AVRIL 2004

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

La cuisine tibétaine

La Drokpa Katsa, des tripes assaissonnées à la mode tibétaine.

En raison de l’environnement écologique et culturel particulier du Tibet, la cuisine présente des caractéristiques bien typiques.

1. Elle est fortement influencée par la partie intérieure de Chine, l’Inde et le Népal. Le nom de certains plats en témoigne : « gyaho » (marmite à la mode han), « gyatog » (nouilles à la mode han), etc. Même le grand banquet tibétain est appelé « Gyaso Liugyoje », ce qui signifie dix-huit mets différents à la mode han.

2. La cuisine traditionnelle tibétaine favorise les plats mijotés, assaisonnés, cuits à la vapeur ou mangés crus; très peu de mets sont sautés à cause de la haute altitude qui empêche souvent une bonne cuisson. Les ingrédients principaux sont des produits locaux, tels que la qingke (orge de montagne), le yack, le mouton, les tripes, le beurre de yack, le fromage, etc. Les légumes saisonniers figurent peu au menu tibétain. Toutefois, ces dernières années, la culture maraîchère s’est développée sur le plateau, et on commence à voir des légumes sur la table tibétaine.

3. Les habitudes alimentaires des régions agricoles sont différentes de celles des régions d’élevage. Ces dernières consomment principalement de la viande et très peu de tsampa, alors que les premières font le contraire. Les pasteurs dans le nord du Tibet n’aiment pas le cari, alors que les gens du Sud ne pourraient s’en passer. De même, la préparation du Qoiri (viande de mouton mijotée avec orge), plat tant apprécié partout, n’est pas la même.

4. Lhasa et Xigazê sont les deux centres de la cuisine tibétaine. Il faut noter que la cuisine de Lhasa est représentative de la culture culinaire du Tibet.