MARS 2004

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

Les grandes chaînes montagneuses

Les grandes chaînes de montagnes du Tibet sont orientées d’est en ouest, et on en compte quatre : Himalaya, Gandisê-Nyainqentanglha,  Karakorum-Tanggula et Kunlun.

Himalaya.  La chaîne s’étend dans le sud de la région autonome sur 2 400 km et couvre une largeur de 200 à 300 km. C’est la plus grande et la plus jeune chaîne de montagnes du monde. Himalaya est un mot sanscrit : hima signifie neige et laya, séjour. Composée de nombreuses montagnes parallèles, l’Himalaya se divise en trois parties du sud au nord : piémont, petit Himalaya et grand Himalaya. La hauteur moyenne de ses sommets atteint 6 200 m, mais beaucoup de cimes dépassent 8 000 m, dont le Qomolangma (Everest) avec ses 8 463 m. La pente sud de l’Himalaya est extrêmement abrupte avec une chute brusque de 6 000 m depuis le sommet jusqu’à la plaine du Gange. Par contre, le versant nord n’est pas abrupt et descend en marches. Sa chute n’est que de 1 500 m par rapport au bassin lacustre situé au pied. Cette chaîne est traversée par beaucoup de cours d’eau qui contribuent à la formation de gorges profondes, dont les plus connues sont le canyon du Yarlung Zangbo et la vallée de la Langqen Zangbo (Xiangquanhe), en amont de l’Indus.

Gandisê-Nyainqentanglha. Prenant naissance à l’ouest de la rivière Shiquanhe, cette chaîne, formée de deux systèmes montagneux, se termine en forme de courbe, à l’est, au mont Boshula. Comme elle est située au centre du plateau Qinghai-Tibet, elle forme une délimitation géographique très importante : c’est une ligne de partage des systèmes fluviaux endoréiques et exoréiques. D’une longueur de 1 600 km et d’une largeur de 80 km dans le sens nord-sud, cette chaîne a une altitude moyenne de 5 800-6 000 m. Gangdisê est un mot tibétain signifiant « montagne enneigée ». L’une des caractéristiques est que les monts au-dessus de 6 500 m sont peu nombreux, tout en occupant une grande superficie. L’un des plus connus est le mont Kailash (Kangrinboqê). Le tronçon oriental des Nyainqentanglha est largement couvert de neige, et il est l’un des centres de développement des glaciers modernes du plateau.

Karakorum-Tanggula. S’étendant d’ouest en est, ces deux systèmes montagneux sont composés de nombreux monts parallèles d’une altitude moyenne de 5000-6000 m. La chaîne Karakorum fait partie des monts Congling (Pamir) cités dans les livres anciens chinois. Son mont le plus célèbre est le Chogari, le deuxième sommet du monde avec ses 8 611 m d’altitude. Quant aux monts Tanggula, ils forment une région montagneuse assez large. Le principal pic, le Geladaindong, atteint 6 621 m d’altitude, et le Yangtsé y prend sa source. Dans cette chaîne, les glaciers s’étendent sur 2 082 km2.

Kunlun. Cette chaîne, qui sépare le Tibet de la région autonome du Xinjiang, part du massif du Pamir à l’ouest et serpente vers l’est pour aboutir au nord-ouest du Sichuan. D’une longueur de 2 500 km, cette chaîne est connue comme l’épine dorsale de l’Asie. L’altitude moyenne y est de 6 000 m, et les principaux sommets sont le Kongur ( 7 719 m) le Muztagata (7 546) et le Muztag (6 638), tous couverts de glaciers modernes.