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2018-09-03 15:18:00 Source:Beijing Information Auteur:
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L’Union africaine (UA) a été établie en 2001 et lancée en 2002 pour remplacer l’Organisation de l’unité africaine, fondée en 1963 mais devenue obsolète. L’UA a été formée pour accélérer le processus d’intégration de l’Afrique, afin de lui permettre de jouer son rôle légitime dans l’économie mondiale. L’UA a créé un forum efficace pour que ses Etats-membres puissent adopter des positions coordonnées sur des sujets d’intérêt commun à tout le continent dans les forums internationaux, mais également défendre les intérêts de l’Afrique de manière effective. C’est cette unité d’objectif, qui a donné naissance à l’« Agenda 2063 », un plan continental sur 50 ans motivé par le peuple et dessinant « l’Afrique que nous voulons ». L’Agenda 2063 est un cadre stratégique pour la transformation socioéconomique de l’Afrique.

Mais que l’Agenda 2063 vise-t-il à accomplir ? Son principal objectif est de créer une Afrique prospère, basée sur une croissance inclusive et un développement durable motivé par le peuple. Il vise également à créer un continent fort, uni, résilient et influent. Cela a engendré un grand nombre d’opportunités de croissance et de défis pour l’Afrique. Le succès de la coopération entre la Chine et l’Afrique dans la sphère économique a clairement fait ressortir le rôle du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) dans les avancées de la coopération sino-africaine. Depuis l’inauguration du FCSA en l’an 2000, le forum s’est concentré sur le commerce, l’investissement et la coopération technique, engendrant une croissance multisectorielle de la coopération bilatérale sino-africaine.

Une feuille de route pour le développement continental 

Le FCSA est apparu comme un canal d’engagement des intérêts pour la plupart des nations africaines, du fait de son agenda favorable qui fait écho aux besoins en développement du continent. Avec une présence diplomatique dans 53 pays africains, la coopération sino-africaine a approfondi les relations entre les deux régions en créant des sous-forums dans le cadre du FCSA.

En-dehors de la conférence ministérielle annuelle, le FCSA organise également des sommets. Le troisième Sommet du FCSA, qui se déroulera à Beijing au mois de septembre, offre aux pays africains une grande opportunité pour renforcer la coopération bilatérale dans l’objectif de réaliser les aspirations de l’Agenda 2063 à la lumière d’une dynamique géopolitique en pleine évolution. La mise en œuvre d’une feuille de route pour le développement continental est périodique, avec une première phase sur dix ans et un accent porté sur des projets phares, qui incluent un réseau ferroviaire à grande vitesse, une université africaine virtuelle et en ligne, une stratégie africaine sur les produits de première nécessité, une Zone continentale de libre-échange, le barrage Grand Inga en République démocratique du Congo, des institutions financières continentales, ainsi qu’un réseau unique de transport aérien. Les Chinois ont une expérience précieuse dans ces domaines, qu’ils pourront partager avec leurs homologues africains lors du Sommet de Beijing 2018 du FCSA. Avec une population combinée de 2,6 milliards de personnes et un PIB de 16 282 milliards de dollars, les relations sino-africaines présentent de solides fondations pour renforcer la coopération. Le Sommet du FCSA de Beijing offre aux pays africains une opportunité non seulement d’élargir l’échelle et les bénéfices de l’Agenda 2063, mais également de proposer de nouvelles mesures pour gérer les questions en matière d’industrialisation, de déséquilibre commercial, de création d’emplois pour la jeunesse, de sécurité alimentaire, d’énergie, de sécurité, de santé publique et de prévention des maladies.

Pour l’Afrique, les bénéfices du Sommet du FCSA de Beijing sont indiscutables et celui-ci s’annonce essentiel pour catapulter l’Afrique vers des partenariats significatifs, afin que le continent puisse développer ses exportations non seulement vers la Chine, mais également vers d’autres parties du monde. Cela sera possible en mettant à profit l’expérience et les pratiques chinoises en matière de compétitivité commerciale, qui permettront de développer les marchés internationaux pour les exportations africaines, et aideront à réduire les déficits commerciaux et à augmenter la balance des paiements, ainsi que les recettes en devises étrangères.

Les pays africains participant au Sommet du FCSA à Beijing auront l’opportunité de discuter avec la Chine sur la façon d’adopter des technologies chinoises modernes, accessibles et appropriées, leur permettant de promouvoir l’efficacité de la production des biens et des services. Les technologies de l’information et des communications sont un catalyseur de la croissance et du développement. Elles sont essentielles dans la création d’emplois pour la jeunesse.

De nombreux projets coopératifs 

La plupart des projets d’infrastructures en Afrique sont situés dans les zones urbaines. Le Sommet du FCSA à Beijing sera donc une bonne opportunité pour engager la Chine sur davantage de projets d’infrastructures ciblant les zones rurales, afin de réduire la migration rurale-urbaine, de soulager la pauvreté et de stimuler le développement rural.

Le Sommet du FCSA à Beijing sera également utile pour attirer l’attention de la Chine sur la nécessité d’avoir plus de touristes chinois se rendant en Afrique. Malgré la croissance des relations sino-africaines, il existe des inquiétudes sur le nombre actuel de visiteurs en provenance de Chine. En réalité, la part des touristes chinois se rendant en Afrique ne représente que 1,5 % du nombre total de touristes extérieurs de la Chine et le Kenya, l’Afrique du Sud, l’île Maurice, le Maroc, l’Egypte, la Namibie, le Cap Vert, le Botswana, la Tunisie et la Tanzanie apparaissent comme les destinations touristiques les plus compétitives.

Pour que le continent soit plus fort en tant que bloc commercial, il est important d’adopter des devises mondiales loin de la révérence traditionnelle au dollar, à la livre sterling et à l’euro. Le Sommet du FCSA de Beijing doit discuter de la possibilité, mais également des avantages et des inconvénients, d’adopter le yuan comme devise de réserve. Cela permettra de préserver les devises africaines de la volatilité sans précédent des devises locales et d’assurer ainsi la stabilité économique.

Certains ont qualifié l’augmentation des prêts chinois pour les infrastructures comme une nouvelle facette du néocolonialisme. Pour le professeur Ching Kwan Lee de l’Université de Californie, la coopération sino-africaine a plutôt aidé l’Afrique à se dresser de manière autonome, plutôt que de l’avoir rendue dépendante de la Chine. M. Lee ajoute que les quelque 10 000 entreprises chinoises et plus opérant en Afrique ont soutenu l’indépendance et l’autonomie de l’Afrique, plutôt que la dépendance habituellement associée au colonialisme. Il s’agit d’une relation à double sens avec des bénéfices mutuels.

Pour que l’Afrique puisse s’orienter vers un continent « en paix, prospère et intégré, basé sur la croissance inclusive et le développement durable », conformément à l’objectif de mission de l’Agenda 2063, la collaboration avec la Chine doit recevoir un espace inconditionnel pour pouvoir se développer au-delà des attentes.

L’auteur est économiste, consultant et commentateur régional sur le commerce et l’investissement. 

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