CHINAHOY

7-November-2017

Le XIXe Congrès du PCC dresse le plan du développement national

 

 

Le 18 octobre, lors du XIXe Congrès du PCC, Xi Jinping présente
un rapport au nom du XVIIIe Comité central du PCC.

 

ZHANG HUI, membre de la rédaction

 

Le XIXe Congrès du Parti communiste chinois (PCC) s'est ouvert le 18 octobre 2017. Le secrétaire général du Comité central du PCC, Xi Jinping a présenté le rapport intitulé Remporter la victoire décisive de l'édification intégrale de la société de moyenne aisance et faire triompher le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère. Document-cadre pour le développement national, ce rapport attire l'attention sur la nouvelle ère dans laquelle la Chine est entrée et la principale contradiction à laquelle fait face la société chinoise. Dans le même temps, il expose la mission historique du PCC dans la nouvelle ère, ainsi que les objectifs de développement à long terme et les stratégies économiques du pays.

 

Le rapport a été discuté et passé en revue au Congrès par plus de 2 200 délégués, dont certains ont accepté de faire part de leurs opinions à La Chine au présent.

 

Un nouveau tournant historique

 

Saluant les accomplissements dans tous les domaines réalisés par le PCC et le pays ces cinq dernières années, le secrétaire général Xi a révélé dans son rapport que le socialisme à la chinoise a franchi une étape pour entrer dans une nouvelle ère, qui marque un nouveau tournant historique dans le développement de la Chine. Il a encore souligné que la principale contradiction, à laquelle est confrontée la société chinoise, a évolué : aujourd'hui, elle se traduit par le développement déséquilibré et insuffisant face à l'aspiration croissante de la population à une meilleure vie.

 

« Le rapport est fondamental pour fixer les priorités du futur développement et définir les politiques pertinentes », a indiqué Jiang Jinquan, inspecteur en chef du Bureau d'inspection de la Commission centrale de contrôle de la discipline du PCC à la Commission de contrôle et de gestion des biens publics du Conseil des affaires d'État (SASAC). Et d'ajouter : « Dans la nouvelle ère, il convient d'améliorer la qualité du progrès. C'est la clé pour relever les défis propres au développement déséquilibré et inapproprié. »

 

Un autre délégué, Yang Baofeng, président de l'Université de médecine de Harbin et membre de l'Académie d'ingénierie de Chine, s'est dit profondément impressionné par la progression enregistrée par la nation ces cinq dernières années. « Grâce à une série de politiques en faveur de l'innovation, le pays a réalisé des percées dans les secteurs de la médecine et de la santé », a estimé M. Yang. Par exemple, avec l'aide des robots, les docteurs chinois peuvent désormais effectuer des interventions chirurgicales mini-invasives au niveau du rachis, avec une précision globale de l'ordre d'un millimètre, ce qui est impossible avec des mains humaines. En outre, ces récentes années, M. Yang et son équipe ont découvert des nouvelles substances de base et des nouveaux mécanismes au fil de leurs études sur la coronaropathie, l'angine de poitrine et la mort subite causée par un malaise cardiaque. « Nous avons identifié des marqueurs biologiques utiles pour mieux déterminer le profil des personnes qui ont le plus de risques d'être victimes d'un arrêt cardiaque ou d'une mort subite d'origine cardiaque. Sur la base de nos toutes dernières découvertes, nous cherchons à élaborer des nouveaux médicaments en coopération avec nombre d'entreprises pharmaceutiques », a expliqué M. Yang. Une succession de changements sont intervenus dans le secteur de la santé publique en Chine ces dernières années. Par exemple, la politique de distribution des médicaments sans marge commerciale et la baisse des tarifs de certains examens médicaux ont permis à chaque patient d'économiser près de 30 % de leurs frais de santé. « Beaucoup de problèmes de longue date ont enfin pu être résolus ces dernières années », a résumé M. Yang.

 

Selon Chen Xiaoling, secrétaire à la cellule du Parti d'une station-service PetroChina à Luzhou (province du Sichuan), l'une des nouvelles tendances dans la nouvelle ère du socialisme à la chinoise se traduit par l'aspiration croissante de la population à accéder à une vie meilleure : « J'ai vu la vente des voitures privées monter en flèche. Par ailleurs, les améliorations apportées aux infrastructures ont conduit à l'explosion des départs en vacances au volant de sa propre voiture. Et puis, aujourd'hui, je peux constater cette joie sur tous les visages. »

 

De l'indépendance à la puissance, en passant par l'enrichissement

 

Dans son rapport, Xi Jinping a noté que la nation chinoise, qui avait subi tant de souffrances, a accompli une formidable transformation : elle s'est relevée, s'est enrichie et a gagné en puissance. À présent, elle s'avance vers de belles perspectives de renaissance.

