CHINAHOY

2-December-2016

Approfondir le partenariat économique et renforcer le moteur de développement

 

LU RUCAI, membre de la rédaction

« Des milliers de kilomètres ne sauraient séparer des bons amis. » Ce discours, prononcé par le président chinois Xi Jinping lors de sa première visite officielle en Amérique latine il y a trois ans, prend tout son sens aujourd'hui. Du 17 au 23 novembre dernier, Xi Jinping a effectué son troisième voyage présidentiel en Amérique latine, au cours duquel il s'est rendu en Équateur, au Pérou et au Chili. Dans chacun de ces trois pays, il a mené des discussions approfondies avec les chefs d'État sur la coopération dans les secteurs clés : l'accélération de la mise en place d'une zone de libre-échange bilatérale, l'établissement de parcs industriels et la hausse des capacités de production, ainsi que la construction d'infrastructures.

En 2015, la Chine et l'Équateur ont annoncé l'établissement d'un partenariat stratégique. La même année, le commerce bilatéral s'est chiffré à 4,13 milliards de dollars, et les investissements directs chinois en Équateur ont dépassé les 6 milliards. Le président équatorien Rafael Correa a commenté que les relations sino-équatoriennes étaient actuellement « à l'apogée de leur histoire ». Au cours de sa visite en Équateur, Xi Jinping a assisté à Quito, aux côtés de son homologue Rafael Correa, à l'inauguration d'un laboratoire commun au Centre d'intervention et de secours d'urgence ECU-911construit avec l'aide chinoise, a suivi en direct par visioconférence la cérémonie de pose de la première pierre d'un hôpital lui aussi bâti avec la participation chinoise à Chone, ainsi qu'au démarrage de la centrale hydroélectrique achevée de Coca Codo Sinclair.

La Chine et le Pérou fêtaient cette année le 45e anniversaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques. De nos jours, le Pérou est le seul pays d'Amérique latine à avoir à la fois mis en place un partenariat stratégique global avec la Chine et signé avec elle une série d'accords de libre-échange. À l'heure actuelle, la Chine est le plus grand partenaire commercial du Pérou, qui lui représente le quatrième partenaire commercial de la Chine en Amérique latine. Dans la première moitié de l'année 2016, le volume des échanges commerciaux sino-péruviens s'est élevé à 7,191 milliards de dollars, soit +9,36 % en glissement annuel ; parmi ces échanges, la Chine a importé pour 4,407 milliards de dollars de produits péruviens, soit +22,04 % en glissement annuel, un taux plus élevé que la croissance du commerce extérieur chinois sur la même période. En outre, plus de 170 entreprises chinoises investissent au Pérou.

Quant au Chili, il a été le premier pays sud-américain à établir des relations diplomatiques avec la Chine, à reconnaître pleinement son statut d'économie de marché et à signer avec elle un accord de libre-échange (ALE). En une décennie, le volume des échanges bilatéraux est passé de 8 milliards de dollars en 2005 à 31 milliards en 2015.

À l'ordre du jour de la visite du président Xi Jinping, figurait la 24e réunion informelle des dirigeants de l'APEC (Coopération économique pour l'Asie-Pacifique) tenue les 19 et 20 novembre à Lima, capitale du Pérou. Fondée en 1989, l'APEC, qui rassemble aujourd'hui 21 membres, est le mécanisme de coopération économique et commerciale de haut niveau le plus influent et couvrant le plus de domaines dans la région Asie-Pacifique. En vertu du thème « Croissance de qualité et développement humain » choisi pour cette année, plusieurs sujets ont été abordés lors de la réunion, à savoir, comment joindre les efforts de toutes les parties pour parvenir à une croissance portée par l'innovation, comment consolider le rôle moteur de l'Asie-Pacifique pour l'économie mondiale et comment approfondir le processus d'intégration régionale.

Région à la croissance économique la plus dynamique ces dernières années, l'Asie-Pacifique représente aujourd'hui 60 % du volume économique global et environ 46 % du commerce international. En réponse au phénomène de la « mondialisation inversée » qui s'observe dorénavant dans plusieurs entités économiques à divers degrés, la déclaration adoptée à l'issue de la réunion réaffirme l'engagement de « favoriser la création à long terme d'une zone de libre-échange Asie-Pacifique totalement intégrée » et propose, à cette fin, d'approfondir l'intégration économique régionale de l'APEC.

La Chine s'est toujours engagée à promouvoir l'interconnexion économique mondiale. L'initiative des Nouvelles Routes de la Soie, proposée par la Chine il y a trois ans, a déjà gagné la participation active et le soutien d'une centaine de pays et d'organisations internationales. Dans son discours invitant à « approfondir le partenariat pour dynamiser le développement » prononcé lors du Sommet des dirigeants de l'APEC, le président Xi Jinping a déclaré, chiffres à l'appui, que la Chine compte contribuer comme il se doit au renforcement de l'interconnexion économique en Asie-Pacifique par le biais d'actions concrètes.

Il a prononcé les paroles suivantes : « Ces cinq prochaines années, le total des importations et exportations de la Chine devrait atteindre 8 000 milliards de dollars ; les investissements étrangers en Chine devraient grimper à 600 milliards ; le montant total des investissements chinois à l'étranger devrait s'élever à 750 milliards ; et le nombre de visites des touristes chinois à l'étranger devrait passer à 700 millions. Ces perspectives offriront aux pays du monde entier un marché plus élargi, plus de capitaux, des produits plus variés et des opportunités de coopération plus précieuses. »

 

 

La Chine au présent

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