Le bon
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Masques
inspirés du bon |
On ne peut vraiment comprendre le bouddhisme tibétain ou
la culture tibétaine sans tenir compte de la religion bon. Celle-ci
est un regroupement de religions populaires qui existaient au
Tibet et qui ont prospéré pendant des millénaires avant l’arrivée
du bouddhisme. Bien que la vie tibétaine soit devenue intimement
liée au bouddhisme, c’est le bon qui est la religion autochtone
des Tibétains.
Selon la légende, le fondateur du bon, Shenrab Miwoche,
serait descendu du Ciel et aurait choisi le mont Kailash (Kangriboqe)
comme demeure. Les cultes se diffusèrent à partir du royaume de
Shangshoung, dans l’ouest du Tibet, et ceux-ci font appel à une
combinaison de traditions animistes et chamanistes faisant appel
à des rituels magiques et aux prières.
Après l’introduction du bouddhisme
au Tibet, le bon a perdu de sa popularité, mais son influence
est restée importante au sein du peuple. On retrouve des éléments
du bon, entre autres dans certaines fêtes tibétaines. Le bon d’aujourd’hui est différent de sa forme originelle, car ses enseignements
ont été réorganisés, de sorte qu’il y a peu de différences qui
le distinguent du bouddhisme. Les deux religions se respectent.
Voici les principales différences :
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Le
signe du svastika sur une porte. |
-Le Yungdrung ou « svastika »; dans le bon, le svastika est
lié au lieu saint de la religion. Ce lieu, qui occupe le tiers
de la surface de la Terre, a la forme d’une fleur de lotus à huit
pétales : le Ciel est une roue à huit rayons; neuf montagnes
reproduisant le svastika surplombent. Cette description correspond
à la cosmologie primitive. Le svastika est le symbole de l’immortalité
et de l’éternité dans cette religion.
-La route de récitation des prières :
dans le sens des aiguilles d’une montre pour le bouddhisme, l’inverse
pour le bon.
- La récitation des soutras :
Om Mani Padme Hum pour
le bouddhisme, Om Matri
Muye Saledu pour le bon.
- Les temples principaux :
Tashi Menri (XIVe siècle) et Yungdrungling (XIXe
siècle) pour le bon