 

Xiao Yaqing, président de la SASAC, est d'avis que certaines entreprises d'État devraient s'employer à jouer un rôle directeur parmi leurs homologues mondiaux et à exercer une certaine influence dans l'arène internationale.

 

Une opinion partagée par Shu Yinbiao, président de la State Grid Corporation of China (SGCC). La SGCC est devenue la plus grande compagnie d'électricité au monde, se classant deuxième sur la liste du Fortune Global 500 depuis deux années consécutives. « Nous sommes déterminés à travailler d'arrache-pied pour nous développer en une société énergétique transnationale présentant des capacités d'innovation technologique remarquables et des avantages concurrentiels internationaux non négligeables », a fait remarquer M. Shu, ajoutant que la SGCC est l'une des entreprises d'État chinoises qui a réussi sa mutation, passant du statut d'entreprise de grande ampleur au statut d'entreprise plus performante.

 

Selon M. Shu, la SGCC s'est efforcée, durant les cinq années passées, à promouvoir les réformes dans la consommation d'énergie, l'approvisionnement énergétique, le progrès technologique et l'optimisation des mécanismes, ainsi qu'à encourager la coopération internationale multidimensionnelle. Avec un investissement cumulé s'élevant à 2 100 milliards de yuans dans le réseau électrique chinois, cette firme est à la tête du classement mondial. Pour M. Shu, les réalisations accomplies par la Chine depuis le XVIIIe Congrès du PCC tenu en 2012 sont attribuables à la bonne direction du Comité central du PCC avec le camarade Xi Jinping comme noyau dirigeant, celle-ci continuera d'être la garantie de base de la construction socialiste dans la nouvelle ère. Il considère que le rapport du secrétaire général Xi trace la ligne directrice pour le développement futur des entreprises énergétiques. M. Shu a encore déclaré que la SGCC déploiera des efforts supplémentaires dans divers domaines, notamment le travail d'édification du Parti, la construction du réseau électrique, l'innovation indépendante ainsi que le progrès des réformes touchant les entreprises.

 

Une sagesse chinoise qui profite au monde

 

Le rapport a défini ce que signifiait plus précisément l'entrée dans une nouvelle ère du socialisme à la chinoise. Aujourd'hui, la Chine offre une possibilité unique aux autres nations et pays désireux d'accélérer leur développement tout en préservant leur indépendance, en mettant à disposition sa sagesse et sa proposition pour la résolution des enjeux impliquant toute l'humanité.

 

Yang Baofeng a renchéri : « Le chemin, la théorie, le système et la culture du socialisme aux caractéristiques chinoises font preuve d'une grande vitalité et sont davantage observés et loués par la communauté internationale. »

 

« Dans le cadre d'une conférence à l'université de Melbourne en 2014, j'ai présenté le développement des secteurs médicaux et sanitaires en Chine, ainsi que les réalisations de mon équipe de recherche. Les experts et les responsables de l'université étaient surpris de voir que la Chine était parvenue à un tel niveau de développement en peu de temps. Ils m'ont demandé : quel est donc le secret qui a permis à la Chine d'accomplir un tel exploit. Je leur ai expliqué que la clé du succès se trouvait dans son système et sa gouvernance appropriés », a confié M. Yang lors d'une réunion entre les délégués de la province du Heilongjiang. Il a ajouté que ses homologues australiens reconnaissaient unanimement la réussite atteinte par le système chinois.

 

M. Yang, qui a arpenté nombre de pays et régions dans le monde, a constaté qu'un nombre croissant de chercheurs étrangers admettaient les points forts du système chinois. « Le gouvernement efficace de la Chine est capable de concentrer l'énergie nécessaire pour mener les réformes, a-t-il commenté. Étant moi-même témoin des changements importants survenus dans notre pays, je pense sincèrement que le PCC se révèle compétent et que le Comité central du PCC avec le camarade Xi Jinping comme noyau dirigeant fait preuve de clairvoyance. »

 

Une nouvelle vision pour le développement d'une économie moderne

 

D'après le rapport, ayant réalisé le passage d'une croissance rapide à un développement axé sur la qualité, notre économie se trouve actuellement à une période clé caractérisée par la transformation du mode de développement, l'optimisation de la structure économique, et le renouvellement des moteurs de croissance. Pour franchir ce cap, il est impératif d'édifier un système économique moderne, ce qui constitue aussi l'objectif stratégique de notre développement. Le rapport propose d'approfondir la réforme structurelle du côté de l'offre, d'accélérer l'édification d'un État innovant, d'appliquer la stratégie de redressement des régions rurales, d'appliquer la stratégie de développement interrégional coordonné, d'accélérer le perfectionnement du système d'économie de marché socialiste, et de promouvoir une nouvelle conjoncture d'ouverture tous azimuts.

 

Le rapport veut faire de la Chine un pays innovant, mettre en œuvre une stratégie de revitalisation rurale, coordonner le développement régional, accélérer les efforts pour améliorer l'économie socialiste de marché et franchir un nouveau palier dans la poursuite de l'ouverture sur tous les fronts.

