L’ Expo et le mode de vie économe en carbone
( 2010-04-29 )

YANG AILUN*

Axée sur les préoccupations de son époque, l’Expo universelle est l’occasion rêvée de sensibiliser les gens à la protection de l’environnement. Détails.

Le pavillon des Entreprises est une ancienne usine.

CHAQUE exposition universelle reflète la tendance de son époque, et de même, elle exerce une influence profonde sur cette tendance. C’est à la suite de l’annonce du changement climatique mondial qu’est née la préoccupation de réduire les émissions de carbone. Depuis l’industrialisation, les activités humaines génèrent beaucoup plus de gaz à effet de serre, dont du CO2, et ces fortes émissions ont causé un réchauffement global du climat. Ce dernier a entraîné la montée du niveau des océans, la fonte des glaciers et plus d’intempéries, tous des phénomènes qui nous menacent. Dans ce contexte, développer des techniques pour réduire les émissions de carbone et encourager un mode de vie économe en carbone font partie des thèmes dominants du mouvement actuel de protection de l’environnement. La vogue est de mener une vie laissant une empreinte carbone réduite.

Première Expo universelle économe en carbone

Pendant les six mois de sa durée, l’Expo de Shanghai ne consommera que de l’électricité produite à partir d’énergies renouvelables. Ainsi, on a installé des génératrices à énergie photovoltaïque et éolienne dans les 5,8 km2 du parc de l’Expo; le transport est assuré par des autobus consommant des énergies propres; et des ampoules à basse consommation assurent l’éclairage. De plus, des architectures moins énergivores, de même qu’un système de pompage de l’eau de la rivière Huangpu permettant de réguler la température, contribuent à réduire les émissions de carbone. Selon le « Projet d’action pour une Expo scientifique », les architectures et le type d’ampoules utilisé permettent de réduire de 30 % les émissions de CO2

La plupart des pavillons sont justement conçus selon l’idée d’une consommation réduite en carbone, et ils ont le développement durable comme thème. Par exemple, dans le pavillon des États-Unis, les visiteurs peuvent « se promener » dans une ville de l’an 2030; le pavillon du Brésil est décoré en vert comme un nid d’oiseau; le pavillon de l’Australie incarne les relations harmonieuses entre la ville et la nature; et le pavillon Vanke illustre le respect qu’ont l’homme et les villes pour la nature.

Les moyens de transport offerts aux 70 millions de visiteurs qui sont attendus à l’Expo représentent également l’idée d’une vie économe en carbone. Amorcé par l’Expo de Shanghai, le mouvement du « transport vert » encourage les habitants à adopter des moyens de transport moins énergivores. Ainsi, à l’Expo, il n’y a pas d’espaces de stationnement, et tous les visiteurs sont invités à s’y rendre en empruntant les transports publics. Par ailleurs, les touristes qui viennent à Shanghai en avion sont encouragés à payer une compensation pour le carbone émis par leur voyage. Si le mouvement du « transport vert » enregistre des résultats concrets, ce sera l’un des mouvements les plus importants visant à réduire les émissions de carbone dans l’histoire de l’humanité.

Murs recouverts de plaques photovoltaïques du pavillon de la Suisse   PHOTOS : YU XIANGJUN

L’empreinte carbone, l’indice d’une vie économe en carbone

Une consommation réduite en carbone repose évidemment sur les techniques, mais aussi sur l’attitude des gens. On doit changer sa conception de la vie et son mode de vie.

D’une part, en réduisant ses émissions de CO2, l’Expo incitera le développement et l’exploitation de techniques qui concrétiseront le mode de vie économe en carbone; d’autre part, elle sensibilisera les visiteurs sur place et le grand public à travers Internet et d’autres médias.

Certaines personnes comprennent mal le sens d’une vie économe en carbone. D’après elles, cela signifie des conditions de vie rudimentaires; les produits sophistiqués dévoilés lors de l’Expo de Shanghai prouvent le contraire et portent à croire qu’une vie économe en carbone est le résultat du savoir et un espoir pour l’avenir.

Une consommation réduite en carbone ne demande pas d’éteindre les lumières et de vivre dans le noir et le froid. En utilisant des dispositifs d’éclairage moins énergivores, il est possible d’économiser jusqu’à 70 % d’énergie.

Les progrès scientifiques et techniques qui permettront d’assurer une bonne qualité de vie et un mode de vie économe en carbone ne signifient pas que la société moderne n’a pas à réfléchir sur son mode de vie actuel. C’est lorsqu’une société prend conscience de sa relation avec la nature qu’elle peut décider de modifier son modèle de développement. L’empreinte carbone est devenue le nouvel indice de la qualité de vie.

Ce n’est pas forcément en dépendant des technologies de pointe que l’on peut réduire les émissions de carbone. Beaucoup de petits détails peuvent nous aider à économiser de l’énergie. Par exemple, utiliser moins souvent sa voiture, ne pas prendre l’ascenseur, éteindre à temps les appareils électroniques, ne pas utiliser de produits jetables et récupérer les articles d’usage courant.

La pratique d’un mode de vie économe en carbone, tout comme les discussions s’y rapportant, ne sont plus seulement le lot d’un cercle restreint d’adeptes de la protection de l’environnement; tous les milieux de la société, et ce dans le monde entier, se sentent concernés. La réduction des émissions de carbone est donc devenue un thème à la mode.

Chaque tonne d’émissions en moins de CO2 est considérée comme un pas pour protéger notre planète, notre seul habitat. La réduction des émissions de carbone est une responsabilité que nous devons endosser. Un mode de vie laissant une empreinte carbone moins grande est un mode de vie simple, une attitude et une habitude.

 

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