JUIN  2003

 

Changement de conception
La sécurité est une forteresse solide

Édifier une base d’infrastructures solide pour un développement soutenu

La vie moyennement aisée des cheminots

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le seul mensuel multilingue d'intérêt général en Chine, publié en français, anglais, espagnol, allemand, arabe et chinois.

 

 

Changement de conception

En 1998, le Bureau des chemins de fer faisait face à des difficultés et à une crise sans précédent.

Pendant la période de l’économie planifiée, ce bureau était une grande entreprise de transport de l’énergie, principalement soutenue par la rentabilité du transport du charbon. Mais, en 1998, à la suite de  l’éclatement de la crise financière de l’Asie du Sud-Est, des inondations et des changements du marché houiller, la situation de l’entreprise, qui n’était pas adaptée au marché, était déjà grave. Non seulement le volume du fret relevant du Bureau des chemins de fer de Beijing avait beaucoup diminué, mais aussi, même dans le domaine du volume des passagers pour lequel ce Bureau possède une position géographique favorable, il se classait bon dernier. Le phénomène du train vide, qu’on n’avait jamais vu, était apparu.

« D’où vient l’argent et comment organiser le personnel? »

Li Shutian, transféré du Bureau des chemins de fer de Harbin, a été nommé directeur du Bureau de Beijing. Après un mois d’enquête, il a constaté que la mentalité du Bureau des chemins de fer de Beijing était très dépassée, alors que ce Bureau se trouve dans la capitale, centre politique et culturel. Beaucoup de cadres réglaient les problèmes d’une façon sclérosée. Cette entreprise était un vrai dinosaure. Elle comptait déjà 380 000 employés et en embauchait encore 7 000 à chaque année. Bien que l’économie de marché eût été appliquée depuis plusieurs années, cette entreprise maintenait une conception rigide.

D’où vient l’argent? Comment organiser le personnel d’une façon rationnelle? Face à la question de la survie de l’entreprise, Li Shutian et le groupe dirigeant du bureau ont discuté de l’affranchissement des mentalités et du changement de conception.

Sous la nouvelle direction, les cheminots de Beijing ont dû changer, et ils ont cherché à se donner un nouveau mode de pensée pour assurer le développement de l’entreprise.

Le changement de mentalité a permis au Bureau des chemins de fer de Beijing de s’adapter aux besoins du marché et de renforcer sa capacité de développement. Ces dernières années, des services diversifiés se sont développés rapidement. Les revenus de ces services sont passés de 5,6 milliards de yuans en 1998 à 16,3 milliards de yuans en 2002; le Bureau des chemins de fer est entré dans la période la plus prospère de ses 50 années d’histoire.

Ayant remis de l’ordre dans ce système irrationnel, le Bureau de Beijing a tiré parti de certaines bonnes expériences, conçu un système avancé, logique et efficace, analysé l’augmentation du volume du trafic et contrôlé le prix de revient.

« On me demande de faire ou je veux faire? »

La « grande marmite » et le « bol de fer » étaient des effets de l’économie planifiée et avaient produit un phénomène bizarre à la billetterie du Bureau des chemins de fer de Beijing. Autrefois, les employés de la gare ne s’intéressaient pas au nombre de billets vendus. Ils travaillaient sans enthousiasme. Actuellement, le revenu des employés dépend du nombre de billets vendus, de sorte que l’écart de revenu dicte à chaque employé de travailler avec soin et sérieux. Le Bureau des chemins de fer a adopté la nouvelle méthode de distribution du salaire et des primes selon la tâche accomplie et selon le travail réalisé, de sorte que les employés travaillent avec ardeur à tous les postes. Ces dernières années,  plus de 1 300 guichets et 200 gares, qui relèvent du Bureau de Beijing, fonctionnent en réseau, et le phénomène des longues files d'attente pour acheter des billets est presque disparu. Depuis l'instauration de la vente de billets par Internet, le nombre de billets vendus augmente d’année en année.

Saisir la clé de la gestion

La modernisation du système de commande du transport.

Le coût de revient de la production augmente et le quota de production dont l’employé est responsable augmente lui aussi. La pression sans précédent est donc transformée en une force motrice sans pareille. Depuis 2000, le Bureau de Beijing déploie beaucoup d’efforts en gestion, lance des campagnes comme « L’année de la gestion », « L’année de la qualité », etc. Chaque année, on fixe un objectif à atteindre. En 2000, on a instauré la campagne appelée « Économie des dépenses ». À travers des mesures qui visent à obtenir une rentabilité par la technologie et l’appel d’offres pour le matériel, on a économisé 700 millions de yuans pour l'année. En 2001, les différents départements du bureau ont économisé 100 millions de yuans chacun. Depuis trois ans, ces départements ont économisé presque 3 milliards de yuans.