 

Miao Wei, ministre de l'Industrie et des Technologies de l'Information ainsi que délégué présent au XIXe Congrès du PCC, a indiqué que ces cinq dernières années, son ministère a adhéré au principe de développement d'une nouvelle industrialisation aux couleurs chinoises. Il a dévoilé et mis en œuvre le plan « Made in China 2025 », accomplissant de brillantes réalisations dans les secteurs de l'industrie et de la communication. Il a souligné que, au vu de leur force globale, ces deux secteurs ont maintenu des activités stables et évolué dans le bon sens puisque le niveau industriel global a suivi une progression continue, élevant la Chine au rang de premier fabricant au monde et de grande puissance des réseaux. Sur le plan du développement des capacités d'innovation, le système d'innovation a été amélioré pour être davantage orienté vers le marché, laissant les entreprises jouer un rôle décisif et s'intéressant à la fois au développement de technologies et à leurs applications pratiques. Des percées ont été réalisées dans des secteurs comme l'aérospatiale, les équipements haut de gamme, les superordinateurs ou encore la communication mobile nouvelle génération. L'intégration civil-militaire a été accélérée, et des nouveaux moteurs pour stimuler la croissance économique ont été encouragés. En termes d'optimisation structurelle, la réforme du côté de l'offre a poursuivi sa progression. Les efforts entrepris pour réduire les surcapacités, abaisser les coûts et renforcer les « maillons faibles » ont engendré des résultats évidents. Les industries émergentes stratégiques et la fabrication de technologies avancées affichent des taux de croissance supérieurs à la croissance industrielle globale, conduisant à l'émergence de nouveaux modèles et de nouvelles activités économiques. Du point de vue de l'intégration poussée entre l'industrialisation et l'informatisation, la Chine est l'auteur de prouesses, ayant stimulé la fabrication de produits intelligents. Les plates-formes en ligne pour l'entrepreneuriat et l'innovation du public s'accroissent à grande vitesse. La Chine a construit le plus grand réseau 4G au monde et d'ores et déjà, elle accélère ses recherches et son application de la technologie 5G. Ainsi, le pays guide également le monde dans le développement de l'économie Internet.

 

M. Miao a précisé que la Chine, aujourd'hui au point de départ d'une nouvelle étape, intensifiera ses efforts pour consolider sa force en tant que grand pays producteur et puissance connectée. À la fin de l'année dernière, cinq projets ont été lancés dans le cadre du plan « Made in China 2025 », y compris l'établissement d'un centre national d'innovation dans la construction, la création d'une base industrielle robuste, le renforcement d'une fabrication de base, la promotion de la fabrication écologique et l'encouragement de l'innovation pour les équipements haut de gamme. Derrière ces mesures se cache un objectif : améliorer efficacement la compétitivité de la Chine dans le secteur de la fabrication.

 

Selon l'annonce de M. Miao, le ministère de l'Industrie et des Technologies de l'Information continueront de se concentrer sur les tâches suivantes : poursuivre la mise en œuvre des cinq projets susmentionnés, établir les zones pilotes de niveau national pour le plan « Made in China 2025 », lancer une nouvelle série de programmes pour mettre à niveau et transformer les technologies stratégiques, et continuer d'optimiser l'environnement de développement pour l'industrie de la fabrication.

 

M. Miao a insisté sur le fait que les fabricants chinois et étrangers étaient traités sur un pied d'égalité en vertu du plan « Made in China 2025 ». « Nous défendons le principe de l'ouverture et du développement commun, et nous avons établi des mécanismes de coopération avec des pays comme les États-Unis et l'Allemagne. Par exemple, nous avons mené une vaste coopération avec nos partenaires en coordonnant nos stratégies, nous avons défini des normes industrielles, nous avons aménagé des parcs industriels porteurs de bons résultats et nous avons créé un environnement de marché favorable pour la coopération inter-sociétés », a-t-il énuméré.

 

En outre, le rapport a également décrit l'approche en deux temps adoptée pour réaliser, entre 2020 et le milieu du siècle, le second objectif des « deux centenaires ». Dans la première phase, entre 2020 et 2035, le peuple chinois, en s'appuyant sur la société de moyenne aisance instaurée, travaillera dur pendant quinze ans pour réaliser l'essentiel de la modernisation socialiste. Dans la seconde phase, entre 2035 et le milieu du XXIe siècle, en s'appuyant sur la modernisation quasiment accomplie, le peuple chinois travaillera dur pendant encore quinze ans pour faire de la Chine un grand pays socialiste, beau, moderne, prospère, puissant, démocratique, harmonieux et hautement civilisé.

 

Ces objectifs figurent parmi les questions régulièrement abordées par les délégués. Aujourd'hui, ils estiment que la Chine fixe des cibles claires et suit la bonne voie pour atteindre ces cibles.

 

 

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