Changement
de conception
En
1998, le Bureau des chemins de fer faisait face à des difficultés
et à une crise sans précédent.
Pendant la période de l’économie planifiée, ce bureau était
une grande entreprise de transport de l’énergie, principalement soutenue par la rentabilité
du transport du charbon. Mais, en 1998, à la suite de l’éclatement de la crise financière de l’Asie du Sud-Est, des inondations
et des changements du marché houiller, la situation de l’entreprise,
qui n’était pas adaptée au
marché, était déjà grave. Non seulement le volume du fret relevant
du Bureau des chemins de fer de Beijing avait beaucoup diminué,
mais aussi, même dans le domaine du volume des passagers pour lequel
ce Bureau possède une position géographique favorable, il se classait
bon dernier. Le phénomène du train vide, qu’on n’avait jamais vu,
était apparu.
« D’où vient l’argent et comment organiser le personnel? »
Li
Shutian, transféré du Bureau des chemins de fer de Harbin, a été
nommé directeur du Bureau de Beijing. Après un mois d’enquête, il
a constaté que la mentalité du Bureau des chemins de fer de Beijing
était très dépassée, alors que ce Bureau se trouve dans la capitale,
centre politique et culturel. Beaucoup de cadres réglaient les problèmes
d’une façon sclérosée. Cette entreprise était un vrai dinosaure.
Elle comptait déjà 380 000 employés et en embauchait encore 7 000
à chaque année. Bien que l’économie de marché eût été appliquée depuis plusieurs années, cette entreprise maintenait une conception
rigide.
D’où
vient l’argent? Comment organiser le personnel d’une façon rationnelle?
Face à la question de la survie de l’entreprise, Li Shutian et le
groupe dirigeant du bureau ont discuté de
l’affranchissement des mentalités et du changement de conception.
Sous
la nouvelle direction, les cheminots de Beijing ont dû changer,
et ils ont cherché à se donner un nouveau mode de pensée
pour assurer le développement de l’entreprise.
Le changement
de mentalité a permis au Bureau des chemins de fer de Beijing de
s’adapter aux besoins du marché et de renforcer sa capacité de développement.
Ces dernières années, des services diversifiés se sont développés
rapidement. Les revenus de ces services sont passés de 5,6 milliards
de yuans en 1998 à 16,3 milliards de yuans en 2002; le Bureau des
chemins de fer est entré dans la période la plus prospère de ses
50 années d’histoire.
Ayant
remis de l’ordre dans ce système irrationnel, le Bureau de Beijing
a tiré parti de certaines bonnes expériences, conçu un système avancé,
logique et efficace, analysé l’augmentation du volume du trafic
et contrôlé le prix de revient.
« On me demande de faire ou je veux faire? »
La
« grande marmite » et le « bol de fer » étaient
des effets de l’économie planifiée et avaient produit un phénomène
bizarre à la billetterie du Bureau des chemins de fer de Beijing.
Autrefois, les employés de la gare ne s’intéressaient
pas au nombre de billets vendus. Ils travaillaient sans enthousiasme.
Actuellement, le revenu des employés dépend du nombre de billets
vendus, de sorte que l’écart de revenu dicte à chaque employé de
travailler avec soin et sérieux. Le Bureau des chemins de fer a
adopté la nouvelle méthode de distribution du salaire et des primes
selon la tâche accomplie et selon le travail réalisé, de sorte que
les employés travaillent avec ardeur à tous les postes. Ces dernières
années, plus de 1 300 guichets et 200 gares, qui relèvent
du Bureau de Beijing, fonctionnent en réseau, et le phénomène des
longues files d'attente
pour acheter des billets est presque disparu. Depuis l'instauration
de la vente de billets par Internet, le nombre de billets vendus
augmente d’année en année.
Saisir
la clé de la gestion
 |
La modernisation du système
de commande du transport. |
Le coût
de revient de la production augmente et le quota de production dont
l’employé est responsable augmente lui aussi. La pression sans précédent
est donc transformée en une force motrice sans pareille. Depuis
2000, le Bureau de Beijing déploie beaucoup d’efforts en gestion,
lance des campagnes comme « L’année de la gestion », « L’année
de la qualité », etc. Chaque année, on fixe un objectif à atteindre.
En 2000, on a instauré la campagne appelée « Économie des dépenses ».
À travers des mesures qui visent à obtenir une rentabilité par la
technologie et l’appel d’offres pour le matériel, on a économisé
700 millions de yuans pour l'année. En 2001, les différents départements
du bureau ont économisé 100 millions de yuans chacun. Depuis trois
ans, ces départements ont économisé presque 3 milliards de yuans.
