L'ouverture

" Avant-poste anti-impérialiste " dans les années 50 et 60 et porte de l'ouverture dans les années 80

Avant le retour de Hongkong à la mère-patrie en 1997, les fonctions de l'île envers le Guangdong ont varié selon les époques. Dans les années 50 et 60, la Chine nouvelle, qui était sous la direction du PCC, se trouvait encore sous la menace des forces hostiles ; Tchiang Kaï-chek, chassé par le PCC, s'était enfui vers Taiwan et il cherchait à profiter du soutien américain pour dominer de nouveau la partie continentale. Hongkong était ainsi devenue la voie nécessaire par laquelle les espions pouvaient entrer.
De la fin des années 70 au début des années 80, la Chine a mis en œuvre la politique de réforme et d'ouverture, et la porte de la Chine, fermée depuis des années, a été ouverte. À cette époque, Hongkong était quasiment devenue la plaque tournante de la contrebande des articles de consommation tels montres, cigarettes et radios, qui étaient des biens inconnus des habitants de la partie continentale, et le Guangdong, le passage et la destination vers ce marché. De la fenêtre vers l'extérieur à la porte ouverte, le Guangdong est devenu tout d'un coup l'entrepôt du " Made in Hongkong ". Le mode de vie et la mentalité de Hongkong se sont infiltrés aussi. Au début de l'ouverture, comme la situation économique de la Chine tirait de l'arrière et que le niveau de la vie du peuple était moins élevé, le mode hongkongais introduit n'était rien d'autre que le goût et le niveau des gens ordinaires. Les chemises bariolées, le pantalon à pattes d'éléphant et les cheveux longs pour les hommes semblaient des nouveautés aux yeux des Chinois. Les vendeurs itinérants de Beijing et d'autres villes du Nord, voire d'aussi loin que Harbin, affluèrent vers le Guangdong pour acheter en gros des copies de vêtements de Hongkong afin de les revendre à l'intérieur du pays, qui était alors relativement fermé. Beijing vit alors apparaître plusieurs marchés de vêtements. La mode du Guangdong a ainsi formé les premiers parvenus chinois : les marchands de vêtements qui sont entrés les premiers dans le Guangdong.
Dans les années 80, grâce à la géographie qui relie le Guangdong à Hongkong, au rôle de porte méridionale de la province et à son ouverture précoce, son économie s'est développée plus vite que celle des autres provinces. Pour la plupart des gens, le Guangdong était le symbole de la richesse. Le dialecte du Guangdong et le mandarin mêlé de l'accent cantonais était à la mode. Le Guangdong était presque devenu une copie de Hongkong et faisait envie.