AVRIL 2004

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

Le bon

Masques inspirés du bon

On ne peut vraiment comprendre le bouddhisme tibétain ou la culture tibétaine sans tenir compte de la religion bon. Celle-ci est un regroupement de religions populaires qui existaient au Tibet et qui ont prospéré pendant des millénaires avant l’arrivée du bouddhisme. Bien que la vie tibétaine soit devenue intimement liée au bouddhisme, c’est le bon qui est la religion autochtone des Tibétains.

Selon la légende, le fondateur du bon, Shenrab Miwoche, serait descendu du Ciel et aurait choisi le mont Kailash (Kangriboqe) comme demeure. Les cultes se diffusèrent à partir du royaume de Shangshoung, dans l’ouest du Tibet, et ceux-ci font appel à une combinaison de traditions animistes et chamanistes faisant appel à des rituels magiques et aux prières.

Après l’introduction du bouddhisme au Tibet, le bon a perdu de sa popularité, mais son influence est restée importante au sein du peuple. On retrouve des éléments du bon, entre autres dans certaines fêtes tibétaines. Le bon d’aujourd’hui est différent de sa forme originelle, car ses enseignements ont été réorganisés, de sorte qu’il y a peu de différences qui le distinguent du bouddhisme. Les deux religions se respectent.

Voici les principales différences :

Le signe du svastika sur une porte.

-Le Yungdrung ou « svastika »; dans le bon, le svastika est lié au lieu saint de la religion. Ce lieu, qui occupe le tiers de la surface de la Terre, a la forme d’une fleur de lotus à huit pétales : le Ciel est une roue à huit rayons; neuf montagnes reproduisant le svastika surplombent. Cette description correspond à la cosmologie primitive. Le svastika est le symbole de l’immortalité et de l’éternité dans cette religion.

-La route de récitation des prières : dans le sens des aiguilles d’une montre pour le bouddhisme, l’inverse pour le bon.

- La récitation des soutras : Om Mani Padme Hum pour le bouddhisme, Om Matri Muye Saledu pour le bon.

- Les temples principaux : Tashi Menri (XIVe siècle) et Yungdrungling (XIXe siècle) pour le bon