Qui est le fondateur
de la médecine traditionnelle tibétaine ?
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Un médecin soigne la migraine par l’acupuncture
de la médecine traditionnelle tibétaine. |
C’est Yutog Yoindain Goinbo. Selon des registres historiques,
cet homme aurait vécu jusqu’à 120 ans et serait issu d’une famille
de médecins tibétain au VIIIe siècle. Son arrière grand-père,
son grand-père et son père étaient de célèbres médecins du royaume
des Tubo. Dans son enfance, il a reçu une bonne éducation familiale
et a acquis beaucoup de connaissances médicales. Il a commencé
à traiter des patients alors qu’il était encore très jeune.
À
25 ans, il a visité la province du Sichuan, les monts Wutai et
la province du Shanxi, diverses régions du Tibet et de ce qui
est aujourd’hui la province du Qinghai pour perfectionner ses
connaissances médicales. Il s’est même rendu jusqu’en Inde et
au Cachemire, en quête de secrets médicaux.
Sa renommée a attiré l’attention
du roi qui en a fait le médecin de la cour, après qu’il eut réussi
à soigner l’œil du roi et ses problèmes de dents. Le roi lui conféra
donc le titre de premier médecin du Tibet après qu’il se fut distingué
dans un débat avec huit autres médecins.
Goinbo
avait une connaissance approfondie de la pharmacie. Il mettait
l’accent sur les tests d’urine et la prise du pouls lors du diagnostic.
La première chose qu’il faisait était d’examiner soigneusement
le corps du patient pour être certain de la maladie dont il souffrait.
Goinbo était aussi un chirurgien habile qui traitait les patients
atteints de fractures. Il maîtrisait l’acupuncture et avait acquis
des connaissances en médecine traditionnelle chinoise auprès des
Han.
Il
a accordé beaucoup d’attention à collecter des remèdes populaires
et a traduit des ouvrages médicaux d’autres groupes ethniques
en tibétain afin d’apprendre de leurs expériences. Sur la base
de son expérience clinique et de celle des autres, il a compilé
les célèbres Quatre Classiques médicaux. Cette œuvre a
posé une assise solide pour l’établissement des théories de base
et du traitement de la médecine tibétaine. Il a aussi achevé 13
autres ouvrages, dont certains sur le pouls, les herbes médicinales,
les points d’acupuncture. Il n’a jamais négligé la formation d’autres
médecins et il a eu plus d’un millier de disciples. Il a fondé
le monastère Gongbo Mainlung, centre de formation en médecine
tibétaine.
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