Prendre
des mesures encourageantes
Le Bureau
des chemins de fer de Beijing se charge du quart du volume de fret
enregistré au pays et représente les deux tiers du revenu total
du transport des marchandises. Par conséquent, le déchargement des
marchandises est devenu une clé pour garantir le chargement et le
transport. Sur la base des mesures visant à encourager le déchargement
rapide des wagons, le Bureau de Beijing a instauré de nouvelles
mesures. Résultat : en 2002,
chaque jour, le nombre moyen de wagons relevant du Bureau
de Beijing qui ont été chargés et déchargés a augmenté de 4000 par
rapport à 1998, d'où des bénéfices qui ont dépassé le milliard de
yuans pour la même année.
Chercher
les potentialités
 |
Le directeur Li Shutian
(au centre) examine le travail du Bureau des chemins
de fer. |
Dans
le domaine du transport ferroviaire, on rencontre souvent l'expression « taux de rotation ». C’est un indice de référence qui
témoigne de l’efficacité du transport ferroviaire. Selon des renseignements, l’efficacité
du transport ferroviaire de la Chine est la plus forte dans le monde.
Dans la condition où le nombre total des wagons en Chine n’est que
le cinquième de celui des États-Unis, le taux de rotation d’un train
aux États-Unis est de sept jours, alors que ce taux n’est que de 2,83 jours au Bureau de Beijing.
Après des années de développement, la demande
de transport ferroviaire de Beijing augmente maintenant dans de fortes proportions. La capacité
de transport est devenue un problème bien réel qui est ressenti
partout par la pression continuelle à augmenter la tâche. Chaque
année, la tâche réellement accomplie dépasse la planification personnelle
de chacun. Le directeur Li Shutian a estimé que si l’on a obtenu
ce succès, c’est parce qu’on a rompu l’ancien équilibre et qu’on
en a établi un nouveau.
En cinq
ans, le Bureau des chemins de fer de Beijing a amélioré la fluidité
sur trois lignes principales et désengorger une dizaine de lignes,
ce qui a fortement augmenté la capacité de transport. On améliore
sans cesse le plan de circulation et on prend des mesures adéquates.
Bien que le volume du transport augmente, la fréquence des ennuis
techniques avec le matériel est de plus en plus faible. Après avoir
supprimé 15 gares et restructurer l’organisation du transport, le
Bureau de Beijing a maintes fois réajusté la disposition des trains
dans ses succursales et dans plusieurs régions. Selon M. Li, le
taux d’utilisation des principales lignes a atteint plus de 95%,
et la marge restante pour obtenir une meilleure rentabilité se rétrécit.
Mais quand l’on garde toujours un esprit innovateur, les possibilités
l’emportent sur les difficultés.
La
pression du marché
Avec
la situation difficile de 1998, les cheminots de Beijing ont compris l’importance du marché. Lorsqu’ils se
préparaient à monter à bord des trains de l’époque, les méthodes
adoptées par une petite gare, dans le village de Liucun, ont attiré
leur attention. Cette petite gare n'employait que quatorze personnes
mais cherchait par tous les moyens à prendre une plus grande part
du transport des marchandises;
son revenu annuel de transport des bagages atteignait 60 000 yuans,
soit dix fois plus que le revenu normal. Prenant cette petite gare
en exemple, les cheminots de Beijing se sont lancés courageusement
vers les marchés imprévisibles.
Être un bon gérant d’entreprise
Au lieu de solliciter des marchandises, on gagne le
marché par la bonne qualité du service. Chaque année, le Bureau
des chemins de fer de Beijing effectue des enquêtes de grande envergure
et rend visite à toutes les entreprises dont la sphère d’activité
inclut le transport des marchandises. Ce Bureau a établi des relations
suivies avec plus de 10 000 entreprises, désigné cent entreprises
importantes où envoyer des
agents spéciaux et organisé des réunions de coordination sur le
transport des entreprises importantes. Selon la situation concrète
de l’entreprise, on réajuste la structure des moyens de transport.
Si l’on reliait bout à bout le nombre de wagons équivalant au volume
total du fret transporté par le Bureau des chemins de fer de Beijing,
la distance nécessaire représenterait cinq fois le tour de la Terre.
Fournir un bon service
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Service de messagerie
rapide porte à porte appartenant au chemin de fer. |
Le Bureau organise à la fois la formation pratique des
employés et la gestion des trains par catégories. En l’espace de
trois ans, le montant total alloué au changement de la literie dans
les trains de voyageurs a atteint 160 millions de yuans. Pour fournir
un service de bonne qualité aux voyageurs, le Bureau ne cesse d’optimiser
les horaires des trains et d’investir davantage dans la conception
de nouveaux types de wagons. Avec l’élévation de la qualité du service,
le Bureau occupe une part de plus en plus grande du marché du
transport des voyageurs.
Ces dernières années, le Bureau de Beijing approfondit
la réforme dans les domaines du personnel, de la répartition de
la main-d’œuvre et de la distribution, afin de s'assurer une vitalité
sans précédent.
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