie, leur musique et leur artisanat, de même que la division de différentes couches sociales comme le meneur, le guerrier et le sorcier.

Le sacrifice pour de bonnes récoltes chez une tribu du district de Taitung, une rencontre de chants et danses qui se déroule une fois l’an.

Dans des villages peuplés d’Amei, l’après-midi, on peut encore voir des groupes de chant formés de trois à cinq personnes âgées; c’est une façon de diffuser la culture de la tribu. M. Du Duitian a des talents de meneur, une haute stature et une bonne santé. Il administre plus de 2 000 membres d’un même clan qui sont répartis dans quelque 1 200 foyers. Il est coiffé d’un chapeau décoré d’une corne de chèvre, de dents de sanglier et de plumes de faisan, symbole de son statut. « Dans la tribu, la culture ancienne est en voie de disparition : quand j’étais petit, mon grand-père m’a appris qu’à l’époque primitive, nos anciens se couvraient d’écorce d’arbre, plutôt que de vêtements en toile. Cependant, pendant un certain temps, la méthode traditionnelle de confection a pratiquement été perdue », regrette M. Du. Heureusement, après de nombreuses tentatives réparties sur une décennie, les personnes âgées du clan l’ont retrouvée.

Ce qui le réjouit, c’est que bon nombre de jeunes du clan qui étaient partis gagner leur vie à l’extérieur sont revenus et cherchent à puiser de l’inspiration dans la culture primitive. Indiquant une de ses œuvres, Xiju Sufei, un artiste de Tulan, confirme : « Elle témoigne d’une danse exécutée par des guerriers des tribus de Tulan. J’essaie de présenter leur esprit intérieur par des traits simples. » Autre exemple : inspirés par des chants, des danses et des contes mythologiques traditionnels, des membres du clan ont tressé, avec des matériaux simples, des meubles et objets décoratifs très raffinés, ce qui séduit les touristes.

Malgré tout, au fur et à mesure qu’un plus grand nombre de jeunes quittent Tulan, les vieillards des tribus se montrent inquiets pour ce qui est de la transmission de la culture. Ils espèrent donc les faire revenir par le sacrifice pour de bonnes récoltes, une rencontre de chants et danses qui se déroule une fois l’an, après la moisson d’automne. La date de cette activité varie selon les différentes tribus, mais en règle générale, elle se tient entre juillet et septembre. Depuis 2002, le gouvernement du district organise, en octobre, le festival artistique de la montagne Tulan. Ce festival dure 10 jours. Il a pour objectif de présenter la culture traditionnelle des autochtones et de ranimer l’amour pour cette culture.

Le clan Zou, l’une de ces tribus autochtones, habite de père en fils dans les monts Ali, dans le district de Chia-i (Centre-Sud de l’île). Les membres suivent toujours les rites sacrificiels traditionnels de semailles et de récoltes. Les tribus sont formées selon les différents noms de famille, et elles possèdent chacune leur langue et leur écriture. M. Gao Desheng, un membre du clan Zou, a dressé, avec du bois local et des lianes, une « petite maison d’amour ». Le terrain de représentation qui s’y trouve offre chaque jour des danses et chants traditionnels du clan. Pour lui, cette petite maison est un bon endroit permettant de transmettre la culture et l’esprit de sa tribu et de nouer des amitiés.

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