L’habitation tibétaine (II)
La
tente
Les
pasteurs bâtissent quelquefois une maison comme pied-à-terre pour
les personnes plus âgées ou comme entrepôt. Règle générale, ils
apprécient le nomadisme et vivent sous la tente. Il y a deux sortes
de tentes dans les régions pastorales : la tente en laine
de yack noire et la tente en tissu blanc.
Pour faire une tente en laine de yack noire, les gens utilisent d’abord
le poil du yack pour fabriquer de gros câbles qu’ils attachent
ensemble. Pour une tente d’une bonne dimension couvrant quelque
30 mètres carrés, ils utilisent environ 100 kg de laine.
La tente est carrée à la base avec une fenêtre au sommet, ce qui
laisse sortir la fumée et entrer le soleil. Les jours de neige,
on ferme la fenêtre. La partie antérieure de la tente est divisée
en deux pièces pour faire une porte. Il n’y a ni lit ni chaise
à l’intérieur de la tente. Les gens s’assoient sur des tapis ou
des coussins. Au milieu de la tente, il y a un foyer en terre.
Derrière celui-ci, on entasse le combustible (les bouses de yacks).
La tente est divisée en deux quartiers d’habitation. L’homme occupe
la partie à gauche et la femme, la partie à droite. La partie
intérieure gauche sert de lieu de culte et on y trouve une niche
de bouddha, des écritures et des lampes au beurre de yack. La
partie à droite sert à entreposer la nourriture et les ustensiles.
À l’extérieur de la tente, les gens érigent parfois un mur de
mottes de terre ou de bouses pour garder les animaux et protéger
la tente contre le vent froid.
La tente en tissu blanc
Règle générale, les pasteurs ont quelques tentes de ce type. Elles sont
plus petites et pratiques pour se déplacer. Ils les utilisent
pour se rendre aux rassemblements religieux ou aux courses. Les
plus vieux, les adolescents et les invités couchent habituellement
dans cette sorte de tentes. Le foyer est à l’extérieur. Il y a
de grosses tentes hexagonales bien décorées de symboles religieux,
principalement autour des monastères ou que l’on utilise lors
des occasions religieuses.
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