CHINAHOY

3-May-2017

Une symphonie dans le cadre des Nouvelles Routes de la Soie

 

HOU RUILI, membre de la rédaction

Le jeune Allemand Kai Markus est parti à petites foulées, le 12 mars, de Hambourg en direction de l'Est. Son objectif est de parcourir en courant l'itinéraire de l'ancienne Route de la Soie et de traverser, sur 12 000 km, le continent eurasien. Il a prévu d'arriver à Shanghai en huit mois. Il souhaite exprimer, en effectuant ce parcours, l'un des plus longs de l'histoire pour un coureur non professionnel, sa passion pour la culture chinoise et son soutien à l'initiative chinoise des Nouvelles Routes de la Soie.

Aux dernières nouvelles, la Nouvelle-Zélande a signé, le 27 mars, en tant que premier pays occidental, un traité de coopération sur l'initiative des Nouvelles Routes de la Soie. Comme le rappelle inlassablement le conseiller d'État Yang Jiechi, l'initiative chinoise des Nouvelles Routes de la Soie n'est pas un solo chinois, mais bien une symphonie à laquelle participent de nombreux pays, et un important produit public international qui profite à tous.

Le 17 mars, le Conseil de sécurité de l'ONU a exprimé son soutien à l'initiative chinoise par l'adoption d'une résolution à son sujet. Selon Shamshad Akhtar, la secrétaire exécutive de la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l'Asie et le Pacifique (CESAP), l'initiative des Nouvelles Routes de la Soie est une initiative pas uniquement bilatérale, puisqu'elle propose un cadre de coopération plus large. Par ailleurs, cette initiative permet de coordonner le développement durable de la région et la réalisation d'un développement diversifié. Autre élément clé, elle contribue à réduire les barrières commerciales et donc à réduire le coût des échanges commerciaux. Enfin, elle tient compte de l'influence sur l'environnement et la société.

De nombreux pays ont commencé à chercher des moyens d'inscrire dans cette initiative leurs propres stratégies de développement. Le président italien Sergio Mattarella a par exemple eu l'idée, lors de sa visite d'État en Chine fin février, de connecter la stratégie de développement de son pays à l'initiative des Nouvelles Routes de la Soie, pour faire en sorte que cette dernière serve de propulseur à la coopération sino-italienne, aussi bien dans le domaine économique que culturel, et que finalement elle parvienne à améliorer les relations bilatérales sur tous les plans. Lors de la visite en Australie, du 22 au 26 mars, du premier ministre chinois Li Keqiang, l'un des résultats fut de dégager un accord entre les deux pays pour poursuivre leur coordination entre l'initiative des Nouvelles Routes de la Soie et le programme australien de mise en valeur du Nord. L'initiative chinoise est déjà connectée à l'« Union économique eurasiatique » de la Russie, à la « Route des Prairies » de la Mongolie, au « Chemin de lumière » du Kazakhstan, au « plan Junker » de l'Europe, ainsi qu'aux « Deux Couloirs et un Cercle » du Vietnam, etc.

L'initiative des Nouvelles Routes de la Soie permettra à la Chine et à d'autres pays de bénéficier d'une coopération gagnant-gagnant, du fait du retour sur investissement qui sera engendré par l'abaissement des droits de douane et à l'accroissement du commerce transnational. Des analyses faites par la CESAP montrent qu'une diminution de 30 % des droits de douane générera en Chine 1,8 % de croissance et pourrait valoir aux pays concernés une croissance comprise entre 5,3 et 16,9 %.

Toujours selon des analyses de la CESAP, les deux tiers des pays riverains des Nouvelles Routes de la Soie bénéficieront de cette interconnexion, en particulier celle des infrastructures et des pipelines. Les pays d'Asie centrale, du Sud et de l'Est pourront ainsi empocher les bénéfices de cette interconnexion améliorée entre les différents réseaux nationaux, notamment de transmission d'électricité. Le vice-ministre du Développement, des Transports et des Communications de Mongolie a ainsi rendu publique une série de chiffres à l'occasion de sa présence au Forum du transit en Mongolie–2017, qui se tenait le 7 avril : 167 trains réguliers transportant des marchandises entre la Chine et l'Europe ont transité par son pays en 2016, un chiffre qui devrait être porté à 400 cette année selon certaines prévisions, et sans doute un millier d'ici à quelques années.

La coopération entre les pays riverains s'anime également dans les domaines culturel et éducatif, en plus de la coopération économique. L'Union universitaire Chine-Pologne, fondée le 21 mars, rassemble 23 établissements de l'enseignement supérieur dans le but de renforcer les échanges et la coopération tous azimuts entre les universités chinoises, polonaises, et plus généralement d'Europe centrale et orientale. L'Association de la culture et des recherches chinoises fondée récemment en Italie vise, au niveau du gouvernement et du parlement, à promouvoir les échanges et la coopération entre universités, institutions de recherche et entreprises, surtout dans les domaines culturel et scientifique, entre la Chine et l'Italie.

 

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