Prendre des mesures encourageantes

Le Bureau des chemins de fer de Beijing se charge du quart du volume de fret enregistré au pays et représente les deux tiers du revenu total du transport des marchandises. Par conséquent, le déchargement des marchandises est devenu une clé pour garantir le chargement et le transport. Sur la base des mesures visant à encourager le déchargement rapide des wagons, le Bureau de Beijing a instauré de nouvelles mesures. Résultat : en 2002,  chaque jour, le nombre moyen de wagons relevant du Bureau de Beijing qui ont été chargés et déchargés a augmenté de 4000 par rapport à 1998, d'où des bénéfices qui ont dépassé le milliard de yuans pour la même année.

Chercher les potentialités

Le directeur Li Shutian (au centre) examine le travail du Bureau des chemins de fer.

Dans le domaine du transport ferroviaire, on rencontre souvent l'expression « taux de rotation ». C’est un indice de référence qui témoigne de l’efficacité du transport ferroviaire. Selon des renseignements, l’efficacité du transport ferroviaire de la Chine est la plus forte dans le monde. Dans la condition où le nombre total des wagons en Chine n’est que le cinquième de celui des États-Unis, le taux de rotation d’un train aux États-Unis est de sept jours, alors que ce taux n’est que de 2,83 jours au Bureau de Beijing.

Après des années de développement, la demande de transport ferroviaire de Beijing augmente maintenant dans de fortes proportions. La capacité de transport est devenue un problème bien réel qui est ressenti partout par la pression continuelle à augmenter la tâche. Chaque année, la tâche réellement accomplie dépasse la planification personnelle de chacun. Le directeur Li Shutian a estimé que si l’on a obtenu ce succès, c’est parce qu’on a rompu l’ancien équilibre et qu’on en a établi un nouveau.

En cinq ans, le Bureau des chemins de fer de Beijing a amélioré la fluidité sur trois lignes principales et désengorger une dizaine de lignes, ce qui a fortement augmenté la capacité de transport. On améliore sans cesse le plan de circulation et on prend des mesures adéquates. Bien que le volume du transport augmente, la fréquence des ennuis techniques avec le matériel est de plus en plus faible. Après avoir supprimé 15 gares et restructurer l’organisation du transport, le Bureau de Beijing a maintes fois réajusté la disposition des trains dans ses succursales et dans plusieurs régions. Selon M. Li, le taux d’utilisation des principales lignes a atteint plus de 95%, et la marge restante pour obtenir une meilleure rentabilité se rétrécit. Mais quand l’on garde toujours un esprit innovateur, les possibilités l’emportent sur les difficultés.

La pression du marché

Avec la situation difficile de 1998, les cheminots de Beijing ont compris l’importance du marché. Lorsqu’ils se préparaient à monter à bord des trains de l’époque, les méthodes adoptées par une petite gare, dans le village de Liucun, ont attiré leur attention. Cette petite gare n'employait que quatorze personnes mais cherchait par tous les moyens à prendre une plus grande part du transport des marchandises; son revenu annuel de transport des bagages atteignait 60 000 yuans, soit dix fois plus que le revenu normal. Prenant cette petite gare en exemple, les cheminots de Beijing se sont lancés courageusement vers les marchés imprévisibles.

Être un bon gérant d’entreprise

Au lieu de solliciter des marchandises, on gagne le marché par la bonne qualité du service. Chaque année, le Bureau des chemins de fer de Beijing effectue des enquêtes de grande envergure et rend visite à toutes les entreprises dont la sphère d’activité inclut le transport des marchandises. Ce Bureau a établi des relations suivies avec plus de 10 000 entreprises, désigné cent entreprises importantes où envoyer des agents spéciaux et organisé des réunions de coordination sur le transport des entreprises importantes. Selon la situation concrète de l’entreprise, on réajuste la structure des moyens de transport. Si l’on reliait bout à bout le nombre de wagons équivalant au volume total du fret transporté par le Bureau des chemins de fer de Beijing, la distance nécessaire représenterait cinq fois le tour de la Terre.

Fournir un bon service

Service de messagerie rapide porte à porte appartenant au chemin de fer.

Le Bureau organise à la fois la formation pratique des employés et la gestion des trains par catégories. En l’espace de trois ans, le montant total alloué au changement de la literie dans les trains de voyageurs a atteint 160 millions de yuans. Pour fournir un service de bonne qualité aux voyageurs, le Bureau ne cesse d’optimiser les horaires des trains et d’investir davantage dans la conception de nouveaux types de wagons. Avec l’élévation de la qualité du service, le Bureau occupe une part de plus en plus grande du marché du transport des voyageurs.

Ces dernières années, le Bureau de Beijing approfondit la réforme dans les domaines du personnel, de la répartition de la main-d’œuvre et de la distribution, afin de s'assurer une vitalité sans précédent.